Iron Squid : déclaration d’amour au jeu vidéo

Le sourire de la victoire. Pour MMA, mais aussi pour le jeu vidéo.

La litanie est bien connue. Elle tapisse les médias généralistes, de la presse écrite au web, en passant par la télé, depuis les prémices de popularisation du jeu vidéo au tout début des années 80. « Le jeu vidéo est un loisir d’autiste, d’associal, d’arriéré », « le jeu vidéo corrompt la jeunesse », « le jeu vidéo engendre la violence », voire pire : « le jeu vidéo tue ». Et même si depuis 30 ans, les loisirs numériques se sont fait une place de plus en plus grande dans notre société, ils continuent d’être régulièrement et injustement accablés de tous les maux de la Terre.

Face à cette injustice, certains choisissent la voie de l’indignation, répliquant à ces attaques par de longues tirades outrées. Une défense acariâtre à base de « lettres ouvertes » qui ne démontre finalement rien d’autre que leur propension à l’irascibilité, tout en renforçant la légitimité de leurs interlocuteurs à les considérer comme des gamins.

« C’est même pas vrai d’abord… »

Et puis, il y a ceux qui choisissent de répondre aux attaques infondées par une contre-démonstration indiscutable, ceux qui préfèrent démonter une argumentation fallacieuse en lui opposant des faits, plutôt qu’un long discours irrité emprunt de bouderie infantile.

L’action plutôt que la victimisation.

Et vous savez quoi ? Ça marche ! Nos amis de Pomf & Thud l’ont prouvé de manière éclatante et indiscutable lors du premier tournoi Iron Squid, qui s’est tenu le 5 mai dernier dans l’enceinte du mythique Grand Rex de Paris.

Un monde de fou, des sourires sur toutes les gueules et pas un seul débordement… C’est ça qu’on veut !

Non contents d’avoir joué à guichets fermés (2600 personnes sur place et plus de 55000 spectateurs branchés sur le stream de l’événement), les joyeux lascars ont également offert au jeu vidéo une extraordinaire tribune pour démystifier les lieux communs dont il est encore trop souvent victime.

Tous les observateurs extérieurs (notamment le staff du Rex et la presse généraliste) ne tarissaient pas d’éloges sur l’incroyable civisme qui régnait dans les gradins, sur l’atmosphère bon enfant et l’incroyable respect qui animaient le public, sans exception. Et puis, cette ambiance ! Des cris de joie qui ponctuaient de belles actions à l’écran, des applaudissements nourris pour les vainqueurs, comme pour les vaincus. Et ce large sourire qui traversait le visage de chacun des spectateurs pendant toute la durée de ce marathon ludique de douze heures.

Passion et respect, les deux maîtres-mots de l’événement.

Pas un seul acte de violence, pas un seul dérapage, pas une seule altercation verbale dans un endroit où l’on servait de l’alcool depuis 10h du matin, ça relève d’un exploit que les stades de foot doivent probablement jalouser.

Voilà, chers amis, comment on réhabilite le jeu vidéo, n’en déplaise à ceux que Caféine qualifie avec justesse de « snobs du jeu vidéo ».

Merci Pomf, merci Thud (et merci à toute l’équipe de malades passionnés qui bossent dans l’ombre : Zerator, Anos, Noki, Uncle, Chips, Noi, pour ne citer qu’eux). Et vive l’eSport ! N’écoutez pas les grincheux : grâce à vous, le jeu vidéo avance. Et c’est pour ça qu’on vous aime.

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