Boyan Slat va (enfin) pouvoir commencer à nettoyer les océans

Si le nom de Boyan Slat ne vous dit rien, petit rappel : en 2012, le jeune homme (il avait alors à peine 18 ans) avait créé la sensation lors d’une présentation au TEDx de Delft, en proposant une méthode révolutionnaire pour traiter la pollution dans les océans. Aujourd’hui, trois années plus tard, sa fondation Ocean Cleanup s’apprête à tester tout ça pour de bon au large des côtes des Pays-Bas.

boyan_slatIl aura fallu attendre mars 2013, moment où la vidéo de sa conférence au TEDx de Delft (voir ci-dessous) s’est tout à coup largement diffusée sur la toile, pour que le reste du monde s’intéresse à lui. Mais cela fait depuis l’âge de 16 ans que Boyan Slat rumine son projet de nettoyer les océans. Ou plutôt de les aider à se nettoyer tout seuls…

A l’issue d’une session de plongée en Grèce, pendant l’été 2011, l’adolescent est choqué de constater qu’il croise plus de sacs plastiques que de poissons et se met en tête de vaincre l’immobilisme ambiant et d’inventer un moyen de remédier au problème.

Il va passer plusieurs années à réfléchir à une solution, profitant notamment de projets scolaires pour la peaufiner. Son idée est simple : plutôt que d’envoyer des bateaux sillonner les mers pour récupérer les déchets plastiques à la main (ou presque), Slat propose de mettre en place des barrages spéciaux composé d’un filtre s’étendant de la surface à une profondeur de trois mètres environ, et chargés de récolter les déchets flottants sans perturber la vie marine.

Barrages qui vont donc enfin être testés en conditions réelles, le long des côtes des Pays-Bas, dès le deuxième trimestre de 2016. D’abord dans une version « light » de 100 mètres, pour tester l’invention. Puis dans une version plus grande, entre le Japon et la Corée sur une longueur de deux kilomètres. Et si le succès est au rendez-vous, Slat envisage de mettre en place dès 2020 une structure en V, composée de deux barrages de 50 kilomètres chacun.

Des tests en bassin privé ont déjà eu lieu et se sont soldés par un succès. Du coup, Slat est plutôt confiant. Et vu l’état déplorable de nos océans, on ne peut que lui souhaiter de réussir.

Et si vous voulez prolonger la lecture (en anglais), je vous invite à aller jeter un œil à ce long papier que lui avait consacré le site de la BBC en octobre 2014.