Vivaldi se bonifie avec le support des extensions Chrome
Nous avions déjà présenté Vivaldi en juillet dernier, mais le développement du Petit Poucet du Web continue de prouver qu’il mérite une place sur votre disque dur. On peut même estimer qu’il a maintenant les épaules assez larges pour prétendre devenir votre navigateur principal. Carrément !
Malgré des choix discutables sur certains points, comme cette obstination à vouloir vous refourguer son client Mail, Vivaldi est officiellement rentré dans la cour des grands. Non seulement le navigateur est enfin réellement stable, mais en plus son support des extensions Chrome en fait un choix réaliste pour venir jouer les trublions entre Safari, Chrome et Firefox. Edge ne gérant pas encore la moindre extension (bravo Microsoft…), il est disqualifié d’office.
Non, ceci n’est pas un screenshot de Chrome !
Pour tester la bestiole, j’en ai fait mon navigateur principal sous Windows et Mac OS. Première surprise : pas un plantage en 15 jours. Pour une bêta 2, c’est déjà un exploit en soi. La seconde bonne surprise, c’est le support efficace d’un paquet d’extensions Chrome. Oubliez celles qui modifient l’UI (genre la gestion des Tabs), ça ne fonctionnera pas ou mal. En revanche, mes classiques passent sans problème : Add to Wunderlist, Buffer, DotA 2 Match Ticker (oui c’est important…), Magic Actions for YouTube, Nzbget-Chrome, Reddit Enhancement Suite, Wikiwand et l’indispensable uBlock Origin.
Avec 1Password fonctionnel (même de manière non officielle), il ne manque plus que la sync à Vivaldi pour être « adulte ».
Il arrive même à faire fonctionner 1password, mais en attendant un plug-in officiel, il faut désactiver la vérification d’ID du navigateur pour que l’extension accepte de se lancer dans Vivaldi. Une étape qui refroidira plus d’un geek, mais la prise de risque reste minime. (Options avancées : décochez « Verify browser code signature »).
Aucune chance de faire fonctionner Nimbus Screenshot and Screencast en revanche, ou tout autre plug-in de capture de page Web. A priori, l’affichage de Vivaldi est géré très différemment. Et c’est tant mieux : la gestion des polices de caractères est toujours au top, la réactivité du navigateur est parfaite et il ne tourne pas en douce en tâche de fond comme Chrome quand on ne lui demande rien.
La gestion de tabs est intéressante, même si j’ai un doute sur l’utilité des « stacked tabs ».
La gestion des notes, des bookmarks et même du speed-dial est intuitive et apporte un réel plus à ce navigateur qui se veut ultra-customisable.
Pour les power-users, la fonctionnalité la plus intéressante sera certainement les “Quick Commands”, qui permettent de fouiller ses bookmarks, historique, tabs, etc. avec un raccourci clavier des plus efficace. Sur Mac, j’utilise toute la journée un logiciel équivalent qui me permet une tonne d’actions sur tout le système (Alfred) et retrouver ce genre d’interface dans un navigateur est très plaisant. Certes, au départ, vous oublierez jusqu’à son existence si vous ne faites pas un effort, mais une fois maitrisé, le gain de productivité est réel.
Voilà, vous savez comment rentabiliser ce vendredi pluvieux (en tout cas sur Paris) : un tour sur le site officiel sera plus intéressant que terminer ce rapport ou votre compte rendu de la semaine !
