Gérer facilement ses fenêtres sous macOS

Je vois votre mine suspicieuse d’ici… L’OS d’Apple étant censé être le plus simple et efficace du moooooonde, pourquoi faire une news sur ce sujet ? Parce que la phrase précédente est un sacré mensonge ! S’il y a bien un truc qui horripile le nouvel utilisateur Mac en provenance de Windows, c’est la gestion des fenêtres qui pourrait être… plus efficace. Il est temps de faire une liste des utilitaires capables d’améliorer tout ça ! Avec une petite histoire de pointeur de souris en guise de conclusion, pour votre culture générale.

spectacleapp

On n’en demande pas tant à macOS. Des fenêtres qui se redimensionnent intelligemment en fonction des bords de l’écran, ça serait déjà pas mal ! Par défaut, l’OS d’Apple ne gère que l’agrandissement à la taille de votre écran (double clic sur la barre supérieure d’une fenêtre) et le mode fullscreen total (création d’un écran virtuel pour l’application) via un clic sur le bouton vert d’une fenêtre. Il est même possible (et peu de gens le savent) de juxtaposer deux apps en mode fullscreen : une fois la première application en plein écran, il suffit d’en choisir une deuxième et de la glisser sur la première. Paf. Mais n’espérez pas en ajouter une troisième hein… Bref, si vous venez de Windows, ça risque de faire un peu juste. Heureusement, il existe pléthore de petits logiciels dont le boulot est de corriger ce souci.

Moom, SizeUp, Cinch et les autres

Dans les softs disponibles, on distingue deux grandes catégories : ceux qui se gèrent via raccourcis clavier et ceux qui mixent raccourcis et détection des bords de l’écran. Le patron de la première catégorie se nomme SizeUp, de chez Irradiated Software, qui est un spécialiste de la problématique. Cette société édite aussi Cinch (gestion par détection des bords de l’écran) et le plus gadget Tuck. Tous sont payants, avec versions d’essai complètes illimitées, ce qui est très pratique pour tester et payer quand vous vous sentez de bonne humeur. En totalement gratuit, vous trouverez Spectacle en concurrent de SizeUp, mais il fonctionne a priori moins bien si vous avez plusieurs écrans.

Inutile de faire durer le suspens plus longtemps : le patron toutes catégories confondues s’appelle Moom, disponible pour 10 euros sur l’AppStore. Oui je sais, pour un truc que devrait faire l’OS, c’est pénible de sortir des brouzoufs, mais comme l’OS en question est gratuit, ne faites pas les pinces ! Quant aux autres softs du genre (Flexiglass, Divvy, BetterSnapTool, etc.) ils ont tous en commun d’être moins ergonomiques et / ou mal codés ! Moom ne m’a jamais fait défaut, je ne peux pas en dire autant des autres. Il fonctionne parfaitement avec macOS Sierra, ne panique pas trop en multiécrans et sait gérer toutes sortes de raccourcis clavier.

Moom snapdrag

Et cette histoire de pointeur ?

SmoothMouse

Dans la série “les trucs bizarres de macOS”, je voulais aborder le cas de la gestion des déplacements de la souris. Un truc qui peut sembler basique et donc maitrisé, mais… pas tant que ça ! Pendant des années, cette gestion était catastrophique, et tout le monde chez Apple semblait s’en moquer royalement. Le pointeur laggait de 16ms, ce qui additionné au lag de l’écran, donnait une impression de mollesse parfaitement désagréable. Un problème qui devenait réellement handicapant quand on utilisait une vraie souris sur un écran externe par exemple. C’était moins flagrant au trackpad, directement sur un portable et la plupart des gens pensaient que c’était donc un problème de paramétrage d’accélération du pointeur quand on branchait une souris.

Raté, c’était ce fameux lag et la seule solution viable s’appelait SmoothMouse. Un petit soft magique fait par de talentueux passionnés, qui ont carrément refait le driver de la souris d’Apple pour corriger cette horreur. Je ne peux même pas décrire ma joie le jour où j’ai trouvé ce logiciel ! Non seulement le lag était enfin maitrisé, mais la gestion de l’accélération était parfaite. Il aura fallu attendre macOS El Capitan pour qu’Apple corrige enfin ce problème… Malheureusement, macOS Sierra signe la mort de l’API utilisée par SmoothMouse, ce qui oblige à revenir à l’accélération “classique” de macOS. Rien de trop dramatique avec la correction du lag qui était le vrai problème – en tout cas pour moi – mais maintenant, vous savez que les choses les plus importantes sont parfois “un poil négligées”, y compris par les “haters” qui ne connaissent pas assez les machines pour pointer du doigt les vrais problèmes…

Vous pouvez lire des informations plus techniques à propos de cette histoire sur ce blog (en anglais) et consulter le site de SmoothMouse (en pause) à cette adresse.

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