Je fais une recherche sur le MXP4 dans la zone, et rien ne sort. Pourtant, je pense qu’il y a de quoi faire marcher le clavier, alors voilà :
Les 30 gus d’une boîte parisienne, Musinaute, sont parvenus en mars dernier à lever quelque chose comme 7 millions d’euros pour commercialiser le “successeur du mp3”.
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Pourquoi autant d’argent pour un énième format de compression ?
Hé bien parce que leur avantage concurrentiel ne se situe pas dans la qualité de compression comme le mp3 pro par exemple. Le principe du MXP4 est d’enrichir un titre en lui ajoutant plusieurs interprétations différentes.
Gné ?
J’explique. Lorsqu’Eddy Mitchell enregistre un morceau (qu’est ce qu’il a mon exemple ? J’adore son dernier album, taisez-vous), des dizaines de variantes sont enregistrées avant de faire LA sélection que tout le monde écoutera. Mais dans toutes les variantes passées à la trappe, on peut supposer que malgré les différences, certaines sont malgré tout très bonnes. D’ailleurs il n’est pas rare de voir un morceau en version CD, en version radio, en version unplugged, etc… Et bien le format MXP4 veut intégrer toutes les variantes dans un même fichier.
Alors l’idée c’est juste d’avoir plusieurs versions du titre ?
Non, pas exactement : le format veut découper toutes les variantes en « briques », et des algos vont chercher les compatibilités possibles entre les briques d’un point de vue harmonique. Il est également possible de faire ses propres montages. Une interprétation du morceau différente à chaque écoute en somme.
Ca sent la chaussette ce truc, ça va donner n’importe quoi les morceaux !
C’est possible… Il n’y a pas beaucoup de monde qui peut prétendre avoir écouté des exemples de cette techno. La promesse d’un nombre quasi illimité de versions harmonieuses ( = agréables à écouter) semble un peu optimiste… Pourtant, le journal l’Expansion met en avant que, outre la levée de fond conséquente, Warner Music aurait tenté de racheter la société, et que Samsung est au taquet pour rendre ses futurs baladeurs compatibles. Quant aux CV des galériens qui sont derrière ça, citons Gilles Babinet, qui a créé et vendu l’opérateur de musique mobile MusiWave pour 129 millions de dollars. Ainsi que Sylvain Huet et Philippe Ulrich, à l’origine d’un certain Cryo Interactive.
Bon… et ça sort quand ?
Lancement officiel lors du prochain MIDEM, en janvier. A suivre…