Malgré l’actualité cinéma chargée en ce moment avec plein de blockbusters, je m’étonne que personne n’ait encore passé en revue cette petite merveille de film, donc je m’y colle
Pitch rapide : dans les années 70 Michael X, le Malcom X anglais, est un défenseur de la cause noire doublé d’un fieffé gredin ( maquereau, trafiquant de drogue… ), mais a également dans son coffre à la banque des photos compromettante d’une personne de la famille royale, ce qui lui assure une certaine immunité. Le MI-5 ne pouvant tolérer cela, un de ses agents ayant sous la main une femme arrêtée pour traffic de drogue va l’utiliser pour convaincre ses amis plus ou moins truands de monter un casse. Evidemment, elle seule sait qu’elle bosse pour le MI-5 ; à elle donc de ramener les photos, et si tous se passe bien la bande gardera les sous sans même savoir qui tirait les ficelles.
On a donc affaire à un film de cambriolage dans la veine d’Ocean’s Eleven, mais en beaucoup moins bling bling : la fine équipe dirigée par Jason Statham se rapproche quand même plus des pieds nickelés que du « gang des poseurs » de Clooney. Ce qui ne veut pas dire non plus que le film est une comédie, c’est très sérieux, bien construit, Jason fait une performance à l’opposée d’Hyper Tension ; à la limite la pointe d’humour anglais à laquelle on pouvait s’attendre manque un peu.
Le casse n’occupe pas 100% du film, loin de là, et toute la seconde moitié du film portant sur les conséquences du vol est au moins aussi passionnante que la première.
Personnellement, j’ai été complètement emballé par ce Braquage à l’Anglaise : après la nuée de films de super héros, de dessoudeurs de momies et autres flingueurs décérébrés ( que j’apprécie beaucoup aussi, hein ), ca fait du bien de voir un vrai film carré, les pieds sur terre, raccontant une histoire qui aurait pu se passer à 100m de chez soi dans la vraie vie ( apparemment le film s’inspire d’ailleurs d’une histoire vraie ). Et cela, tout en gardant les élements qui font du cinéma un support divertissant : l’intrigue est dense sans être touffue, la tension est permanente, il n’y a pas de temps morts. L’aspect réaliste du film se traduit par l’absence d’incohérences et de réactions illogiques des personnages, pas par une mise en scène « molle du genou pour faire documentaire ».
Le seul point « trop » réaliste du film à mon goût est que 2 des membres du gangs se font liquider, mais on ne sait pas par qui. Visiblement, lors du vrai braquage qui a inspiré ce film, c’est ce qui leur est arrivé et personne n’a jamais su qui a fait le coup, donc le scénariste n’a pas voulu désigner un coupable au hasard et a laissé le doute.
Donc clairement, je vous encourage à aller le voir, il vaut le détour.