Biotechnologie : de l’ADN à la place de nos disques durs

Oubliez vos CD, vos disques durs et même vos SSD : l’avenir du stockage de données, c’est l’ADN. Et grâce au boulot de deux groupes de recherche indépendants, on est sans doute un peu plus près de voir débarquer le procédé dans nos vies quotidiennes.

stockage_dnaPetit rappel si vous avez séché les cours scientifiques : l’acide désoxyribonucléique (ou ADN pour les intimes) est une macromolécule présente dans nos cellules et qui contient toute notre information génétique.

Grâce à deux expériences récentes (menées indépendamment par l’Université de Washington et Microsoft d’un côté, et par des chercheurs de l’Université d’Illinois de l’autre), on est désormais en bonne voie pour pouvoir utiliser ces macromolécules comme base d’un nouveau système d’archivage de données.

C’est que l’ADN présente deux avantages majeurs. D’abord, sa capacité de stockage vend du rêve. Pour vous donner une idée, on pourrait y stocker l’équivalent d’un exaoctet d’informations (soit 200 millions de DVD) dans le volume d’un grain de sable. Ensuite, sa durée de vie est sans commune mesure avec les autres solutions d’archivages : là où les disques magnétiques ou optiques permettent de conserver l’information pendant quelques décennies au mieux, l’ADN permettrait en théorie de prolonger cette durée de vie au millénaire, voire plus.

Le gros obstacle à la démocratisation du procédé, c’est le cout encore élevé de fabrication d’ADN synthétique, et aussi sa vitesse de transfert (l’info n’étant pas stockée de la même manière que sur les supports traditionnels, son accès est encore un peu compliqué). Mais ces deux pierres d’achoppement sont en bonne voie d’être surmontées et les chercheurs s’attendent à une évolution rapide de la technologie.

Pour en savoir plus, je vous invite à parcourir le papier du NYT sur le sujet.