Elite Dangerous : les raisons de s’y (re)mettre en 2016

La sortie de l’extension Horizons pour Elite Dangerous est une excellente excuse pour dépoussiérer vos joysticks. Ou carrément en acheter un. Soyons fous ! Réputé austère et pas franchement noob-friendly, le jeu de Frontier Developments est une pipe à crack virtuelle pour tout fan de science-fiction, à condition de se motiver. Elite est un jeu riche, avec une courbe d’apprentissage en forme de Mont Everest, aux antipodes des titres “grand public”. Mais si vous réussissez à gravir la montagne, la vue sera magnifique.

On a eu chaud, j’ai failli faire de la poésie pour terminer cette intro… C’est dire si Elite m’inspire. Et pourtant, il m’aura fallu un an pour réellement me mettre dans le bain. Un an pour me motiver à apprendre le jeu. Oui “apprendre le jeu”. Elite est un énorme bac à sable et ne vous prend par la main à aucun moment. Il a plutôt tendance à vous coller des grosses torgnoles à la moindre erreur de débutant. Et c’est cette liberté associée à un vrai risque dès qu’on met le bout du vaisseau dehors qui en fait un titre si addictif. En revanche, ne faites pas confiance au trailer, beaucoup plus action que ne le sera jamais le jeu ! Mais sinon, oui, c’est beau. Tout le temps.

Pour 2016, je pense qu’il sera vital de faire un “guide de démarrage” pour les pilotes qui débarquent. Parce qu’à part vous expliquer les bases du pilotage (et encore), le titre de Frontier Developments ne fait rien pour mettre à l’aise le nouveau joueur. Il faut avouer que quand on lance le jeu pour la première fois, on se sent bien seul dans son cockpit de vaisseau premier prix, paumé dans une base orbitale sans âme. Combat ? Commerce ? Piraterie ? Pompiste de l’espace ? Que faire ?

Le coup de la panne

Hein ? Pompiste de l’espace ? Qui voudrait faire ça ? Plus de joueurs que vous ne le soupçonnez ! Superbe exemple du côté bac à sable du titre, la guilde des Fuel Rats est une des plus respectées dans le jeu. Avant l’update de février 2015, se retrouver en panne sèche au milieu de nulle part signifiait une seule chose : la mort. Par asphyxie, en appuyant sur le bouton auto-destruction, ou en allant faire un bisou au soleil le plus proche. Les options étaient nombreuses, mais aucune n’offrait de perspective de retraite paisible. Depuis qu’il est possible de ravitailler en vol, vous pouvez appeler à l’aide ces joueurs, qui ont mis en place toute une procédure pour faciliter les sauvetages. Après avoir repris le jeu, j’ai évidemment eu le problème (en oubliant de monter un Fuel Scoop – qui permet de refaire le plein sur certains soleils – sur mon vaisseau tout neuf). En moins de 10 minutes, un héros est arrivé pour sauver mon compte en banque. Un héros, un vrai, qui ne demande rien, paye le carburant et prend sur son temps pour venir aider (et éduquer) les bleus dans mon genre. Je n’ai qu’un moyen pour décrire mon amour pour ces gens :

Avec la langue.

L’exploration à hauteur de caillou

Avec Horizons, la grosse nouveauté c’est de pouvoir explorer les planètes, avec un véhicule dédié (le Scarab). Certains s’en servent pour faire des courses (de voiture, d’une part, mais aussi pour remplir leur cargo de minerai). Mais inutile de blablater, cette vidéo vaut tous les discours (avec du dogfight en surface à 2min10s en bonus).

CQC : Elite version Quake

Le CQC (Close Quarters Combat) est un jeu totalement à part dans Elite. On oublie le trading, le role-play, et on ouvre le feu ! Ici, on parle Team Deathmatch, Deathmatch, et Capture the Flag. C’est magnifique, comme d’habitude, c’est prenant et ça vaut pratiquement le coup d’acheter le jeu juste pour ça. C’est aussi l’occasion de s’entrainer à piloter en Fligh Assist Off sans risquer de ruiner votre “vrai” vaisseau ! Encore une fois, une vidéo d’Isinona vaut tous les discours ! Vers les 21 minutes, vous y verrez ma “map” préférée. Précision : ce mec pilote comme un dieu.

Le pouvoir de l’imagination

Il faudrait des pages et des pages pour parler de la réalisation incroyable de ce titre (rah, le bruit du moteur du Viper MKIII…), des possibilités de fun en s’impliquant dans les bastons de pouvoir entre NPC et guildes de joueurs, du stress permanent du contrebandier, toujours en panique au moindre scan à l’approche d’une base… La force d’Elite – sa richesse – est aussi sa faiblesse : elle ne se dévoile qu’avec de gros efforts, et certains se décourageront trop vite pour voir les possibilités. Avec l’arrivée en 2016 des systèmes de réalité virtuelle, Elite prendra encore une autre dimension et j’avoue que c’est la seule raison qui me fait attendre Oculus Rift et HTC Vive !

En attendant, je vous laisse avec ces fausses pubs incroyables réalisées par la communauté. J’espère bien clore 2015 avec un Vulture… Oh, et si jamais vous êtes allergiques au pilotage, n’oubliez pas que vous pouvez profiter des “exploits” des autres, en lisant les chroniques de Daz (ici ou là) par exemple !

Fly safe Commanders ! Et see you in 2016 !

Au fait, j’ai oublié de vous parler des GROS VAISSEAUX !!! OK, ça ne se pilote pas. Mais quelle classe. Et ce bruit ! It’s a TRAP ! (à 3min10)