Deadpool : crime, maniaques et balistique

Bon anniversaire, la Liste Noire ! 25 ans, ça se fête. Comment ça « de quoi je parle ? » Liste noire, en anglais, ça se dit « dead pool ». Vous voyez où je veux en venir ? Pour fêter la sortie du film, focus sur celui qu’on surnomme « le mercenaire avec une grande gueule ». Le tout sans spoilers, mais avec une once de vulgarité, histoire d’être raccord avec le personnage.

Deadpool : logo filmL’ami Deadpool apparaît pour la première fois en France dans le Titans numéro 155 publié par SEMIC, et dans les pages de New Mutants numéro 98, édité par Marvel aux États-Unis d’Amérique, officiellement en février 1991. En réalité, c’est un petit peu plus compliqué que ça puisque la date qui figurait sur les comics de l’époque était en fait celle qui correspondait au retrait des étalages. Dans les faits, sa naissance remonte donc à novembre 1990, même si l’histoire retiendra surtout l’autre date.

Lors de sa première apparition, Deadpool s’en prend aux autres héros du numéro où il fait ses premiers pas, rapidement estampillé « méchant de chez méchant », faisant la gueule en mode vénère, comme on dit dans le neuf-trois. En plus, le petit nouveau n’est pas facile à abattre, puisque son aptitude au combat se double d’un puissant pouvoir de guérison, identique à celui de Wolverine.

Premiers pas chez les New Mutants

New Mutants 98Le dessinateur Rob Liefeld, créateur du personnage, ne cachait pas son admiration pour George Perez et notamment son passage sur la série de chez DC, New Teen Titans. Dans ce bouquin figurait un méchant implacable répondant au doux nom de « Deathstroke the Terminator », mercenaire rompu à toutes les techniques de combat. Il perdit par la suite la dernière partie de son nom, après qu’un certain culturiste autrichien ne soit devenu un androïde venu du futur. Mais ça, c’est un détail.

Quand Liefeld présente son design et explique le principe du personnage au scénariste Fabian Nicieza, ce dernier ne peut s’empêcher de s’écrier « Mais… c’est Deathstroke ! ». Résultat : le nom civil du personnage devient une private joke. Deathstroke s’appelle en réalité Slade Wilson ? Qu’à cela ne tienne ! Deadpool s’appellera Wade Wilson !

Comme DC Comics ne semble pas vouloir les trainer en justice pour plagiat (la pratique de copier les persos d’en face était tout de même monnaie courante à l’époque), le duo Liefeld/Nicieza poursuit l’exploitation du « supervillain » en toute quiétude. Et j’insiste : il s’agit bien d’un « supervillain ». Ah si, si, si ! Je sais que certains d’entre vous vont couiner comme des grévistes en Russie, mais je vous assure qu’à cette époque-là, Deadpool était bel et bien un grand méchant du lore Marvel, un pur criminel doublé d’un vrai salopard. Probablement un mec qui regardait des films 16/9 en 4/3 sur sa télé. Bref, un mec pas fréquentable.

Deadpool réapparaitra ensuite dans le titre X-Force, toujours en tant que sale type prêt à tout pour une poignée de dollars. Progressivement, Nicieza va insuffler de plus en plus d’humour au personnage et quand Rob Liefeld se barrera pour fonder Image Comics (avec ses petits camarades Todd McFarlane et Jim Lee), le scénariste se retrouve alors seul maitre à bord. Il en profite pour lancer une minisérie sur le personnage, dessinée par l’adolescent Joe Madureira, qui pondra quelques années plus tard Battlechasers, après avoir passé beaucoup trop de temps à jouer à Final Fantasy.

Un passé trouble

Deadpool MinisérieL’évolution est un succès ! Deadpool gagne ses galons d’antihéros psychotique, au débit vocal constant, avec un pouvoir de régénération spectaculaire qui fait de lui un être quasiment impossible à tuer.

Entre cette série, ses apparitions dans X-Force, les références dans Cable et autres titres liés aux X-Men, on reconstitue petit à petit ses origines. On y découvre son visage originel via des flashbacks, mais pour ce qui est du présent, l’homme porte en permanence un masque qu’on soupçonne cacher une gueule pour le moins hideuse. On apprend également qu’il serait potentiellement canadien, vu qu’il a fait partie du projet « Arme X » comme Wolverine (Projet X, dont le nom n’est pas composé d’une lettre mais d’un chiffre romain, contrairement à ce que l’on croit, mais ça, c’est encore une autre histoire).

Je dis « potentiellement canadien », parce que si ça se trouve, Wilson est en réalité américain, ayant rejoint « l’Arme X » après avoir été viré des Forces Spéciales de l’armée des États-Unis. En fait, on n’est jamais sûr de rien : vu qu’il est le seul à nous narrer son passé et qu’il est complètement fou, tout est possible. Seule certitude : là où il passe, des piles de cadavres s’entassent. Même si à l’époque, on est encore à des années lumières des hectolitres d’hémoglobine déversées par le fou furieux que nous connaissons à l’heure actuelle.

Après cette première mini-série, on enchaine sur une deuxième écrite cette fois-ci par Mark Waid et dessinée par Ian Churchill. Sauf que Waid n’a a priori pas trop pigé l’essence du personnage et tente de nous vendre une histoire pseudo romantique faisant passer notre assassin en collants rouges pour un transi amoureux qui souffre. Hop, poubelle !

Marvel se lâche

Deadpool SérieVient ensuite, des années plus tard, la série mensuelle scénarisée par Joe Kelly et dessinée par l’ultra talentueux Ed McGuiness, devenu depuis une légende chez Marvel après avoir illustré la saga plus que lucrative du Hulk Rouge.

Kelly explique que l’équipe créative pouvait se lâcher au max, car le bouquin était menacé d’être annulé quasiment chaque mois. Du coup, les décisionnaires se foutaient complètement de ce qui s’y déroulait. Finalement, pas d’annulation au programme et Joe Kelly partira en roue libre, emmenant la série sur soixante-neuf numéros. Soit cinq ans et demi, ce qui est plus qu’honorable.

C’est là, ainsi que dans des crossovers et autres miniséries, que le personnage prendra toute sa substance, en agrémentant sa galerie de personnages de nouveaux venus comme le technicien Weasel et la vieille aveugle Al, qui est la prisonnière ET confidente de Wade. On y découvrira également d’autres bribes de son passé, notamment des origines délibérément contradictoires, insinuant parfois des détails glauques ou bien au contraire du fun pur. Le gars s’est fait laver le cerveau tellement de fois qu’il a perdu toute notion de ce qui est réel et de ce qui ne l’est pas.

C’est ça de faire partie du projet Arme X : on se fait régulièrement nettoyer les neurones. Ils l’ont bien fait à Wolverine, ils ne vont clairement pas se priver pour un mec avec des flingues et des katanas. Sans déconner.

Du coup, arrêtez de vous référez a Wikipedia pour vos sources d’infos. Sérieusement. Surtout la version française, qui donne une origine bien définie du personnage, alors qu’on n’en sait rien. Ce qui fait d’ailleurs pisser de rire les mecs de Marvel quand on leur en parle…

La vérité est assez simple : Deadpool est fou. Givré. Timbrax. Donc quand il explique sa « véritable » histoire, ce n’est que celle du moment et il y en aura une nouvelle deux ans plus tard ! Il n’est même pas certain qu’il s’appelle Wade Wilson !

Il y a eu ensuite une succession de titres qu’il serait trop long de lister ici, mais retenez juste ceci : Deadpool va désormais briser le « quatrième mur » et s’adresser au lectorat. Quand Gail Simone s’empare du titre, c’est plus ou moins là que les choses vont partir en sucette. N’oublions jamais que c’est cette dame qui produira par la suite Villains For Hire et Secret Six pour DC Comics, deux comics au cœur desquels évolue une équipe de criminels plus que moralement ambigus. Notamment Bane, le mec incompréhensible qui a laissé ses couilles chez Marion Cotillard, interprété par Tom Hardy dans Dark Knight Rises… (Film qui réveille ma haine pour le tâcheron David Goyer et sa horde de suiveurs à chaque fois que j’y pense. Mais bon. C’est quand même pas FANT4STIC non plus… Pardon, je m’égare.)

Tout ça pour dire que la dame écrit des histoires qui dénotent d’un esprit profondément malade, vicieux et pervers. Et qui sont donc très funs.

Crossovers et autres joyeusetés

Cable & DeadpoolWade Wilson's WarDeadpool connaitra plusieurs déclinaisons, dont son titre team-up avec Cable, qui marquera le retour de Fabian Nicieza à l’écriture. Un nouveau sidekick apparaît : Bob, l’homme de main de HYDRA. Et Deadpool a désormais plusieurs voix dans sa tête. S’enchainent alors mini séries et nouvelle série, en commençant avec un crossover de Secret Invasion où Deadpool tente d’empêcher une invasion de Skrulls, des extraterrestres capables de se métamorphoser et qui choisissent en l’occurrence de se transformer en… Deadpool. Notre « héros » en profitera pour repousser l’invasion dans un bain de sang colossal, mais au nom de la résistance terrienne, alors ça va. Quand à Deadpool Team-Up, la série le voit s’allier avec tous les personnages possibles du lore Marvel. Il y aura même un « one-shot » appelé Deadpool Tue l’Univers Marvel. Pour un meurtrier de masse, ça se tient…

Un titre du label MAX, le label « plus adulte » de chez Marvel, lui sera également consacré, mais s’avérera très, très décevant. Si le titre principal peut servir de papier toilette très agréable grâce a sa texture glacée, la minisérie MAX Deadpool : Wade Wilson’s War est par contre un bijou qui sous-entend que tout ce qu’on a lu des aventures du personnage dans les comics Marvel n’était que le produit fantasmé d’un mercenaire psychotique, traduit en cour martiale pour crimes sanglant. A lire avec délectation.

Finalement, quelqu’un va faire preuve de bon sens chez Marvel et décider d’intégrer notre bon Deadpool à une équipe, histoire de faire fonctionner la dynamique de groupe. X-Force est reformé par Cyclope, qui en fait une équipe d’assassins avec à sa tête Wolverine. Forcément. Qu’attendre d’un mec avec l’équivalent de trois couteaux au bout de chaque main ? Deadpool devient le timbré de service au sein d’une bande de mutants voués au meurtre. Mention spéciale pour une scène exceptionnelle montrant Angel et Deadpool coincés ensemble alors que le mutant ailé est blessé. Faisant bon usage de son pouvoir, Wade découpe des petits morceaux de son bras… pour les donner à manger à Angel qui crève la dalle. Puisqu’il régénère, où est le problème ?

Passons sur les Deadpool Corps qui est une série assez inégale (mais parfois fun) où le monsieur s’allie avec des versions de lui-même originaires de mondes alternatifs, notamment Ladypool et Headpool (la version Marvel Zombies décapitée).

Deadpool chez les Avengers ? Wait what ?

Avengers Unity SquadEh oui ! Après avoir donné un coup de main à Steve Rogers (Captain America), Deadpool est recruté dans l’Avengers Unity Squad. Et ça, je voudrais bien le voir au ciné. Rien que pour le bordel que représenterait le partage des droits entre Marvel et 20th Century Fox.

Abordons à présent les apparitions du moulin à parole homicide dans d’autres médias. S’il pointe sa bouille dans de nombreux dessins animés, on va être très clair tout de suite : on s’en fout. Si vous aimez le perso, rien à branler de sa version édulcorée PG pour niards attardés. Et si on doit se souvenir d’une version animée, tournons-nous plutôt vers le pays du soleil levant pour jeter un œil à Avengers Disk Wars, produit par Disney Japan et Toei Animation, même si le concept est là aussi vraiment pensé pour les gamins. Tony Stark et un scientifique du nom de Nozomu Akatsuki ont développé un système pour incarcérer des « supervillains » dans des disques électroniques façon Tron. Evidemment, les choses ne se passent pas comme prévu, et des criminels retournent cette technologie contre les Vengeurs. Le fils du scientifique japonais avec sa bande de potes récupèrent les disques et découvrent qu’ils peuvent régulièrement libérer temporairement les héros le temps d’un combat mais pas plus. Bref, c’est Pokemon avec des héros Marvel. « Captain America ! A toi de jouer ! » Vous voyez le tableau… Mais les deux épisodes avec Deadpool déchirent leur race ! Katanas, flingues et dialogues hilarants sont au rendez-vous avec un décompte de morts plus qu’honorable.

Wolverine: Origins. Mais… pourquoi ?

Wolverine OriginsLe clou du spectacle. Il faut savoir que le projet de faire un film sur Deadpool date de 2000, mais est passé de studio en studio. En commençant par une coproduction entre Artisan Entertainment et Marvel Entertainment, suivi de New Line en 2004 qui abandonne finalement en 2005, et de la 20th Century Fox qui reprendra la balle au bond en 2009 pour l’inclure dans le désastreux Wolverine : Origins. Pour la version New Line, c’est David Goyer qui devait s’y coller. On a frôlé la catastrophe. Mais s’en est-on mieux tiré pour autant ?

Produit par la 20th Century Fox, le film Wolverine : Origins sort en 2009 avec Hugh Jackman reprenant son rôle du mutant aux griffes d’adamantium. Outre un début acceptable suivi au bout de trente minutes d’un vomi cinématographique qui m’a fait rire pendant le reste de la séance, on y découvre un personnage du nom de Wade Wilson, interprété par Ryan Reynolds, avec des katanas, que le Général Stryker surnomme Deadpool.

Mais où est le problème, me direz vous ?

LE PROBLÈME EST QUE LE PERSONNAGE EST UNE IMMONDE MERDE COULANTE QUE LE DERNIER DES CRÉTINS CONGÉNITAUX N’AURAIENT PAS OSÉ MONTRER À QUI QUE SOIT !

Wolverine Origins : DeadpoolVoilà, voilà. Fallait que ça sorte. Les génies aux commandes de ce film ont foiré l’adaptation du personnage à un degré si pathologique qu’on les imagine mouillant leurs doigts avant de tourner les pages sur un Kindle. Wilson est transformé durant le film en multi-mutant, agrégeant les pouvoirs de plein d’autres de ses camarades. Mais sans bouche. Je vous jure. Le mec surnommé dans les comics « The Merc With A Mouth » n’a pas de bouche dans le film. Quand on embauche Ryan Reynolds, on le fait parler, bordel !

Le film est considéré comme une chiasse par toute la sphère geek et Jackman s’est carrément excusé pour le choix du studio. Mais c’est la Fox, ils ont du mal comprendre (suffit de regarder FANT4STIC, non je ne lâcherai pas l’affaire).

2010. Les producteurs/scénaristes Rhett Reese et Paul Wernick, responsables de Zombieland et G.I. JOE: Retaliation, sont embauchés pour pondre un scenario digne de ce nom. Robert Rodriguez (Sin City, Desperado, Spy Kids, Une Nuit En Enfer, Machete) est initialement rattaché au projet comme réalisateur, mais il va rapidement jeter l’éponge. C’est Tim Miller, co-fondateur de Blur, et spécialiste en effets spéciaux, qui sera sélectionné pour prendre la relève.

Un leak qui va tout changer

Test FX DeadpoolReynolds est clairement le meilleur casting possible pour le personnage de Deadpool. Canadien, pro de la comédie et fan de comics, l’ex-futur Monsieur Alanis Morisette décide de persister. Il participe à un test d’effets spéciaux réalisé par Blur Studio d’une durée de trois minutes en janvier 2012, ultime tentative de convaincre le studio de mettre en branle un film dédié au personnage. Mais les génies de la production le laissent au frais. Sait-on jamais, ça pourrait avoir du succès… En octobre 2013, Miller déclare que la Fox a PRESQUE validé le projet mais en fait non, faut pas déconner non plus. Finalement, fin juillet 2014, le test footage « fuit » sur les réseaux sociaux. Et là… Orgasme geekesque ! Les fans du monde entier hurlent au génie. Tout y est : humour, action, violence, débit de paroles de Reynolds, voix off décalée. 20th Century Fox est inondé d’e-mails, de courriers et d’appels téléphoniques leur demandant (exigeant parfois) de produire fissa un film avec cette équipe.

La réaction de la Fox est immédiate et dès septembre 2014, le studio donne le feu vert pour « Deadpool : Le Film ». Et quand la Fox demande qui est la source de cette heureuse fuite, Reynolds répond : « Moi, je l’aurais fait si j’avais su que ça provoquerait ce genre de retours !« .

Néanmoins, même en lançant ce projet tant attendu, la 20th Century Fox continue de faire la merde : ils annoncent le feu vert pour le film et donnent la date de sortie sans prevenir ni reynolds, ni le metteur en scene, ni les auteurs, ni qui que ce soit de la production.

Ils sont prévenus quelques jours plus tard en mode « au fait, vous avez moins d’un an devant vous. Bonne chance, les gars !« . Et en leur enlevant sept millions de dollars de budget à la dernière seconde, entrainant des réécritures précipitées. Ou en retirant des personnages, faute de moyens pour les effets spéciaux de leurs pouvoirs. Comme si la Fox voulait absolument que ça se vautre. Ou alors, ils sont cons comme des manches à balai. A vous de vous forger une opinion, chers lecteurs.

Deadpool : photo de productionLe buzz ne cesse dès lors de croitre : entre le compte Twitter de Hugh Jackman, celui de Ryan Reynolds, qui se pointe en outre à la Comic-Con déguisé en Deadpool, les photos balancées sur les réseaux sociaux, et la couverture exclusive d’Entertainment Weekly pour la Comic-Con 2015, tout semble se présenter sous les meilleurs auspices. Le film sera projeté pour la première fois au public en France, au Grand Rex, le 11 février 2016 et sortira quelques heures plus tard aux USA.

Le film que personne n’attendait

RugpoolTim Miller signe là sa première réalisation et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça se passe très bien. Personnellement, j’ai bien aimé, même si je connaissais déjà pas mal de gags, les ayant lus dans les comics. Mais le perso y est respecté. Le ton y est juste et on sent un besoin de bien brosser les fans dans le sens du poil (en même temps, c’est à ces derniers que le film doit son existence). Le long métrage fleure bon le Canada, comme le perso. Normal, il a été filmé à Vancouver, avec des acteurs locaux. Et pour couronner le tout, il semblerait qu’Hugh Jackman ait carrément donné son accord, voire même encouragé l’utilisation de sa tronche pour des gags qui se moquent de lui et de son alter ego dans l’univers Marvel, ce bon vieux Wolverine.

La désormais célèbre séquence de test d’effets spéciaux est retournée entièrement et servira d’intro au long métrage. Rien à dire, c’est bien le même Deadpool que dans les comics. Même si, vers la fin, le personnage apparaîtra moins fou et plus attachant que sa version papier.

Malgré quelques bémols qui chagrinent un peu le fan de comics que je suis (comme le fait que Deadpool a des gènes mutants ou une fin un peu guimauve), on passe un bon moment grâce à un mélange irrévérencieux d’hémoglobine, de comédie, d’action et de foutage de gueule de la Fox qui se fait basher de manière virulente.

Bonne nouvelle : le film aurait pulvérisé le box office durant le weekend de la Saint-Valentin, en enregistrant 150 millions de dollars sur le territoire US, un record pour un film classé R aux États-Unis, l’amenant à un peu plus de 282 millions de dollars dans le monde, tout ça pour un budget très léger de 58 millions. Et il n’a certainement pas fini d’engranger les dollars. D’ailleurs, une suite est déjà en chantier, avec le personnage de Cable.

Pas mal pour un film que personne ne voulait faire, non ?


Note : cet article est l’équivalent de plus de 7 pages de magazine. Il n’est possible de rédiger des papiers de cette taille que grâce à nos soutiens Paypal, mais surtout à nos patrons. Oui, on sait, c’est pas le bon terme. Mais nous, ça nous fait rire. Et quand on reçoit des sous aussi, d’ailleurs. Du coup, merci à vous, qui mettez la main à la poche pour nous inciter à bien bosser ! Et si vous n’avez pas encore franchi le pas, pensez à soutenir Geekzone pour que nous puissions augmenter la cadence !

Vous devriez également aimer…