Slack se lance à l’assaut de Hangouts et Skype

Après avoir révolutionné la communication écrite dans le monde de l’entreprise et réduit le nombre de mails que les salariés s’infligent entre eux, Slack s’apprête à aller chasser sur les terres de Microsoft et Google. La prochaine étape est en effet d’ajouter des fonctions de chat vocal et vidéo. De quoi faire bien flipper la concurrence, y compris les anciens rois de la communication d’équipe comme HipChat.

SlackSi vous bossez en équipe, il est fort probable que vous ayez déjà entendu parler de Slack. Il y a même fort à parier que vous l’utilisez déjà pour communiquer avec vos collègues. Lancée officiellement en 2014, l’app de communication collaborative a depuis connu un succès fulgurant. Elle a même eu l’insigne honneur d’être au centre de la mission d’exploration de la Nasa sur Mars.

Un an après son lancement, Slack était déjà valorisé à hauteur d’un milliard de dollars, et on a atteint le cap des 2,8 milliards aujourd’hui. Sa base d’utilisateur aussi a explosé : de 500 000 utilisateurs actifs quotidiens en janvier 2015, Slack en compte désormais 2,3 millions.

Fort de ce démarrage encourageant, la société ne relâche pas la pression et s’apprête à lancer une grosse offensive sur le marché du chat vocal et vidéo. Deux cibles dans le viseur : Google Hangouts d’un côté, mais surtout Skype qui, soyons honnêtes, n’a pas véritablement évolué depuis son rachat par Microsoft (certains diront que c’est même plutôt le contraire). Slack permet déjà de s’interfacer facilement avec Skype, mais là on passe à la vitesse supérieure : il s’agit purement et simplement d’envoyer l’app de Microsoft aux oubliettes une bonne fois pour toutes.

Et les ambitions de Slack ne s’arrêtent pas là. Sur leur roadmap des nouveautés à venir, plein d’outils pour devenir la plate-forme incontournable au cœur de l’entreprise : amélioration de leur moteur de recherche et implémentation de « shared channels » pour partager un channel de discussion entre plusieurs « teams » et faciliter ainsi la communication au sein de grosses structures.

Du côté de chez MS, on promet une meilleure intégration de Skype dans Outlook. Et c’est tout. De là à penser que la firme de Redmond a déjà concédé la défaite, il n’y a qu’un pas.