Vendredisques : édition du 22/07/2016

Encore une semaine qui se termine sur le sentiment d’un monde qui devient fou, l’occasion de se changer les idées avec un peu de musique. Pour cette mini-sélection hebdomadaire, on va se rendre au Japon. Enfin pas tout à fait, on va plus exactement amener l’Occident au pays du soleil levant, avec trois extraits de deux compilations articulées autour du groupe pop féminin nippon Nav Katze (littéralement : le chat nerveux).

Nav Katze – Change (Aphex Twin Mix #2)
Album : Never Mind The Distortion (1994)

Dans les années 1990, le Japon musical s’est vu submergé d’une vague d’admiration pour la nouvelle scène électronique occidentale. Du coup, plein d’artistes de là-bas ont cherché à s’ouvrir les portes d’un nouveau public, en proposant aux maîtres « remixeurs » de l’Ouest de retravailler leurs tubes. Ce remix de l’illustre britannique Aphex Twin pour Nav Katze figure sur la première compilation Never Mind The Distortion, composée donc exclusivement de morceaux du groupe revus et corrigés, et dont je vous avais déjà parlé le 6/11 dernier. Pour le fun, je vous glisse l’original ici.

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Nav Katze  – Nobody Home (Ultramarine Remix)
Album : Never Mind The Distortion (1994)

Le nom ne vous dit sans doute rien, mais le duo londonien Ultramarine a connu ses heures de gloire au tout début des années 90, avec la sortie de leur deuxième album Every Man And Woman Is A Star. C’était donc plutôt logique qu’ils se retrouvent trois ans plus tard sur la liste des invités de Nav Katze. Ils signent ici un remix très respectueux de la structure originale (contrairement à la majeure partie des autres disponibles sur l’album), remix qui mélange avec bonheur sons electro et construction pop. Sans doute un de mes préférés du lot, simple et « shiny ».

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Nav Katze – Happy! (µ-Ziq Mix)
Album : Never Mind The Distortion II (1997)

Forts du succès du premier opus, le label Victor Japan décide de remettre le couvert trois ans plus tard, avec une nouvelle compilation de remixes du groupe, malheureusement plus inégale, et essentiellement trustée par le pas toujours inspiré Mark Clifford (signant des remixes à la fois sous le pseudonyme de Disjecta, mais également au nom de son groupe, plus connu, Seefeel). Heureusement, cette seconde compilation est sauvée par des pépites comme ce taf fantastique de µ-Ziq (Mike Paradinas), appliquant ici sa patte inimitable pour un traitement vraiment chouette. L’ami Mike y profite intelligemment des mélodies originales pour en faire un trip un peu dubby, un peu trip-hop, mais très jouissif. Pour rire, dans un autre style, je vous invite aussi à découvrir le traitement appliqué par ces sauvages d’Autechre sur le même track.

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Et c’est déjà tout pour cette semaine, en espérant que cette petite sélection vous aura donné envie d’aller écouter les deux compilations présentées. Tant que vous y êtes, jetez aussi une oreille au Forms de Softballet, qui reprend le même principe (artiste japonais remixé par des producteurs électro occidentaux). Si pas, j’essaierai de vous en parler la semaine prochaine. Bon week-end !

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