LaunchBox : le launcher de jeux universel pour Windows

En avril de l’année dernière, on vous parlait déjà de LaunchBox, ce petit launcher qui avait pour vocation de centraliser tous vos jeux PC en un seul endroit, quelle que soit leur plateforme d’origine. À l’époque, il ne gérait que les titres Steam, DOSBox et certains émulateurs. Qu’en est-il quinze mois plus tard ? On a testé le soft dans sa version Premium et, spoiler alert, il y a encore du taf…

LaunchBox (header)

Avec la multiplication des plateformes de jeu (Steam, GOG, Origin, Uplay, etc.), LaunchBox constitue sur le papier le fantasme ultime du gamer PC : un soft unique pour les gouverner tous ! Et portable, de surcroît. Malheureusement, malgré une pléthore d’options, le soft pèche encore à bien des égards, certains s’avérant rédhibitoires pour ma part.

Mais voyons de quoi le soft est capable et ce qu’il fait (plus ou moins) bien…

launchbox1

LaunchBox propose plusieurs méthodes d’import automatique : il peut ainsi scanner vos disques durs à la recherche de jeux Steam, Windows (comme par exemple les jeux Origin ou Blizzard), MS-DOS et des ROM émanant d’émulateurs. Il est aussi possible d’exporter sa bibliothèque au format ZIP et de la réimporter par la suite.

Un import un peu porc…

Malheureusement, ce qui devrait constituer le cœur du soft (à savoir, la simplification du processus via un import automatique) n’est pas exempt de défauts. En premier lieu, le scan des jeux Windows se fourvoie parfois : il m’a par exemple ajouté le séquenceur Reaper en pensant qu’il s’agissait de l’extension de Diablo III, Reaper of Souls. La raison est qu’a priori, les deux softs partagent le même nom de fichier en .LNK (raccourci Windows). Ballot.

LaunchBox

Outre la détection erronée de Reaper, LaunchBox s’est également planté sur Stella (l’émulateur Atari VCS2600 qu’il a pris pour le jeu Stellaluna). Pour un launcher spécialisé dans le gaming, et particulièrement l’émulation, ça ne fait pas très sérieux.

Ensuite, ce scan des jeux Windows ne prend pas en compte certains titres issus du Windows Store : LaunchBox n’a par exemple pas détecté la présence de Forza Motorsport 6: Apex ou Killer Instinct sur ma machine. Oui, ça fait tache. Prévoyez donc un peu de temps lors de la première installation pour nettoyer votre base de données et rectifier le tir, en ajoutant ce qui manque et en virant le superflu.

Jusque là, vous me direz : mais quel intérêt par rapport à un Steam de base auquel on aurait rajouté les autres titres à la main ? Simple : aucun. Les deux plateformes font peu ou prou le même taf, même si LaunchBox pousse un peu plus loin l’habillage des jeux (en se connectant notamment à une base de données propriétaire, blindée d’images, vidéos et autres informations qui agrémentent l’ensemble, un peu comme le font Plex ou Kodi pour les films).

launchbox4

Il propose également en version Premium (20$ pour un an de mises à jour, 50$ à vie, oui c’est cher) plus d’options de configuration que Steam, pour peaufiner l’apparence de son launcher aux petits oignons, un argument qui ne manquera pas de convaincre les geeks un peu « control freaks » et pas trop regardants sur leurs dépenses.

L’émulation à l’honneur

Là où LaunchBox marquera certainement des points avec les gamers, c’est du côté de sa gestion des émulateurs, souple et assez complète. Plus d’une dizaine de softs sont gérés et leur intégration dans le launcher est complètement transparente, permettant d’avoir tous ses jeux sous la main, et en passant par une interface commune.

LaunchBox (émulateurs)

Big Box : beaucoup de bruit pour rien ?

Absente lors de mon précédent test l’année dernière, Big Box (l’équivalent du Big Picture de Steam) était LA feature qui manquait à l’appel : celle qui permet de jouer en plein écran tout en contrôlant l’interface au pad, pour profiter de ses jeux peinard, le postérieur dans le canapé.

LaunchBox (Big Box)

Alors oui, avoir tous ses jeux (même émulés) dans une seule interface c’est cool. Mais si je ne peux pas y jouer sur ma télé, je ne vois pas trop l’intérêt…

Hélas, mille fois hélas, cette option également réservée exclusivement aux membres Premium ne propose pas de choisir son écran de sortie, comme c’est le cas chez Valve. Du coup, si comme moi, votre télé n’est pas votre écran principal (et il y a de fortes chances pour que ce soit le cas), l’intérêt est limité, voire nul. Pour le moment, je n’ai rien trouvé dans les forums (ni même les annonces de features à venir) concernant cette énorme lacune. Dommage.

Alors, j’achète ou pas ?

Au final, et au regard de son prix tout de même assez élevé (50$ pour une licence à vie, rappelons-le), LaunchBox laisse un arrière-goût d’inachevé. Je ne saurais trop vous conseiller de le tester d’abord en version gratuite pour voir s’il remplit votre cahier des charges, mais je me garderais d’investir pour le moment dans la version Premium tant que le soft ne proposera un mode « télé + canapé » digne de ce nom.

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