Mixed In Key 8.0 : la boite à outils pour DJ

Je vous en parlais déjà dans mon dossier sur les DJ, Mixed In Key est devenu au fil du temps un outil de plus en plus indispensable pour les platinistes modernes. Loin d’être une béquille pour feignasses, le soft permet surtout de gagner un temps précieux quand on prépare ses sets pour une sauterie. Et comme il vient tout juste de sortir dans sa version 8.0, je me suis dit que c’était l’occasion d’en reparler.

Alors, pour les profanes qui n’auraient jamais entendu parler de Mixed In Key, comment ça marche ? C’est très simple : le soft va scanner votre bibliothèque de musique numérisée (plein de formats supportés) et, via une ferme de serveurs en ligne dans le cloud, l’analyser et en tirer trois données qui vous vont faciliter la vie…

Tout d’abord, et c’est l’essentiel, la tonalité du morceau, c’est à dire en gros la gamme de notes dans laquelle le morceau évolue. En d’autres termes, il s’agit d’un indicateur qui va permettre par la suite de déterminer la compatibilité harmonique d’un track avec les autres.

Mixed In Key utilise une échelle maison, baptisée « roue de Camelot » (basée sur le cycle des quintes) qui se découpe en 24 sections, de 1A à 12A et de 1B à 12B, correspondant aux différentes tonalités du solfège traditionnel.

camelotharmonicmixing

Chaque case de cette roue étant harmoniquement compatible avec les trois sections adjacentes, il est ensuite très facile de savoir quel morceau va s’enchaîner sans fausse note avec un autre. Donc un morceau noté dans cette tonalité pourra être mixé avec n’importe quel autre piste appartenant à la même section, ou à l’une des trois qui lui sont directement accolées. Par exemple, comme on le voit ci-dessous : 8A est a priori compatible avec 8B, 7A et 9A.

Mixed In Key 8 : Camelot Wheel

Je dis « a priori », parce que ce n’est pas tout à fait une science exacte, et parfois ça ne marche pas. Mais dans 99% des cas, si vous respectez la roue, votre mix devrait sonner fluide.

Mixed In Key vous renseigne également sur l’énergie d’un morceau, sur une échelle de 1 à 10, pour vous indiquer s’il est plutôt posé ou s’il tabasse.

Enfin, le soft génère automatiquement des « cue points » pour chaque track, c’est à dire des repères que vous pourrez ensuite exporter vers votre logiciel de mix (comme Serato ou Traktor) pour avoir instantanément des points d’entrées accessibles aux différents moments clés du morceau. Ce qui peut s’avérer utile si vous avez par exemple un remix avec une longue intro ambient et que vous voulez le jouer à 3h du mat. Dans ce cas, les « cue points » vous permettront d’accéder directement au passage qui vous intéresse.

Mixed In Key 8Au rayon des nouveautés de cette version 8, outre les habituelles corrections de bugs et autres améliorations de performances, Mixed In Key propose désormais un nouveau mode de visualisation, baptisé « DJ X-Ray Vision » qui, contrairement à ce que laisse penser son nom, ne permettra pas de se rincer l’œil pendant un live, mais de mieux discerner les passages d’un morceau, et sa structure mélodique et rythmique.

Cette nouvelle mouture dispose également d’un nouvel éditeur de tags assez puissant, intégrant une fonction de nettoyage bien pratique quand on achète sa musique en ligne et qu’on peste d’avoir des « Purchased on Beatport » qui font désordre.

mixedinkey_8_tagsMixed In Key 8.0 est disponible pour Windows et Mac, pour la modique somme de 58$, avec la possibilité de tester le soft pendant 30 jours et de se faire rembourser si ça ne vous convient pas.

Et tant que vous y êtes, jetez également un œil à Mashup 2, un autre soft des mêmes développeurs, focalisé pour sa part sur la conception de… mashups, duh ! Le soft est lui aussi assez impressionnant, comme en témoigne la vidéo de présentation ci-dessous.

Et n’oubliez pas : la machine ne doit jamais prendre le pas sur votre créativité. S’il est rassurant de pouvoir s’équiper de tels outils pour ses prestations, rien ne remplacera jamais le rush d’adrénaline d’une prise de risque réussie. Bon mix !

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