Vendredisques : édition du 9/12/2016

Comme chaque vendredi, on se retrouve pour une mini-sélection de bon son à vous mettre dans les oreilles. Et cette semaine, j’avais envie de proposer trois morceaux choisis estampillés « one hit wonder« , ces succès d’un jour qui n’ont pas lancé de carrières phénoménales, mais ont bien souvent suffi à assurer à leurs auteurs une bien jolie retraite.

Patrick Hernandez – Born To Be Alive (Extended Version)
Album : Born To Be Alive (1979)
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On ne présente plus l’ami Patrick : dans le dictionnaire, à côté de la définition de one-hit wonder, il n’y a pas sa photo, mais il devrait. Archétype du succès d’un jour, la légende veut que le frenchie Hernandez vive toujours aujourd’hui grassement des royalties de son seul tube au compteur. De là à se poser des questions sur le bien-fondé des droits d’auteur, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas aujourd’hui (mais peut-être dans un futur papier). Petite anecdote bonus pour votre culture : la série de concerts qui suivit la sortie de ce morceau fut l’occasion pour une certaine Madonna de faire ses premiers pas dans le show-biz, recrutée alors comme danseuse pour la partie nord-américaine de la tournée. Le monde est petit.

M|A|R|R|S – Pump Up The Volume
EP : Pump Up The Volume (1987)
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Collaboration très ponctuelle entre Colourbox (formation articulée autour des frangins Martyn et Steven Young), A.R. Kane (groupe inventeur de la Dream Pop) et le trio C.J. Mackintosh, John Fryer et Dave Dorell, M|A|R|R|S est un véritable OVNI dans la carrière de ces artistes. Surfant à l’époque sur la vague populaire du sampling à tout va, popularisée notamment par Bomb The Bass avec Beat Dis, le groupe était néanmoins à mille lieues de se douter que ce « morceau fait pour le fun » allait devenir un milestone dans l’histoire de l’acid house britannique (et remettre sur le devant de la scène un certain Rakim, allègrement samplé dans ce track).

Soft Cell – Tainted Love
Album : Non-Stop Erotic Cabaret (1981)
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On pense souvent, à tort, que le duo Soft Cell (composé de Marc Almond et David Ball) est l’auteur original de ce morceau inoubliable (notamment repris plus tard par Marilyn Manson). C’est une erreur ! La paternité de ce tube revient en réalité à Ed Cobb, qui le composa pour la chanteuse soul Gloria Jones en 1964. Ce ne fut qu’après son passage dans la moulinette Soft Cell, en 1981, que le titre connut la gloire internationale. Malheureusement pour le groupe, celui-ci ne réussira jamais à reproduire l’étincelle de génie de ce premier carton et sombrera globalement dans l’oubli (avant qu’Almond ne refasse surface en solo quelques années plus tard, non sans un certain succès).

Et c’est déjà tout pour ce vendredi ! En espérant que ce petit voyage dans le monde merveilleux des « one hit-wonder » vous ait plu, je vous fixe rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle sélection.

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