Vendredisques : édition du 06/01/2017

Ah, ça commence bien 2017 ! Je suis balade, shooté à l’Actron, du coup j’ai eu envie de faire une petite sélection « comfort music », pour pouvoir s’emmitoufler dans de chaleureuses mélodies qui redorent le mood. Glissez-vous sous la couette, enfilez votre casque, on décolle pour notre sélection hebdomadaire de bon son qui fait du bien par où il passe.

Patrick Juvet – I Love America (Version Originale Intégrale)
EP : Got A Feeling (1978)
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Quoi de mieux pour se réchauffer le corps et l’âme qu’un peu de disco ? On a souvent classé le Suisse Patrick Juvet dans la catégorie des chanteurs à midinette, oubliant un peu vite que le monsieur a signé quelques unes des meilleures plaques de la fin des années 70. Parmi celles-ci, l’incontournable I Love America, dans sa version longue de 14 minutes, imparable groove à ranger aux côtés des autres perles de l’artiste, comme Got A Feeling (sur le même EP) ou encore Où sont les femmes? Rangez donc au placard vos préjugés sur Juvet, et plongez vous sans résistance dans ce long voyage américain sans pareil, co-écrit par Juvet, Jacques Morali (le créateur des Village People) et Victor Willis (qui incarnait le policier dans la formation sus-citée).

Plastic Bertrand – Tout Petit La Planète (Version Longue)
EP : Tout Petit La Planète (1978)
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On reste en 1978 et sur le continent européen avec ce tube synth-pop de mon plat pays, signé de l’inoubliable Lou Deprijck, producteur belge à succès dans les années 70 et 80. On le retrouve notamment derrière les galettes de Viktor Lazlo, des Two Man Sound (et leurs cartons Charlie Brown et Kingston, Kingston), mais aussi (et c’est ce qui nous intéresse) Plastic Bertrand. D’ailleurs, Bertrand et Deprijck ont été longuement au cœur d’une polémique sur la réelle identité du chanteur qui posait sa voix sur les morceaux de l’artiste, et principalement Ça plane pour moi. Polémique qui a culminé en juillet 2010, quand Bertrand (de son vrai nom Roger Allen François Jouret) a finalement admis que c’était bien le défunt Deprijck qui beuglait sur le hit. Du coup, on est en droit de s’interroger sur qui débite les paroles improbables de ce morceau, où l’on se demande si elles sont induites par un trop forte consommation de substances illicites, ou juste une conception de la poésie qui m’échappe. Vous jugerez par vous-mêmes. En attendant, musicalement, la production de ce morceau est en tous points fantastique (à mon humble avis, bien entendu) : basse lancinante et hypnotique, rythmique martiale, envolées lyriques à la guitare, de l’excellente synth-pop à mon sens mésestimée… si l’on réussit à faire abstraction de la débilité profonde des lyrics.

Visage – Fade To Grey (Extended Version)
EP : Fade To Grey (Orchestral) (2014)
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Inoubliable tube de 1980, Fade To Grey est sans conteste le morceau qui a aidé à populariser le genre « néo-romantique ». Visage, à l’époque, c’était trois personnes : Steve Strange (rien à voir avec le Doctor), chanteur gallois, le producteur Rusty Egan, et Midge Ure, guitariste du groupe Ultravox. Et avec ce titre, leur deuxième single après Tar, sorti un an plus tôt, ils allaient rapidement connaître la gloire et la renommée internationale. Malheureusement, ils retomberont aussitôt dans l’oubli le plus total, ce qui leur vaudra de figurer en bonne place dans le classement des « one hit wonders ». En 2014, le groupe a sorti une édition remaniée du titre, sur un EP intitulé Fade To Grey (Orchestral), contenant également une version accompagnée par le Czech Synthosymphonica Orchestra. Pour ma part, je vous propose d’écouter la version « extended » de 2014, très proche du maxi original de 1980. À redécouvrir, donc…

Et c’est tout pour cette semaine ! Sur ce, je retourne me blottir sous la couette avec mes méchants virus, et je vous souhaite à tous un cool week-end ! On se retrouve vendredi prochain pour une nouvelle sélection musicale. Et en attendant, n’oubliez pas d’aller lire mon papier sur le Live Aid 1985. Si vous êtes féru de musique, ça devrait vous plaire.

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