Forklift 3 : la béquille bionique pour le Finder macOS

Si Directory Opus est tristement absent de macOS, il existe un paquet d’alternatives. ForkLift fait partie de ces outils qui permettent de s’affranchir du Finder, et sa troisième version enfonce le clou. Plus utile, plus complet, avec toujours la présence d’une tonne de fonctions dédiées aux transferts de fichiers, il s’impose comme une option sérieuse pour les amateurs de gestionnaires de fichiers à doubles panneaux.

Forklift dark

Si le Finder est autant critiqué sur Mac, c’est pour deux raisons. La première c’est que 90% des utilisateurs ne savent pas s’en servir. C’est malheureux, mais c’est un grand classique. Je croise toutes les semaines de gens qui ignorent qu’on peut faire des tabs dans une fenêtre du Finder, qui ne savent pas comment gérer les différents modes de visualisation ou qui ignorent l’existence des écrans virtuels et autres manipulations possibles du desktop pour accéder à ses fichiers. Mission Control, c’est la vie, mais l’utilisateur de base ne connait ni son nom ni sa fonction… L’autre raison ? Le Finder est (très) largement perfectible et peu efficace quand on gère un grand nombre de fichiers (vivement l’APFS !). C’est vrai. C’est juste pire quand, en prime, on ne sait pas s’en servir.

Si ForkLift 3 ne peut rien pour la vitesse du système de fichiers, pour le reste il propose une solution connue depuis les temps ancestraux de l’Amiga et du DOS : une gestion à doubles panneaux. C’est un “dual pane file manager” en VO. On visualise directement deux répertoires et on peut faire des actions entre les deux facilement. Chaque fenêtre peut en plus disposer de tabs, ce qui permet d’ouvrir une tonne de répertoires sans jamais être envahi par les fenêtres.

Ce qui est très pratique, c’est qu’il est possible de bosser de la sorte avec des connexions à distance, ce qui permet de gérer les fichiers de vos serveurs en SFTP, FTP, WebDAV, Amazon S3, Rackspace CloudFiles, AFP, SMB, et NFS. Rien que ça. Il possède des fonctions de synchronisation de dossiers, de preview, permet de renommer les fichiers en groupe et j’en passe. Un vrai couteau suisse.

 

Sur le papier donc, c’est la perle rare, qui vient concurrencer des outils comme PathFinder, qui lui est incapable de gérer la moindre connexion FTP. Le seul vrai problème de Forklift, c’est qu’il est développé par une toute petite équipe (voire un seul dev, ce n’est pas très clair) et qu’historiquement, la stabilité n’a jamais été son point fort. Et ça, c’est rédhibitoire pour un soft de ce genre ! C’est pourquoi j’ai attendu cette version 3.0.2 pour vous parler de lui. Elle semble enfin mature et je n’ai pas réussi à planter la bête depuis. C’est bon signe. L’autre bonne nouvelle c’est son prix : 28 euros environ, ce qui, vu les fonctionnalités proposées, est très bon marché. Mais ne vous leurrez pas : pour exploiter Forklift à 100%, il faudra aussi passer par une période d’apprentissage, surtout côté raccourcis clavier ! On n’a rien sans rien, dans le monde magique de l’informatique…

 

Forklift 3 : 28 euros environ sur son store officiel – Attention, il ne sera pas disponible sur l’Apple Store (qui propose toujours la 2.x).

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