Vendredisques : édition du 11/08/2017

Mince, c’est déjà vendredi. La semaine est passée à toute vitesse. Je vous propose donc trois titres intenses, denses et brûlants comme de la lave en fusion. Couleurs psychés et guitares en avant. Mettez tout à fond ! Et bonne écoute !

JC Satàn – Faraway Land
(Discographie)

JC Satàn est un groupe bordelais d’influence rock garage et psyché. Je les ai pourtant découverts avec ce titre « In The Light », à la mélodie très aérienne et proche de Ween, totalement inclassable et, accessoirement, mon groupe préféré. Preuve qu’on aurait tort de réduire le groupe français au seul rock garage. En tout cas, j’espère que cette petite porte d’entrée vous permettra de mieux connaître JC Satan, qui avait la particularité d’intégrer deux musiciennes italiennes dans ses rangs. J’écris au passé, car on a malheureusement appris tout récemment que la bassiste Alice a quitté le groupe. En tout cas, je vous rajoute un lien supplémentaire de leur site officiel sur lequel vous pourrez écouter tous leurs albums. Et vous verrez (enfin, vous entendrez, plutôt), il n’y a rien à jeter. Et le dernier album est une vraie bombe (je vous conseille notamment le titre « Waiting For You », qui se termine en apothéose « beatlesienne »). Sauvage et beau !

Ween – Mutilated Lips
(Site officiel)

Bon, on ne pouvait pas y échapper. Rien que le fait de partager mon amour de cette musique avec vous me met de petits frissons. Ce n’est que mon avis, et je ne vous demande certes pas de le partager, mais je pense que Ween est le groupe le plus important de l’histoire du rock avec les Beatles. Comme les Beatles, ils n’ont jamais respecté aucune règle, ne peuvent être classés dans aucune des cases qui délimitent les styles et facilitent la tâche des collectionneurs. Si les Beatles ont inventé la musique des années 60 en symbiose avec la planète, Ween n’a jamais atteint le grand public. Et c’est ce statut underground et ce « relatif » insuccès qui permet à leur musique de se bonifier avec le temps. Comme un bon vin. Car Ween est un groupe de la fin du vingtième siècle, période artistique gangrenée par l’argent et le marketing « installé ». Les groupes de stade régnaient à l’époque. Je pense qu’ils seront très vite oubliés, à la différence de Ween.

The Beatles – Tomorrow Never Knows
(Wikipedia)

1966. Les quatre Beatles sont totalement choqués par leur immense succès. Dégoûtés, même, probablement. Et pourtant, ils découvrent les possibilités infinies de la musique électrique et de l’enregistrement. Et vont chercher, expérimenter, inventer, pour préfigurer ce que sera la musique électronique des cinquante années à venir. Des petits prolos de Liverpool qui vont populariser les expérimentations de Stockhausen et de Pierre Schaeffer, c’est assez dingue. C’est une sorte d’accident industriel, comme dirait Patrick Le Lay. Je vous rajoute d’ailleurs le lien Wiki de la chanson. Bon, c’est Wiki, mais on y apprend quelques petites choses. Le monde célèbre cette année les 50 ans de l’album Sgt Pepper. Loin d’être l’album marquant comme voudrait nous vendre le marketing. Le vrai Sgt Pepper est en fait Revolver ! Lisez le livre « En studio avec les Beatles » de Geoff Emerick. Vous comprendrez toutes les innovations technologiques et harmoniques (le lien direct avec Mozart, alors que McCartney détestait au départ la musique classique) que les Beatles ont pu apporter. C’est amusant, car, alors que les Beatles est le groupe le plus populaire de la musique occidentale du XXème siècle, personne ne les connaît vraiment. Leurs tubes sont pourris. Leur vraie musique est cachée. Et on en revient à Ween. Voir le paragraphe précédent.

Voilà, cette sélection s’arrête là. Promis, la semaine prochaine, je fais moins dans le cérébral. Juste de la musique. De l’électro simple et happy. Ou juste de la bonne house. On verra selon le mood … bonne semaine !

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