Vendredisques : édition du 24/11/2017

Hello à tous. Cette semaine, je navigue dans cette zone floue qui mélange pop et expérimentation. Trois titres et trois artistes qui oscillent (ou ont oscillé dans le cas d’André Popp) sur cette ligne fragile entre lumière et obscurité, entre grand public et exigence musicale.

Bonobo – Kerala

Faskil vous avait présenté Bonobo (alias Simon Green) ici-même en début d’année 2017, mais je ne résiste pas à l’envie d’en remettre une couche avec ce clip totalement exceptionnel, basé sur une idée fascinante et très originale de montage rythmique. L’idée est toute simple, mais ça fonctionne à merveille. Un clip qui rappelle, pour sa « précision rythmique », la vidéo du Star Guitar des Chemical Brothers. Quand rythme et images ne font plus qu’un ! On ne s’en lasse pas.

Dirty Beaches – Black Nylon
(Spotify)

Canadien (Montréal) d’origine taïwanaise, Alex Zhang Hungtai distille une pop étrange aux textures sonores sombres qui aurait toute sa place dans un épisode de Twin Peaks. Ses chansons ont aussi un petit côté Suicide, le groupe punk electro new-yorkais d’Alan Vega et Martin Rev. J’ai l’impression que son dernier album date de 2014, en espérant que Dirty Beaches prépare une suite à ses premiers opus prometteurs, même s’il semble aujourd’hui travailler sur un projet aux accents noise et jazz du nom de Love Theme.

André Popp – L’homme invisible

Les plus anciens d’entre vous se souviennent probablement de Piccolo, Saxo et compagnie, dont la version livre-disque (l’ancêtre du livre audio) a marqué quelques générations de gamins issus du baby-boom de la seconde moitié du 20ème siècle… difficile de résumer en quelques lignes la carrière de ce compositeur français (qui nous a malheureusement quitté en 2014). Il a aussi bien brillé dans la chanson que dans la composition de musiques de films ou de génériques pour la télévision, et a toujours su trouver le parfait équilibre entre expérimentations sonores et esprit pop. Juste pour poser rapidement le personnage, sachez qu’il a collaboré avec des artistes comme Henri Salvador, Boris Vian, Jacques Brel ou Astrud Gilberto. En 2001, le label français Tricatel lui a consacré une compilation-hommage, Popp Musique, qui devrait vous permettre de (re) découvrir cet artiste inclassable et qui s’écoute ici.

Voilà, le voyage musical s’arrête là. J’espère qu’il vous a plu. À la semaine prochaine !

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