Les Pipowards 2k17

Parce que ça vous avait fait marrer l’année dernière, parce que j’aime bien travailler gratuitement à côté de mon travail payé, parce que vous êtes quand même sacrément mignons, parce que bordel, j’adore faire ça : les Pipowards de l’année 2017 sont là. \o/

Note : Comme je ne suis qu’un chien à la solde de ma corporation, vous trouverez de nombreux liens vers mes articles dans Canard PC, toutefois indisponibles sans abonnement (c’est pas cher, vous devriez).

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Prix « Arsène Lupin le roi de la cambriole, enlève ta culotte c’est moi qui pilote »

Persona 5 — Atlus

Ça fait chier, hein. Je voulais utiliser ce prix pour vous causer de Cryptark, un excellent rogue-like de cambriole spatiale qui n’a clairement pas eu tout l’amour qu’il mérite cette année. Mais bon, difficile de passer outre le fantastique Persona 5 qui, non content de mettre tout le monde d’accord, se pose en parangon de la résurrection du RPG japonais moderne. Direction artistique visuelle et sonore, mécaniques de gameplay, personnages… n’en jetez plus, c’est imbattable et si vous faites partie des 40 millions de possesseurs de Playstation 4, vous devez y jouer. Et puis cette OST !

Dauphin : Ben Cryptark, du coup, mais je vais trouver un moyen de vous en causer plus bas.

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Prix « GOTY 1997 sorti en 2017 »

Sonic Mania – Sega

Pfff, on démarre à peine et je vais déjà être à court de superlatifs. Avec Sonic Mania, Sega a enfin fait son examen de conscience et compris que la Sonic Team était aujourd’hui infoutue de rendre un hommage correct au hérisson bleu. Du coup, l’éditeur est parti dans les pires tréfonds de l’Internet pour y choper des fans hardcore de la série, qui développent depuis des années des fangames de qualité. Le résultat, c’est Christian Whitehead, Headcannon et Pagoda West Games qui accouchent du meilleur Sonic depuis des décennies. Furieux, coloré, virevoltant et électrique, Sonic Mania est peut-être la plus belle lettre d’amour que Sega n’ait jamais reçue. Quel bonheur nom de Dieu. Et puis cette OST !

Dauphin : Starfox 2, enfin sorti dans la sélection de la Super NES mini après plus de vingt ans de séquestration dans l’enfer administratif de Nintendo (du coup, j’avais fait un petit papier sur sa genèse pour l’occasion).

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Prix « Bushido Blade 3 »

For Honor – Ubisoft Montreal

Alors là, laissez-moi vous dire que je suis le premier surpris. Au premier abord, For Honor ne ressemble à rien d’autre qu’une sorte de moba nul à la troisième personne où chevaliers, vikings et samouraïs tentent de se mettre sur la gueule tout en génocidant des dizaines de soldats anonymes qui ne leur ont rien demandé. Une mêlée nulle et poussive bourrée de petites merdouilles comme du crafting d’armes, des pouvoirs à débloquer et j’en passe. Mais il suffit de lancer le mode Duel, où pouvoirs et levelling disparaissent, pour découvrir un jeu haletant et merveilleux au gameplay novateur et raffiné. Moi qui attendais depuis plus de vingt ans un successeur à Bushido Blade 2, me voilà enfin servi.

Dauphin : Absolver qui, malgré l’absence de masse d’armes et de katanas de trois mètres de long, arrive à offrir une expérience martiale hors du commun.

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Prix « MAIS C’EST LA MANETTE QUI FAIT RIEN QU’A M’EMMERDER ET PUIS LE BOUTON IL RÉPOND PAS ET PUIS FHGRTDFSGBS »

The End is Nigh – Edmund McMillen et Tyler Glaiel

Super Meat Boy 2 ne sortira jamais, c’est un fait. Et c’est pas plus mal puisque du coup à la place on a eu le fantastique The End is Nigh, développé par un Edmund McMillen plus sadique et brillant que jamais. Le gameplay est un poil différent (au revoir les walljumps, bonjour la possibilité de s’accrocher à des corniches), certains niveaux tiennent autant du puzzle que du jeu de plateforme hardcore et comme toujours chez notre gros nounours dépressif, le titre est bourré ras la gueule de contenu. Et puis cette OST !

Dauphin : Trop vite oublié, le français Splasher est également un jeu tout à fait honorable, avec un gameplay malin et quelques idées de level-design à faire pâlir Nintendo.

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Prix « Picross de l’année »

Picross S – Jupiter

Bon je vous la fais chaque année mais vous allez finir par vous y faire : j’adore les Picross. Et quand Jupiter (le studio dédié au genre chez Nintendo) sort Picross S sur Switch, je tends l’oreille – et le reste. Pas grand chose à dire de plus, hein. C’est beau, bel et bon et ça déchire. Une drogue tellement dure que, là haut avec Tupac, Elvis et Jean Rochefort, Pablo Escobar doit être dégoûté d’être mort pour ne pas pouvoir la vendre sous le manteau.

Dauphin : Pic-a-Pix Deluxe, également sur Switch, qui ajoute un peu de piment à la recette en séparant les lignes par couleurs, une gymnastique plutôt rigolote.

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Prix « Je n’y croyais pas mais woah, ils l’ont fait »

Cuphead – Studio MDHR

Depuis le temps qu’il paradait dans les conférences et les salons, on finissait par ne plus vraiment avoir confiance en Cuphead. Et pourtant, les turbo-zinzins du studio MDHR ont réussi à pondre un titre incroyable, qui prouve qu’un bon jeu rétro n’est pas obligé de se saper en 8-bits pour rendre un vibrant hommage à ses inspirations. Mais c’est surtout la direction artistique, avec ses boss magnifiques aux animations débiles de qualité, qui m’a fait pousser de grands « woah » à intervalles réguliers devant mon écran. Un tour de force qui fout la honte à quelques gros studios qui ne tutoient même pas ce résultat avec des dizaines de millions de dollars de budget. Et puis cette OST !

Dauphin : Wonderboy 3: The Dragon’s Trap, le superbe remake des français de Lizardcube, d’une beauté à couper le souffle.

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Prix « Sorti trop tard pour les Pipowards 2k16 »

Glittermitten Grove – Mostly Tigerproof

Certains titres attendent, vicieux, la fin d’année pour sortir, oubliant au passage qu’ils seront absents de tous les tops de l’année en question. Mais pas de panique, les Pipowards sont là pour vous et retournent gratter en novembre/décembre 2016 pour trouver les perles rares trop vite oubliées. Et il s’agira ici de Glittermitten Grove, un jeu de gestion de fées particulièrement réussi. Alors oui, c’est moche, mais votre petit cousin aussi et je ne l’ai pas fait remarquer à table alors ça va hein. Je refuse de vous dire quoi que ce soit de plus sur le jeu mais vous demande de me faire une confiance aveugle. Achetez Glittermitten Grove (ici), jouez-y une poignée d’heures et creusez-vous la cervelle (entre autres) pour découvrir l’un des jeux les plus fous et brillants de l’année 2016. Et puis cette OST !

Dauphin : L’extraordinaire Superhot VR sur Vive, peut-être la meilleure expérience du genre que j’aie vécu jusqu’ici.

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Prix « Jeu important qui va peut-être changer une partie de l’industrie (mais par pitié, arrêtez de lui coller des 10/10) »

The Legend of Zelda: Breath of the Wild – Nintendo

Bien évidemment que The Legend of Zelda: Breath of the Wild est un jeu époustouflant à plus d’un titre. Bien sûr que c’est un appel farouche à l’aventure, à la découverte et à l’émerveillement. Et bien entendu, une génération entière de game designers sera influencée par sa manière de mélanger toutes ses mécaniques de manière organique et naturelle. Mais ce Zelda possède également quelques défauts de conception et d’interface, une narration convenue et, à mes yeux, ne peut pas prétendre à la note maximale que lui ont donné tant de confrères. Même s’il s’agit d’un jeu d’une qualité indéniable et ébouriffante, Breath of the Wild doit être décortiqué avec recul, en prenant en compte ses défauts, pour justement ne pas tomber dans les mêmes pièges en voulant s’en inspirer.

Dauphin : Kill.Switch, le premier shoot 3D à proposer un système de couverture plus dynamique que Metal Gear Solid ou Operation Winback ainsi qu’une mécanique de tir à l’aveuglette depuis sa cachette. Injustement resté dans l’ombre de Gears of War, même si Cliff Bleszinski reste beau joueur et le cite volontiers comme influence principale sur le design de GoW. Alors oui, il est sorti en 2003, mais je le case dès que je peux pour lui rendre ses lauriers.

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Prix « On a aussi quand même pas mal rigolé cette année »

Sonic Forces – Sonic Team

Je vous disais au dessus que la Sonic Team ne savait plus faire de Sonic à l’ancienne mais, comme mis au défi, le studio a fini l’année bien décidé à prouver qu’il pouvait aussi saloper les épisodes 3D. Pas même sauvé par la possibilité de créer son propre shitty friend, Sonic Forces est un impressionnant mollard lancé en direction de tous les fans du hérisson. Et puis, cette OST.

Dauphin : Battlefront 2, délicatement conçu en laboratoire pour tenter de déglinguer le PEL du plus grand nombre de joueurs possible.

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Prix « J’adore quand un plan se déroule sans accroc »

Cryptark – Alientrap Games

Enfin sorti après une longue et encourageante période d’Early Access, Cryptark est l’un des meilleurs Rogue-likes de l’année. Le but est assez simple : détruire de gigantesques vaisseaux en les infiltrant à l’aide d’un exo-squelette de combat. La manière d’y arriver, elle, rend le jeu fantastique : il faut observer le plan de vaisseau afin organiser son
« plan d’attaque » et choisir par où passer pour détruire tel ou tel système (alarme, boucliers, verrouillage des portes, usines à drones…) en priorité. Et pour finir, armes et munitions sont comptées et doivent être achetées grâce aux bénéfices des missions précédentes, ce qui ajoute un petit côté gestion/tactique pas dégueulasse. Le jeu coûte 15 balles et c’est déjà criminel de pouvoir y jouer pour si peu. Et puis cette OST !

The Legend of Zelda: Breath of the Wild et sa poésie de l’improvisation, du grain de sable dans la mécanique, qui force le joueur à faire chauffer son ciboulot en cas de pépin imprévu dans les plans qu’il s’était lui-même fixé.

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Prix « I said what what / in the putt »

Golf Story – Sidebar Games

Que ce soit sur mobiles, PC ou consoles, l’année a encore été faste pour le CDADJVDGQNOPJFDLVV, le très select Club Des Amateurs De Jeux Vidéo De Golf Qui N’en Ont Pourtant Jamais Fait Dans La Vraie Vie. En excluant d’office l’extraordinaire Desert Golfing malgré sa sortie sur Steam il y a quelques semaines, je préfère jeter mon dévolu sur Golf Story. Reprenant le flambeau du studio Camelot Software (développeurs de la série des Mario Golf), Sidebar games pond un adorable jeu de golf / RPG où il faudra résoudre des enquêtes, emmerder des joueurs de frisbee (ennemis jurés des golfeurs), éconduire une invasion zombie à coups de balles ou, plus généralement, croiser les fers contre des nombreux rivaux. C’est mignon, c’est parfois drôle, c’est souvent très agréable mais gaffe, c’est une exclusivité Switch.

Dauphin : Le dernier Everybody’s Golf sorti sur PS4, terriblement classique mais tout à fait recommandable.

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Prix « L’Enfer, c’est les autres »

Nier Automata – Platinum Games

Vous en connaissez beaucoup, vous, des beat’em all où on peut se poser des questions sur la nature de l’être, le libre-arbitre, le déterminisme et l’existentialisme, tout en faisant piou piou les pistolets et swish swish les coups d’épée ? Au delà de s’amuser à régulièrement évoquer Blaise Pascal, Jean-Paul Sartre ou Friedrich Nietzsche, Nier Automata est un beat ’em all réussi au scénario touffu, qui devra être terminé au moins trois fois pour pouvoir mesurer sa virtuosité, malheureusement au prix de quelques passages répétitifs et rébarbatifs. Moins cassé et plus puissant que son aîné, Nier Automata est, à l’aide de ses androïdes, paradoxalement le jeu le plus humain de 2017. Et puis cette OST !

Dauphin : Player Unknown’s Battlegrounds, qui a préféré prendre la citation au pied de la lettre.

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Prix « Une famille en or »

Tekken 7 – Bandai Namco

Le prix de la famille dysfonctionnelle 2017 est attribué à… Tekken 7, on l’applaudit bien fort ! En démarrant son mode story sur un plan d’un grand père qui balance son petit fils du haut d’une montagne, il faut dire qu’il a vite pris une belle longueur d’avance. Et par dessus le marché, le titre de Bandai Namco est explosif, débile, criard, amusant, pêchu et absolument génial, rappelant les plus grandes heures de Tekken 5 ou de Tekken Tag Tournament 2. Quelque part dans le monde un gamin a sûrement découvert les jeux de baston avec Tekken 7 et cette pensée me ravit. Et puis cette OST !

Dauphin : La famille Baker de Resident Evil 7, qui devrait peut-être à réfléchir à l’éventualité d’une petite thérapie familiale un de ces quatre.

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Prix « Oui bon ok ça va, on crée un nouveau channel dédié dans le Discord »

PlayerUnknown’s Battlegrounds – Bluehole

Bon ben évidemment, hein. Là on parle du jeu qui a pris tout le monde par surprise (surtout ses concurrents), qui a tout dévasté sur son passage et vient tranquillement de dépasser les 30 millions d’exemplaires vendus quelques jours après être passé en 1.0. On parle de ces succès que personne n’avait vu venir, pour le meilleur (Minecraft) comme pour le pire (Angry Birds). PlayerUnknown’s Battlegrounds a beau être criblé de bugs horripilants et être fini à la pisse, son concept est tellement fort et si bien exécuté qu’on lui donne le bon dieu sans confession.

Dauphin : Overwatch qui, quoi qu’en diront les pisse-froids, est toujours un très chouette jeu multi et mérite amplement que vous lui fassiez une place dans votre Discord et dans votre coeur.

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Prix « Mais il est caché où ce putain de chargeur ? »

Castlevania: Symphony of the Night – Konami Tokyo

2017 aura été l’année de toutes les folies, dont un dépoussiérage en règle de ma Playstation Vita (et un chargeur cherché pendant plusieurs jours – non mais quelle idée, aussi, de se cacher sous six piles de bouquins), pour y acheter Castlevania: Symphony of the Night (10€ sur le Playstation Store, c’est un scandale qu’il ne coûte pas le triple) et l’embarquer dans ma valise pendant mes vacances d’été. Eh bien y a pas à chier, qu’importent les Undertale, les Duelyst, les Zelda et autres Uncharted, ce foutu Castlevania restera toujours l’un de mes jeux préférés au monde. Son gameplay profond (qui en profite pour inventer le metroidvania, j’en parle plus en détail ici), sa direction artistique en béton armé, ses secrets dans tous les sens… ça a été un putain de bonheur de me refaire ce bijou cet été. Je vous invite à tous faire de même. Et puis, nom de dieu, cette OST !

Dauphin : la version Vita de Spelunky, qui a le don de courber l’espace-temps pendant les trajets vers le boulot.

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Prix « Castlevania: Symphony of the Night »

Hollow Knight – Team Cherry

Aha ! Vous êtes tout perdus, là, hein ! « Non mais il vient de parler de Symphony of the Night juste au dessus, c’est quoi cette catégorie ? Que se passe-t-il ? Rendez-moi ma réalité ! » Respirez, tout va bien se passer, j’avais juste pas trop envie de me casser le fessier pour la catégorie du meilleur Metroidvania de l’année. Hollow Knight, donc, est le premier jeu du studio australien Team Cherry, qui a maintenant une sacrée pression pour son prochain projet. Son univers unique (imaginez un mélange de dark fantasy et de Tim Burton avec des insectes), ses excellentes idées, ses combats tendus, sa maniabilité au poil et sa réalisation époustouflante en font l’une des plus belles surprises de l’année. Et puis cette OST !

Dauphin : Alors certes, il n’est pas encore sorti et double certes, je sais que je dis toujours que les Early Access c’est le mal incarné mais il faut parfois des exceptions pour confirmer les règles. Dead Cells est déjà un jeu monstrueux et je n’en peux plus d’attendre sa sortie pour le faire fondre dans une cuillère et me l’injecter dans le sang.

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Prix « Bombe Platine »

Bayonetta – Platinum Games

Chouette année pour Platinum Games. Sortis de leur horrible traversée du désert chez Activision (avec toutefois la sympathique oasis Transformers Devastation), les voilà qui reviennent en grâce avec le brillant Nier Automata. Comme si ça ne suffisait pas, ils en ont profité pour sortir leur meilleur jeu sur PC. Le jeu d’action le plus impressionnant, brillant et important de sa génération celui que j’appelle « Bébé mon amour, envolons-nous à Palerme sous la lumière d’une lune bienveillante » dans l’intimité : Bayonetta. L’occasion de se refaire le titre dans les meilleures conditions possibles ou, pour les intégristes du PC, d’enfin découvrir cette perle brute et magistrale. Et puis cette OST !

Dauphin : Platinum a également sorti un portage PC de Vanquish qui, malgré sa durée de vie maigrelette, reste un sacré tour de montagnes russes qui vaut le détour.

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Prix « Non mais arrêtez, là, on avait dit qu’on était sérieux »

Yooka-Laylee – Playtonic Games

Yooka-putain-de-Laylee.

 

On vous a vu donner des sous, hein. Pour ça :

 

Et puis pour ça aussi, hein, on vous a vu faire.

 

On espère que vous êtes contents de vous.

Dauphin : Star Citizen, parce que vous allez vous énerver et que c’est toujours rigolo :3

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Prix « Youtube 2k17 »

Resident Evil 7 – Capcom

Je ne peux pas jouer à des jeux d’horreur. En tous cas pas sans ouvrir grand les rideaux et balancer un podcast au volume maximal sur les enceintes du PC. En revanche, beaucoup moins de soucis avec les films ; du coup je me fais les jeux d’horreur sur Youtube et je me suis régalé à regarder Resident Evil 7. Bien qu’il s’essouffle sur sa seconde moitié et qu’il souffre d’un manque terrible de variété, le titre de Capcom ose des choix et les assume jusqu’au bout. Entre sa vue à la première personne et son ambiance type Massacre à la Tronçonneuse inédite pour la série, cet épisode prend le risque de s’aliéner une partie de son public et en sort grandi, renouvelé et sacrément rajeuni.

Dauphin : The Evil Within 2 qui choisit également de bousculer ses habitudes en passant, pour sa part, au monde ouvert. Toujours avec un talent certain pour les idées folles de mise en scène.

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Prix « A deux c’est mieux » 

Tormentor X Punisher – E-Studio

Tormentor X Punisher est indéniablement le meilleur jeu de l’année à ne nécessiter que deux boutons. Mais Tormentor X Punisher est surtout le jeu le plus idiot de l’année. Son héroïne fraîchement débarquée sur la planète Fuck You (si si) veut éradiquer sa population et va le faire avec une mitrailleuse et un fusil à pompe, chacun ayant un clic de souris dédié. A mi-chemin entre Geometry Wars et Tony Hawk Pro Skater,  c’est un jeu d’arcade terriblement efficace que vous avez déjà tous oublié parce que vous êtes méchants. Pour la peine, je vous laisse avec son intro, pour que vous mesuriez ce que vous ratez (et la surpuissance de l’actrice qui double l’héroïne à s’en péter les cordes vocales). Et puis cette OST !

Dauphin : la réédition de Windjammers par DotEmu, toujours l’un des meilleurs jeux d’arcade de tous les temps.

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Prix « Le dé sous des cartes » 

Hand of Fate 2 – Defiant Development

Je crois que j’aime les jeux de cartes à peu près aussi fort que j’aime les jeux à grappin (et les jeux de golf, et les rhythm games, et les jeux de baston… bref, vous avez l’idée). Du coup, quand Defiant Development sort son Hand of Fate 2, qui mélange allègrement les livres dont vous êtes le héros, le beat’em all et les petites fiches en carton, j’ai le goumi qui tressaille. Comme son prédécesseur, Hand of Fate 2 souffre toujours de combats un peu mous (bien qu’un peu améliorés) mais le reste est toujours malin et bien ficelé. Tenez, vous avez déjà croisé un jeu qui arrive à créer du level design avec des cartes posées face contre terre ? C’est bien ce que je me disais. Et puis cette OST !

Dauphin : Culdcept Revolt qui débarque pour la première fois en Europe, vingt ans après le premier épisode sorti sur Saturn. Un étrange hybride entre le Monopoly et Magic L’Assemblée, pétri de défauts mais fascinant.

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Prix « C’est toujours rigolo d’emmerder les cons » 

Wolfenstein II: The New Colossus – MachineGames

Je n’ai pas joué à Wolfenstein II: The New Colossus mais il a tellement énervé une frange de l’alt-right américaine que ça me réjouit. Et même si le sous-texte politique du titre apparaissait finalement plus dans la promotion que dans le jeu, voir plein de gros fachos jouer les vierges effarouchées m’a apporté douce une sensation de chaleur et de picotement dans le bas-ventre. Prends des notes, Ubisoft.

Dauphin : Horizon: Zero Dawn qui, avec sa société matriarcale et diversifiée, a également repli de délicieux seaux de larmes réactionnaires.

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Prix « YOU DIED »

Buriedbornes – Yujiro Komine

Faute de grives, on mange des merles. Et faute de Dark Souls cette année, on cherche un autre moyen de se faire du mal. Pour ma part, ça aura été Buriedbornes, l’excellent rogue-like mobile de Yujiro Komine. Avec ses différentes classes, son gameplay rapide et son abondance d’équipement et de sorts, le titre évoque un mélange entre Diablo, Shin Megami Tensei, et Dark Souls. En plus le titre est free-to-play, régulièrement mis à jour et vous pouvez vous débarrasser du bandeau de pub pour un malheureux euro.

Dauphin : Nioh, qui malgré ses indéniables qualités m’a pourtant moins happé que Buriedbornes.

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Prix « Le walking simulator avec quand même du gameplay dedans »

What Remains of Edith Finch – Giant Sparrow

S’il n’est pas passé loin du prix « Une famille en Or » avec tous ses cousins et grands-parents qui concourent pour les Darwin Awards, What Remains of Edith Finch mérite d’être salué à bien d’autres égards. En multipliant les séquences de gameplay variées et originales qui résonnent avec le fil principal de l’aventure, le titre de Giant Sparrow devient un fantastique objet poétique, qui dissimule ses trouvailles dans tous les recoins d’une maison pleine de passages secrets, de trappes et de caches. Jetez-vous dessus sans rien lire auparavant.

Dauphin : Stories Untold, qui réussit à faire peur et stimuler le cerveau du joueur une poignée d’écrans fixes et d’astuces de mise en scène.

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Prix « Jeu à grappin, Pipo met 20 »

Flinthook – Tribute Games

Je n’y peux rien, j’adore l’équipe de Tribute Games. Même imparfaits, leurs jeux possèdent toujours ce petit je-ne-sais-quoi qui les rend adorables et attachants. Mais pour Flinthook, le studio s’est surpassé et a développé son meilleur titre à ce jour. Rogue-like très orienté action, il se picore ou se dévore, comme on a pu le faire avec The Binding of Isaac. Et, bien évidemment, son petit grappin lui offre des déplacements rapides et nerveux qui m’emplissent de bonheur à chaque partie. Et puis, cette OST !

Dauphin : Remnants of Naezith, qui n’est toujours pas sorti mais j’y ai joué et pas vous nananère, et il s’annonce comme l’un des meilleurs jeux à grappin de tous les temps, rien que ça.

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Prix « Meilleur jeu Amiga de 2017 »

Nex Machina – Housemarque

Des couleurs criardes, des robots tueurs et des explosions de particules qui dégueulent à chaque coin de l’écran : pas de doutes, on est dans un jeu Housemarque. Parce voyez-vous, c’est un studio Finlandais. Et comme toutes les sociétés nordiques, Housemarque a été fondé par des demomakers. Du coup, Nex Machina est le jeu d’action qu’auraient fait ses développeurs en 1995 s’ils avaient pu brancher 14.293 Amiga en parallèle. Un actioner concon et bourré de passages secrets, parfois horriblement frustrant et agaçant, mais toujours un peu hypnotique. Un jeu à l’ancienne, quoi.

Dauphin : Matterfall, du même développeur, cette fois plus ancré dans les années 90.

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Prix « Non mais ça suffit les conneries, là »

Double Dragon IV – Arc System Works

Si ça continue j’arrête, hein. Quand votre patron débarque bourré aux réunions, faut peut-être pas *tout* écouter, hein.

Dauphin : Drawn to Death. Vous étiez sérieux ?

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Prix « Serious game déguisé en vrai jeu »

Hellblade – Ninja Theory

S’il ne s’agit clairement pas du jeu du siècle avec ses énigmes bateau et son rythme un peu cassé, Hellblade reste une de mes expériences les plus fortes de l’année. Au delà de ses combats basiques mais efficaces, plus loin que sa réalisation incroyable (et étonnamment bien optimisée), on trouve un titre qui utilise la technologie mise à sa disposition (le son 3D, par exemple) pour traduire en jeu les névroses de son héroïne. Vous n’avez pas joué à quelque chose de nouveau cette année si vous n’avez pas eu six voix discordantes au fond de votre crâne qui vous susurrent simultanément encouragements et insultes.

Dauphin : What Remains of Edith, qui traite également à sa manière un paquet de névroses et d’angoisses.

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Prix « Petit ange parti trop tôt »

Lawbreakers – Boss Key Productions

Quel dommage, quel gâchis. Lawbreakers est vraiment ce que Cliff Bleszinski avait promis : un fast-fps à l’ancienne très énervé, à mi-chemin entre Overwatch et Unreal Tournament 99. Avec ses personnages originaux (imaginez qu’on ait pris toutes les capacités des persos de chez Blizzard et qu’on les ait redistribuées au hasard, le résultat est étonnamment réussi), son gameplay hyper mobile et ses objectifs simples, il a tout pour plaire. Visiblement pas assez puisque, révoltante injustice, les serveurs sont désespérément vides depuis la sortie. Reste toutefois une des plus belles lettres d’amour à ces titres frénétiques de la fin des années 90, quand on était encore jeunes, que nos réflexes étaient affûtés et qu’on pouvait se mettre une cuite deux soirs d’affilée. Et puis cette OST !

Dauphin : Mon bébé Brink, lui aussi parti trop tôt et revenu cette année en free-to-play.

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Prix « On se la colle en collants »

Marvel vs. Capcom Infinite – Capcom USA

Cette année a été prolifique pour les amateurs de mutants, de monstres et autres zazous en spandex qui se mettent des claques sur la gueule. Et contrairement à de nombreux butors sans âme ni joie de vivre, j’aime beaucoup Marvel vs. Capcom Infinite. Je trouve que cet épisode a le côté mi-flingué mi-charmant de Marvel vs. Capcom 2, quelques nouveaux combattants très bien pensés et un feeling global super satisfaisant. Alors oui, son mode story est une vaste blague, double oui la direction artistique est crassouillou et triple oui supplément bacon, il est un peu pauvre comparé à la concurrence. Mais si Capcom ne déconne pas et garde le jeu en vie un peu plus longtemps, il pourrait bien se trouver une jolie communauté de joueurs acharnés.

Dauphin : Injustice 2, qui dépasse son aîné sur quasiment tous les points, se gave de combattants DLC très bien trouvés et s’avère visuellement épatant.

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Prix « Michael Myers » (où l’on croit que l’on en a enfin fini mais en fait non, il revient pour une chiée de suites et autant de spinoffs)

Final Fantasy XV Pocket Edition – Square Enix

Il va falloir débrancher maintenant, s’il vous plaît.

Dauphin : Ah mais non mais c’est pas possible, là ! Est-ce que moi je débarque dans vos familles pour foutre le feu et pisser dans le berceau du petit dernier ? Non ? Bon ben me faites pas le coup alors !

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Prix « l’art martial ancestral du « Rends-moi mon argent » »

Yakuza Zero – Sega

2017 aura été l’année de tous les cassages de gueule dans des ruelles sombres, l’année de toutes les quêtes secondaires débiles, l’année où des millions de yens auront été dépensés dans les arbres de compétence touffus de Yakuza Zero. Préquelle idéale pour démarrer la série tout en étant l’un de ses épisodes les plus aboutis, Les aventures de Kiryu casse des gueules est un véritable bonheur. Long, généreux, bourré de personnages et de situations hauts en couleurs, Yakuza Zero est le gendre idéal. Jusqu’à ce que vous vous retrouviez devant des enfants dans un parc à aider une maîtresse SM à être plus méchante.

Dauphin : Un bonheur n’arrivant jamais seul, le remake du premier Yakuza est aussi sorti chez nous cette année.

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Prix « Trailer de l’année »

Death Stranding – Kojima Productions

Ahhhh Hideo Kojima, te voilà back dans les bacs ! Le retour tant attendu des trailers débilo-cryptiques bourrés de fausses pistes, des youtubeurs qui analysent frame par frame pour trouver des liens avec toute la ludographie de Kojima… bref, le retour du roi. Vous l’aurez compris, j’étais frustré de ne pas caser mon Kojima dans ces Pipowards, il me fallait une excuse et Death Stranding me chauffe terriblement.

Dauphin : Witchfire.

Superbe.

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