Mylar : téléchargez automatiquement les comics qui vous intéressent

Les comics, c’est un bazar sans nom ! Entre les « single issues », les collections reliées dures ou souples, les omnibus, les annuels, il y a de quoi être vite perdu. Sans parler de la surcouche « distribution » en France, qui peut rapidement devenir un calvaire pour celui qui tente d’être à jour sur ses séries préférées. Sans compter qu’ici, on est pas mal a rabâcher sur le sujet : entre les podcasts et les threads qui nous rajoutent chaque jour des trucs en plus à lire, ça devient vite compliqué.

Mais ça, c’était avant ! On l’a déjà pour nos séries télé (Sonarr), on l’a même pour nos films (Radarr), et maintenant grâce à Mylar, on l’a aussi pour nos comics. Quoi donc, me direz-vous ? Eh bien, un outil qui va se cogner la tâche ingrate d’aller chercher nos lectures préférées sur les internets, et de les ranger bien proprement sur nos disques durs.

Avant de commencer à vous expliquer comment mettre tout ça en place, petite minute d’hypocrisie pour préciser que même si les produits dérivés rapportent des brouettes de dollars, le marché du comics n’est pas vraiment au top de sa forme. Du coup, si ce que vous téléchargez vous plaît, n’hésitez pas à lâcher quelques billets dès que possible, pour acheter quelques TPB par exemple, histoire que l’industrie survive encore un peu. Fin de la petite section moraliste de ce post, entrons dans le vif du sujet !

Mylar

Mylar Unlimited

Développé par EvilHero, Mylar permet de récupérer automatiquement vos comics aux formats CBZ ou CBR. Il fonctionne grosso modo de la même façon que Sonarr : on dispose d’une interface web sur laquelle on renseigne nos envies de lecture, on y couple un outil pour gérer les téléchargements, et l’outil va s’occuper à votre place d’aller quérir la meilleure version des ouvrages qu’on recherche.

Et pour faire ça bien, dans les règles de l’art, il utilise la meilleure API du genre pour ses recherches, celle de ComicVine, qui répertorie chaque arc, volume ou « single issue » avec un ID unique. Il propose même une liste hebdomadaire des sorties via laquelle vous pouvez tester de nouveaux titres avant de les ajouter (ou pas) à votre bibliothèque.

Coldo vous avait déjà habitué à ne plus bouger de votre canap’ pour récupérer films et séries, on va voir ensemble pour faire pareil avec votre dernier numéro de Death of Hawkeye #0.

Earth’s Mightiest Feignasses

Avant de vous la couler douce pendant que votre PC ou serveur fait le boulot à votre place, il va tout de même falloir bosser un peu. Pour passer de la douleur absolue des recherches manuelles au bonheur automatisé qu’offre Mylar, on va procéder dans l’ordre :

  • d’abord, récupérer une clé API ComicVine ;
  • installer et configurer Transmission et NZBGet ;
  • installer et configurer Mylar ;
  • faire un dernier tour du proprio pour voir comment on se sert de tout ça.

Pour ce qui est des installations, j’ai fait avec ce que j’avais sous la main. On verra donc comment mettre tout ça en place sur un RPI, ou un Windows 10. Pour d’autres OS, il faudra sûrement adapter un peu mes explications pour que ça passe, mais la méthode reste sensiblement la même.

Locke & API Key

On commence par le plus simple et le plus rapide, la récupération d’une clé API ComicVine. Elle sera utilisée pendant la configuration de Mylar et permettra d’associer des résultats à vos recherches.

Cela se fait en deux temps. D’abord, il vous faut créer un profil sur le site. À part le strict minimum nécessaire pour l’ouverture du compte, libre a vous de mettre des informations supplémentaires. Une fois que c’est bon, on se dirige vers la page API et votre sésame devrait apparaître dans un joli cadre bleu à côté de votre pseudo.

Mylar

Torrent of Doom

Un peu plus haut, je vous ai dit que Mylar supportait usenet et torrents, on va donc s’intéresser a NZBGet et Transmission pour gérer les téléchargements. Comme Coldo a déjà fait tout le boulot pour l’installation NZBGet, je ne reviens pas dessus, et je vous invite plutôt à regarder chez lui. Le seul petit point à rajouter sera la création d’une catégorie « Comics » pour que tout se retrouve au même endroit.

Mylar

Le nom et la destination suffisent, on laisse le reste par défaut.

Côté torrents, Transmission est très facile à installer et à configurer, ne pèse rien, est dispo sur Linux et Windows (depuis peu) et surtout, il dispose d’une interface web que Mylar pourra appeler pour balancer ses trouvailles.

RPI

Je pars du principe que vous avez un accès SSH, une IP fixe configurée et que la bible de Saint Bdfck n’a plus de secret pour vous. Si ce n’est pas le cas, filez lire la partie configuration !

Pour Transmission, on a besoin de deux paquets :

  • transmission-daemon, qui est grosso modo le service qui va gérer les téléchargements ;
  • transmission-cli, qui va nous permettre de l’utiliser et de le configurer en ligne de commandes.

On ouvre donc un terminal et on exécute la commande suivante (l’option -y sert à répondre automatique « oui » aux questions posées pendant l’installation, quitte à être feignant, autant l’être à fond) :

sudo apt-get install transmission-daemon transmission-cli -y

En l’état, Transmission est déjà « utilisable », mais il va encore falloir quelques modifications pour qu’il tourne comme on le souhaite. On arrête donc le service le temps de faire notre tambouille.

sudo /etc/init.d/transmission-daemon stop

La première chose à faire va être d’ajouter l’utilisateur « pi » au groupe « transmission-daemon ». Comme Mylar va s’appuyer sur « pi » pour lancer ces services, sans cette modification, on risquerait d’avoir des problèmes (pénibles) de permissions sur nos téléchargements.

sudo usermod -a -G pi debian-transmission

En parlant de permissions, on va légèrement modifier qui a le droit de tripoter le fichier de configuration.

sudo chmod 775 /etc/transmission-daemon/settings.json

Transmission commence à ressembler à quelque chose, mais il faut encore le configurer aux petits oignons pour le boulot qu’on va lui filer. On va donc éditer sa configuration.

sudo nano /etc/transmission-daemon/settings.json

Il est déjà rempli par défaut mais pas mal d’options ne nous intéressent pas pour le moment. On reste dans l’optique de la flemme donc je vais directement vous mettre celui que j’ai en place chez moi, en pointant ensuite vers les deux lignes importantes.

{
"alt-speed-down": 200,
"alt-speed-enabled": false,
"alt-speed-time-begin": 510,
"alt-speed-time-day": 127,
"alt-speed-time-enabled": false,
"alt-speed-time-end": 180,
"alt-speed-up": 15,
"bind-address-ipv4": "0.0.0.0",
"bind-address-ipv6": "::",
"blocklist-enabled": true,
"blocklist-url": "http://list.iblocklist.com/?list=bt_level1&fileformat=p2p&archiveformat=gz",
"cache-size-mb": 4,
"dht-enabled": true,
"download-dir": "/dossier_téléchargements_terminés",
"download-limit": 100,
"download-limit-enabled": 0,
"download-queue-enabled": true,
"download-queue-size": 5,
"encryption": 1,
"idle-seeding-limit": 30,
"idle-seeding-limit-enabled": false,
"incomplete-dir": "/dossier_téléchargements_incomplets",
"incomplete-dir-enabled": true,
"lpd-enabled": false,
"max-peers-global": 200,
"message-level": 1,
"peer-congestion-algorithm": "",
"peer-id-ttl-hours": 6,
"peer-limit-global": 240,
"peer-limit-per-torrent": 60,
"peer-port": 51413,
"peer-port-random-high": 65535,
"peer-port-random-low": 49152,
"peer-port-random-on-start": false,
"peer-socket-tos": "default",
"pex-enabled": true,
"port-forwarding-enabled": true,
"preallocation": 1,
"prefetch-enabled": 1,
"queue-stalled-enabled": false,
"queue-stalled-minutes": 30,
"ratio-limit": 2,
"ratio-limit-enabled": false,
"rename-partial-files": true,
"rpc-authentication-required": false,
"rpc-bind-address": "0.0.0.0",
"rpc-enabled": true,
"rpc-password": "{d5d5d617476a2d6568459e56b32a94764688e3a91l3gjoN8",
"rpc-port": 9091,
"rpc-url": "/transmission/",
"rpc-username": "votre_login",
"rpc-whitelist": "127.0.0.1",
"rpc-whitelist-enabled": false,
"scrape-paused-torrents-enabled": true,
"script-torrent-done-enabled": false,
"script-torrent-done-filename": "",
"seed-queue-enabled": false,
"seed-queue-size": 10,
"speed-limit-down": 500,
"speed-limit-down-enabled": false,
"speed-limit-up": 20,
"speed-limit-up-enabled": false,
"start-added-torrents": true,
"trash-original-torrent-files": false,
"umask": 18,
"upload-limit": 100,
"upload-limit-enabled": 0,
"upload-slots-per-torrent": 14,
"utp-enabled": true
}

Les deux lignes que vous pouvez changer en fonction de votre installation sont celles qui pointent vers les dossiers de téléchargements incomplets et terminés.

"download-dir": "/dossier_téléchargements_terminés",
"incomplete-dir": "/dossier_téléchargements_incomplets",

Personnellement, j’utilise le même dossier pour les deux, et il est en local sur le RPI. Pour créer les vôtres, exécutez la commande suivante et renseignez les chemins respectifs dans les lignes ci-dessus.

sudo mkdir /votre/dossier -p

Le reste de la configuration pointe Transmission vers l’IP configurée et avec le port 9091 sans authentification. Les torrents ajoutés seront directement actifs sans limite de bande passante (avec une limite à 5 téléchargements simultanés). Le reste des options sont soit inutiles dans notre cas, soit désactivées.

Avec ça, on dispose d’un Transmission qui tient la route, mais si le RPI vient à rebooter, il faudra relancer le service à la main. Pour minimiser les extractions du canap, on va faire en sorte qu’il puisse se débrouiller tout seul.

On va commencer par rendre « pi » proprio de la configuration et du daemon de Transmission.

sudo chown pi:pi /etc/transmission-daemon/settings.json
sudo chown -R pi:pi /var/lib/transmission-daemon

À l’installation des paquet, Transmission s’est chargé pour nous de créer son service. On a juste à modifier avec quel user il le lance.

sudo nano /etc/init.d/transmission-daemon

Et sur la ligne contenant « USER= » (ligne 13 en général), on remplace « debian-transmission » par « pi ».

Une fois que tout est bon, on redémarre le service.

sudo /etc/init.d/transmission-daemon restart

Et si tout va bien, en tapant l’IP de votre RPI avec le port 9091, vous tomberez sur la magnifique page de Transmission !

Mylar

Windows 10

L’installation sur Windows est nettement moins compliquée, mais la configuration est également moins fine que sur RPI. Honnêtement, pour l’usage qu’on en fait, les deux se valent parfaitement, mais l’installation sur un OS Microsoft risque de limiter un poil ceux qui veulent pousser plus loin leur installation.

Du coup, rien de compliqué : on se rend sur la page de téléchargement de Transmission, et on chope le paquet qui correspond à notre OS. On lance l’installation et au niveau des options, on sélectionne tout.

Mylar

On clique sur « Next » jusqu’à ce qu’il se transforme en « Finish ». Et voilà !

Pour la configuration, on lance l’interface web fraichement installée, en tapant l’IP de votre serveur avec le port 9091. Un clic sur la petite clé en bas à gauche fera apparaitre un pop-up nous permettant de paramétrer ce qui nous intéresse.

Dans l’onglet « Torrent », on va changer l’option « Download to: » vers le dossier qu’on souhaite.

Mylar

Et c’est tout ! Comme pour le RPI, le reste des options par défaut n’a pas vraiment d’impact, donc on peut les laisser tranquilles.

Mylarc Reactor

On rentre dans le cœur du sujet, l’élément central, la pièce de résistance : il est l’heure à présent de se pencher sur l’installation et la configuration de Mylar. Comme pour Transmission, je vais faire une partie pour chaque OS, mais notez déjà que la mise en place sous Windows demandera quelques manipulations supplémentaires qui rendront la tâche un poil plus compliquée.

Sur les deux environnements, Mylar va s’appuyer sur Git pour l’installation et Python pour le fonctionnement. Je vais donc glisser quelques étapes pour la mise en place des dépendances.

RPI

Comme je le précise juste au-dessus, la première chose à faire sera de mettre en place les petits « plus » dont Mylar a besoin pour fonctionner. On relance donc son terminal et on tape la commande suivante :

sudo apt-get install python git -y

Pour Python, il est important de ne pas installer les versions 3.x, étant donné que Mylar ne les supporte pas. Avec la commande précédente, il chopera la bonne version, mais vous pouvez toujours vous rassurer en vérifiant pendant l’installation.

Mylar

Version 2.7.13-2, on est bon o/

Tout est en place, on va donc pouvoir commencer. Git, qu’on a installé juste avant, va nous permettre de « tirer » la dernière version déployée par EvilHero sur son GitHub.

Avec cette commande, Mylar sera installé dans « /opt/Mylar » :

sudo git clone https://github.com/evilhero/mylar -b development /opt/Mylar

Comme pour Transmission, et histoire de rester cohérent dans les rôles attribués, on va rendre « pi » proprio de Mylar.

sudo chown -R pi:pi /opt/Mylar

On peut déjà vérifier si ce qu’on a mis en place tourne correctement en lançant Mylar « à la main » :

sudo python /opt/Mylar/Mylar.py -d

Votre terminal devrait s’emballer tout seul et ressembler à peu près à ça :

Mylar

Si on fait un tour sur l’IP du RPI avec le port 8090, qu’on a prié les bons dieux et que tout s’est bien passé, on devrait tomber sur la page d’accueil de Mylar.

Mylar

Un petit CTRL+C pour reprendre la main sur le terminal, avant de s’occuper d’en faire un service propre qui pourra vivre sa vie dans son coin.

Pour ce faire, n va créer un fichier contenant les chemins pointant vers Mylar, l’utilisateur qui va le gérer et le port qui est utilisé.

sudo nano /etc/default/mylar

Vu qu’on vient de le créer, c’est vide. Rajoutez-y les valeurs suivantes et appuyez sur CTRL+0 pour valider quand c’est fini.

MYLAR_USER=pi
MYLAR_HOME=/opt/Mylar
MYLAR_DATA=/opt/Mylar
MYLAR_PORT=8090

Pour la création du service, EvilHero est sympa et nous file un template qu’on peut utiliser. On va le renommer et le copier à côté des autres services. En gros, son rôle est d’appeler le fichier qu’on a mis en place auparavant pour relancer Mylar au démarrage du RPI.

sudo cp /opt/Mylar/init-scripts/ubuntu.init.d /etc/init.d/mylar

Pour qu’il fonctionne correctement, on a besoin qu’il soit exécutable, sinon il ne sert à rien.

sudo chmod +x /etc/init.d/mylar

Et pour finir, on le rajoute à la liste des scripts init.d pour qu’on puisse l’appeler plus facilement.

sudo update-rc.d mylar defaults

Après tout ça, on démarre le service pour (enfin) avoir un joli Mylar prêt à l’action.

sudo service mylar start

On s’occupera de la partie configuration un peu plus tard mais les plus curieux peuvent commencer à fouiller le config.ini pendant que j’explique la partie Windows.

sudo nano /opt/Mylar/config.ini

Windows

Comme sur RPI, la première chose a faire consiste à mettre en place les dépendances. Le défaut de Windows, c’est qu’on ne peut pas le faire en une commande, il est nécessaire de se les taper un par un.

On va commencer par Python. Comme pour les collègues pingouins, on doit passer par une version 2.7.xx, les versions 3.xx n’étant pas supportées. On va donc sur le site de Python et on chope la dernière version qui va bien pour notre OS.

Attention ! Il y a un petit piège qui nous empèche de faire « Next to Finish » les yeux fermés. Pendant l’installation, faites bien attention à cocher l’option « Add python.exe to Path » sans quoi une autre dépendance risquerait de ne pas fonctionner. On laisse le reste par défaut.

Mylar

On passe ensuite a CherryPy, un framework HTTP Python. Aucun piège ici, on chope la dernière version sur le site et on l’installe. Si vous avez oublié de cocher l’option « Path » de Python, c’est ici que vous le verrez quand CherryPy ne parviendra pas à trouver la version disponible sur votre machine.

Mylar

Et on termine par GitShell qui, comme pour le RPI, va faciliter la récupération des sources et des mises à jour de Mylar. Même rengaine, on va chez GitShell récupérer l’exécutable qu’il faut, et on lance l’installation.

Il y a trois étapes qui vont demander votre attention, vous pouvez oublier le reste. On va commencer par décocher l’intégration à Windows Explorer, parce qu’on s’en fout un peu (on ne s’en servira pas).

Mylar

Il va ensuite vous demander de choisir un éditeur par défaut pour Git. Si tout va bien, on n’en aura pas l’utilité, mais en cas de problème plus tard, ça pourrait servir. Je vais sûrement me faire embarquer dans un débat du niveau « pain au chocolat vs chocolatine » concernant l’éditeur à privilégier, mais perso, je reste fidèle à Nano.

Mylar

La dernière étape est la plus importante vu qu’elle va nous permettre d’utiliser Git via un prompt Windows.

Mylar

Avec tout ça, on est bon pour commencer le déploiement de Mylar sur votre machine Microsoft. On lance une invite de commande et on y colle la commande suivante :

git clone https://github.com/evilhero/mylar -b development c:Mylar

Comme pour le RPI, il récupère les sources sur GitHub et les envoie directement dans « c:Mylar ». Ici aussi, on peut le lancer à la mano pour vérifier que tout est OK.

python c:MylarMylar.py

On lance un browser, on renseigne l’IP du serveur et le port, et que la lumière soit !

Mylar

Vu qu’on a fait l’installation à la main, on n’a pas de service associé qu’on peut faire démarrer automatiquement en même temps que l’OS. Pas de souci, on va le créer nous même.

Pour cela, on va passer par NSSM, the Non-Sucking Service Manager. C’est un petit exécutable à coller dans « c:WindowsSystem32 ». Il va tout bêtement prendre la destination du script Python qu’on a lancé plus tôt et le transformer en service. On laisse de côté l’invite de commande qu’on a déjà ouvert, et on en appelle un nouveau en tant qu’administrateur.

Mylar

Cet invite s’ouvre directement dans System32, donc pas de navigation à faire pour retrouver NSSM. On lance la première commande pour créer le service.

nssm install Mylar "c:\Python27\python.exe" "c:\Mylar\Mylar.py"

Maintenant, il faut préciser qu’on veut que ce service démarre automatiquent avec l’OS.

nssm set Mylar Start SERVICE_AUTO_START

On vérifie le tout une dernière fois en lançant notre service tout beau, tout neuf.

nssm start Mylar

Le tout devrait ressembler à ça avec toutes les commandes et leurs résultats.

Mylar

Age of Mylar

Maintenant que tout fonctionne pour tout le monde, il est temps de réunir les peuples sous la bannière de la configuration. Les barbus du libre pourront sans doute se débrouiller en ligne de commande, mais par souci de simplicité, je préfère personnellement passer par l’interface web.

On se dirige vers notre Mylar qui sent bon le neuf et la peinture fraiche, et on clique sur les deux petites roues dentées en haut a droite pour afficher les options.

Mylar

Il y a plusieurs onglets avec chacun un rôle bien spécifique. Pour chacun d’eux, je vous indiquerai les modifications à effectuer.

Information

Rien à changer ici, mais il y a deux informations indiquées qui peuvent servir : la première, c’est la version du soft et où trouver ses différents fichiers sur votre serveur (dans le cas où vous auriez bêtement oublié).

Mylar

La deuxième, c’est la taille de votre collection. Si l’espace disque se fait rare et qu’il faut faire du ménage, c’est ici que vous pourrez voir en un coup d’oeil l’espace pris par votre bibliothèque.

Mylar

Il y a également deux petit boutons pour faire un don a EvilHero si vous le sentez. Le mec fait un taff assez fou et est actif sur plusieurs communautés pour assurer le support, donc si vous le pouvez, n’hésitez pas à lâcher quelques piécettes.

Web Interface

Pas mal de choses intéressantes à signaler ici. Les options de cet onglet vont concerner l’interface web, la gestion des fichiers et le lien vers votre clé ComicVine (qui est, j’en suis sûr, à portée de main et que vous n’avez pas déjà perdue dans un coin de votre bureau mal rangé).

Certains comics ont des publication disponibles une fois par an, et portent donc le nom logique de « annual ». Par défaut, Mylar ne les prend pas en compte, mais en cochant l’option qui va bien, vous pouvez lui dire que si.

Mylar

En haut à droite, vous pouvez voir une section dédiée à l’API. C’est ici qu’il faut renseigner votre clé ComicVine, histoire d’avoir des résultats de recherche un tant soit peu pertinents.

Comics Location va vous demander d’indiquer où sont rangés vos comics. Il faut faire attention : ce n’est pas l’endroit où Transmission va stocker les téléchargements terminés, mais bien le dossier qui vous servira plus tard de bibliothèque. Mylar se chargera de créer les sous-dossiers pour chaque comics dans celui-ci.

On se penche enfin sur la partie Permissions qui va surtout intéresser les gens ayant fait l’installation sous Linux. Par défaut, Mylar applique les mêmes droits sur les fichiers qu’il gère que l’utilisateur qui lance le service. Comme il est sympa, il nous laisse le droit de choisir un truc qui nous va mieux.

Personnellement, je ne me suis pas pris la tête et j’ai mis 0775 pour les dossiers et les fichiers. Ça signifie que chaque structure créée par Mylar est modifiable par « pi », mais que les autres utilisateurs ne peuvent que le lire. C’est parfait dans le cas où vous partagez votre bibliothèque par exemple.

Download Settings

C’est ici qu’on va lui indiquer quels outils utiliser pour les téléchargements, en l’occurrence NZBGet et Transmission, qu’on vient de suer à installer.

Du coup, pour la partie Usenet, on le fait pointer sur NZBGet. On y retrouve la catégorie dont je vous parlais plus tôt. Je vous conseille d’ailleurs de faire en sorte que les téléchargement Usenet et Torrent se retrouvent au même endroit, afin de simplifier le tri dont on parlera plus tard.

Même chose pour la partie Torrents. Bizarrement, il ne reconnait pas Transmission si on précise le port, donc on ne renseigne que l’hôte et Mylar s’occupe du reste.

Search Providers

Il s’agit de services tiers chez qui Mylar va chercher les téléchargements à envoyer vers NZBGet ou Transmission.

« Use Newznab » vous laissera rajouter un indexeur newsgroup et « enable torznab » un traqueur torrent.

32P est déjà renseigné dans la configuration de Mylar, il s’agit d’un traqueur torrent spécialisé dans les comics. Si vous voulez profiter à fond de votre installation, je ne peux que vous conseiller de jeter un coup d’œil sur comment obtenir un accès chez eux.

Vous trouverez pas mal de choses côté newsgroups, surtout des nouveautés, mais d’après mon expérience, la meilleure source reste le torrent.

Quality & Post Processing

On a vu comment Mylar va gérer vos téléchargements, on va maintenant voir comment il s’occupe des fichiers récupérés.

En terme de qualité, je trouve les CBR et les CBZ kif-kif. Pour augmenter les résultats, je vous recommande de lui dire de prendre n’importe lequel.

Si jamais vous chopez plusieurs versions d’un même comics, le soft est capable gérer les doublons. Deux options sont disponibles : par taille ou par type. Comme je le disais un peu plus haut, CBR ou CBZ, c’est pareil pour moi en termes de qualité, donc j’ai plutôt tendance à trier via la taille.

Quand on utilise les newsgroups, il peut arriver que ce qu’on télécharge se soit fait fumer par un DMCA. Du coup on peut choisir d’activer le ré-téléchargement automatique pour les ratés.

Le « Failes download handling » va fonctionner un peu à la façon du « blacklisting » de version chez Sonarr. Les fichiers tagués comme « ratés » seront listés dans un coin pour éviter de les revoir sur d’autres recherches.

Ce qui nous intéresse le plus va être le Post-Processing, c’est lui qui va s’occuper du renommage et du rangement de nos comics à notre place, pendant qu’on finit sa bière affalé sur le canap.

Pour ceux qui passent par des traqueurs torrents privés, lui dire de copier les fichiers plutôt que les déplacer pourra vous servir s’il y a des obligations de seeding par exemple. Comme ça, vos comics sont rangés, mais restent également chez Transmission pour être partagés.

C’est également ici que vous le ferez pointer vers le dossier de téléchargement. Je vous ai conseillé d’utiliser le même pour les newsgroups et les torrents vu qu’il ne gère qu’un point d’entrée. On ne fait pas la feignasse qu’a moitié donc en procédant de la sorte, ça vous évite d’avoir à déplacer à la mano les trouvailles de l’un vers le dossiers de l’autre.

On fait d’une pierre deux coups, vu que ça vous évite également d’avoir à utiliser les scripts NZBGet. Je ne m’en sers pas, mais je pourrais faire un edit et rajouter leurs configurations pour ceux qui le souhaitent.

Advanced Settings

Deux choses vont vraiment nous intéresser ici, le reste c’est surtout du bonus pour les curieux.

On a vu comment Mylar rangeait nos comics mais il faut également lui dire comment les renommer. Grâce a plusieurs variables, on peut lui définir des schémas qu’il appliquera sur chaque téléchargement.

​​La configuration du renommage

Le résultat pour les dossiers

Le résultat pour les fichiers

Dans Miscellaneous, on va trouver des petites options pratiques en plus. On précise que chaque nouvelle sortie des séries qu’on suit ou qu’on ajoute doit être marquée comme « wanted » afin d’être téléchargée dès que possible. On peut également lui dire d’ajouter aux dossiers de chaque comics, une cover en .jpg et un cvinfo contenant les informations de l’arc ou du volume en question.

Save Changes

Bon, c’était douloureux mais avec tout ça, on a un Mylar qui tourne et qui est configuré. Tout en bas à gauche de la page, vous verrez le bouton « Save Changes » avec une note indiquant que seuls les changements faits sur l’onglet Web Interface demandent un redémarrage de Mylar. C’est un gros mensonge, faites le dès que vous modifiez quoi que ce soit dans les options.

Et le bouton super discret pour le redémarrage se trouve lui tout en bas à droite.

Mylar Itself

On résume : Transmission est installé et tourne peinard dans son coin, NZBGet est chaud pour récupérer tout ce qu’on lui envoie et Mylar est dans les starting blocks pour ranger vos comics.

Du coup, il ne nous reste plus qu’à voir comment on se sert de tout ça. On se dirige vers les menus tout en haut de l’interface web pour se lancer.

Le logo Mylar vous ramènera à la page principale qui est votre bibliothèque.

Ajouter un comics

Pendant très longtemps, j’ai cru que pour ajouter un comics, on ne pouvait passer que par la recherche Mylar. Gros naïf que je suis, c’était sans compter sur la puissance d’EvilHero qui a glissé une méthode cachée nettement plus efficace. Je ne vais vous parler que de celle-ci même si elle demande un poil plus de travail, parce qu’elle est nettement plus propre niveau résultats.

Grâce à la clé API ComicVine, on peut effectuer nos recherches directement là-bas et ajouter nos comics favoris en fonction des ID uniques qui leurs sont attribués.

Si par exemple j’ai envie de lire « Infamous Iron Man » (même si ce n’est pas fantastique et que vous ne devriez pas sauf si la curiosité vous tue ou que comme moi vous vous êtes fait avoir par les couvertures super classes), on va sur ComicVine et on lance une recherche.

En triant mes recherches par “Issues” je limite les faux résultats comme les fiches personnages ou les profils utilisateurs bidons.

Je prend le premier résultat qu’on me donne et j’arrive sur la page dédiée au numéro. Dans les détails, vous verrez « Volume » avec un lien. En le suivant, vous tomberez directement sur la collection des numéros composant ce volume.

Et c’est là qu’on va trouver ce qui nous intéresse. À la fin de l’URL du volume, vous verrez une série de chiffres. Dans notre cas, 4050-95016.

https://comicvine.gamespot.com/infamous-iron-man/4050-95016/

Et c’est maintenant qu’on dit merci a EvilHero de nous proposer un plan B. Grace à une fonction toute conne, on peut directement ajouter ce qui nous intéresse via cet ID depuis l’URL Mylar.

IP_DE_MYLAR:8090/addbyid?comicid=4050-95016

Le temps de récupérer les infos et hop, notre série est ajoutée !

​​La page Mylar de la série.

Tant que vous êtes sur la page, j’en profite pour parler de l’option « Pack Download ». Par défaut, Mylar s’attend à ne chercher qu’un numéro, mais si vous rajoutez une série un peu plus ancienne avec déjà plusieurs parutions, vous pouvez aller dans « Edit Settings » et cocher « Enable Pack Download ». De cette façon, en plus des numéros seuls, il cherchera les packs en comprenant plusieurs d’un coup. J’aurais aimé qu’on puisse l’activer par défaut, surtout que le paramètre existe dans le config.ini, mais ce n’est pas le cas.

Du coup, on a pas mal optimisé la recherche de comics en termes de flemme, mais ça demande encore un tout petit peu de boulot de votre part. De mon côté, je ne passe plus que par les recherches via l’ID tellement celle proposée par Mylar est souvent bancale.

Maintenant qu’on a ajouté notre premier comics, on peut regarder du côté de Transmission ce qui se passe. Si tout va bien, il a commencé a choper les numéros qui nous intéressent.

Et une fois que c’est fini, il nous range ça au bon endroit !

Si jamais il n’a pas encore trouvé et que vous êtes pressé, dans la page de la série il y a une petite loupe à côté de chaque numéro. Elle sert à forcer Mylar à vérifier les disponibilités.

Wanted

À côté de la barre de recherche, il reste quelques recoins dans lesquels nous ne sommes pas encore allés faire un tour. Dans le premier, on a un résumé des numéros encore tagués comme « Wanted ». On peut rapidement voir toutes les séries que l’on suit et les numéros manquant.

Le bleu veut dire que les numéros sont déjà envoyé vers Transmission. En général vous verrez surtout du rouge, ici.

Il y a également les informations sur les numéros à venir et leur date de parution. Suivant votre indexeur ou votre traqueur, ils devraient arriver autour de ces dates-là dans votre collection.

This Week

Cette section est mise à jour chaque semaine, en général le samedi. Elle regroupe toutes les sorties à venir, tous éditeurs confondus, que vous suiviez leurs séries ou non. C’est le coin parfait pour découvrir des nouveautés même si, à la longue, et à cause de la recherche passant par chez eux, je préfère regarder du côté de chez ComicVine.

Manage

La partie Manage est intéressante pour ceux ayant déjà une collection de CBR dans un coin et qui voudraient la rajouter à Mylar. Vous pouvez pointer le soft vers votre dossier contenant les comics et demander à ce qu’il soit scanné pour importer ce qu’il y trouve.

Dans cette optique, je vous invite plutôt à passer par « Manual Post Processing » qui fait sensiblement la même chose mais au passage renomme tout correctement.

Tout en haut, il y a également trois boutons. Dans le lot, celui tout à droite peut vite devenir utile. Je vous ai parlé tout à l’heure de blackist de téléchargement si jamais ils étaient en échec, c’est via ce bouton que vous pourrez accéder à « Manage Failed Download » et si le cœur vous en dit, sortir les punis du coin pour une deuxième chance.

The glande dynasty

Normalement, avec tout ça vous êtes paré pour l’utilisation de Mylar. Il ne vous reste plus qu’à savoir quoi lire, transférer le tout sur votre périphérique préféré et occuper vos instants de glande ou de transports en commun avec des comics.

Comme je le répète plusieurs fois, l’installation, la configuration et l’utilisation que je présente ici sont optimisées pour que tout fonctionne de manière assez simple. Je ne m’arrête pas sur plein de paramètres qui pourraient en intéresser certains et je reste le plus simple possible pour ne pas en perdre d’autres. Du coup, si vous avez des remarques, questions, insultes, vous pouvez les balancer dans les commentaires pour qu’on en discute.

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