Vendredisques : édition du 03/08/2018

Je profite de l’été pour rendre un petit hommage tardif à David Bowie au travers de quelques titres pas très connus du Thin White Duke, titres qui m’ont particulièrement marqués. Un Vendredisques très personnel, donc…

David Bowie – Al The Madmen

Plus que « Space Oddity », je trouve que c’est l’album « The Man Who Sold The World » (1970) qui pose vraiment les jalons de l’univers sombre et unique de Bowie. La production n’y est pas encore ciselée, parfaite et cohérente comme sur les disques suivants et Mick Ronson n’y déploie pas encore son génie des arrangements (il sonne encore un peu trop heavy et sous-Jeff Beck), mais certains titres sont quasi parfaits, comme « After All », entre Velvet et Syd Barrett ou cet incroyable « All The Madmen », « ode » à la schizophrénie, dont était atteint le demi-frère du chanteur, Terry Burns, grand habitué des hôpitaux psychiatriques (il s’est suicidé en 1985). « … I’d rather stay here, With all the madmen, Than perish withe the sadmen roaming free… ». Le texte finit en partie en français avec « Zane, zane, zane, ouvre le chien… » (j’ai toujours supposé qu’il faisait référence au « chien » d’un revolver), leitmotiv que Bowie reprendra après la mort de son frère à la fin du titre « The Buddha Of Suburbia ».

David Bowie – Quicksand

Toujours sur des textes obscurs citant la pop culture et les obsessions de Bowie, ésotérisme, SF et références à Aleister Crowley, Nietzsche ou Orwell (« … I’m living in a silent film, portraying Himmler’s sacred realm of dream reality… », « Quicksand » nous montre aussi toute la richesse mélodique de l’œuvre du chanteur anglais. Une véritable petite symphonie rock et un refrain aux envolées mystiques qui ne devrait jamais se conclure. Allez, pour le plaisir, voici une petite version live de « Quicksand » live de Bowie avec Robert Smith, qui date de la fin du siècle dernier.

David Bowie – Warszawa

Difficile de choisir un dernier titre J’aurais pu citer le très soul « Win », le lyrique « Time », l’apocalyptique « Five Years » ou le brûlant « Stay », mais je finirai avec une longue pièce quasi-instrumentale écrite en collaboration avec le sorcier Brian Eno (pour la petite histoire, Eno aurait commencé à composer « Warzsawa » en rejoignant au piano le fils de 4 ans de Tony Visconti, le producteur de l’album « Low »). Et je rajoute en cerise sur le gâteau « Warszawa » revisité par le compositeur Philip Glass.

Voilà, c’est terminé. Mais on n’en finit jamais avec David Bowie… Alors, avant de changer de page, allez voir cette vidéo posthume de « Station To Station ». Le clip utilise principalement des images du film « L’homme qui venait d’ailleurs » de Nicholas Roeg et le montage est à la hauteur de la musique : exceptionnel !

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