Melissa Cross, la Scream Queen qui materne les métalleux

Pour beaucoup, le Metal c’est avant tout des gens qui crient et des grosses guitares. Mais pour crier, il faut avant tout savoir chanter…

Meslissa Cross vocal Coach

Melissa « Maman » Cross expliquant la vie aux jeunes « crieurs ».

Growl, grunt, scream ou pig-squeal, ces noms tordus demandent d’avoir une bonne technique vocale si l’on ne veut pas finir aphone, ou carrément muet pour le restant de ses jours. Depuis la naissance du rock ferreux et de ses dérivés, les savoirs et techniques se transmettaient entre pratiquants, avec tous les risques que cela comporte. Comme tout genre naissant et un peu underground, personne ou presque n’était vraiment à même de gérer des artistes dans le pétrin ou des jeunes pousses talentueuses. Durant les 90’s, alors que Megadeth et les rookies de Slipknot frappaient nos oreilles avec du gros son, une petite bonne femme s’est dit que quand même, ces jeunes cons étaient tous en train de s’exploser la tronche à brailler comme des ânes.

A Wilhelm Scream

Son nom, Melissa Cross. Les pros l’appellent la Scream Queen mais les Corey Taylor, David Draiman et Burton C. Bell l’appelle Maman, parce que sans elle, ils seraient tous réduits à l’état de carpes au chômage. Non contente d’être l’une des rares coachs travaillant dans le milieu, elle est aussi celle qui materne et chouchoute les grosses voix qui vous font faire nawak dans la fosse. Son leitmotiv : « Si tu veux crier, tu dois savoir chanter ».

C’est dans ce but qu’elle a développé son savoir faire afin de concevoir toute une gamme d’entraînements et de techniques de préservation, sur la base des traditionnels cours de chant. Les résultats sont sans appel, les plus grands se jettent à ses pieds dès qu’ils ont un problème et si votre vocaliste chouchou a pris du niveau, c’est probablement grâce à elle. La Metal Mama a un carnet d’adresse plus dense que les archives de Caf, qui est littéralement tombé sous son charme malgré le fait que ça ne soit pas de la K-Pop.

Et pour finir cette petite news, deux morceaux pour enjailler vos esgourdes. Le premier, Pisces par Jinjer, va vous montrer l’effet des bases du chant avec du growl bien sale, le tout poussé par la douce et terrifiante Tatiana Shmaylyuk.

Et parce que je le peux, un classique bonus de The Agonist, Panophobia, lorsque le groupe était encore leadé par Alissa White-Gluz. Elle aussi a bien utilisé les cours de Maman pour faire peur aux vilains garnements.

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