Vendredisques : édition du 28/09/2018

Cette semaine, je suis d’humeur nostalgique et je ressors quelques vieilleries de mes tiroirs poussiéreux… Mais bon, un peu d’Histoire ne fait jamais de mal… C’est parti, volume au max !

The Lords Of The New Church – Russian Roulette

Au début des années 80, Stiv Bators, chanteur américain des Dead Boys, s’associe au guitariste-compositeur des Damned, l’un des grands groupes punks anglais de l’histoire, pour former les Lords Of The New Church. Ils ralentissent le tempo et tapissent leur rock sauvage de tonnes d’effets et de claviers pour raccrocher les wagons à la new wave qui déferle alors sur l’Europe. Si leur succès n’est pas à la hauteur des espérances, leurs albums ont plutôt bien vieillis, comme le prouve leur premier album éponyme, ou « Is Nothing Sacred ? », qui contient le hit imparable « Dance With Me ».

Stiv Bators – It’s Cold Outside

Et puisque je parlais de Stiv Bators, j’en profite pour vous faire partager un morceau que j’adore, une reprise du groupe garage The Choir. Power pop tout simplement parfaite. Le regretté Stiv Bators est d’ailleurs décédé en France en 1990, peu après la dissolution des Lords Of The New Church (bêtement renversé par un taxi à Paris). Vous pouvez retrouver « It’s Cold Outside » sur la compilation/hommage à Bators « L.A. Confidentiel » sortie sur Bomb Records en 2004.

The Psychedelic Furs – Love My Way

Comme les Lords Of The New Church, les Furs n’ont jamais réussi à se hisser au niveau des « gros » groupes british de leur époque, type The Cure ou Depeche Mode. Au début des années 1980, ils préparent leur troisième album avec pas mal d’interrogations et de pressions de la part de leur label… Steve Lillywhite, leur producteur habituel n’est pas libre. Bowie est un moment envisagé, mais sa musique est un peu trop souvent comparée à la leur. Ils vont finalement partir bosser aux États-Unis avec Todd « Wizzard » Rundgren, le Phil Spector des années hippies, producteur, chanteur et multi-instrumentiste. Rundgren est fan du groupe, et cette association contre-nature va donner « Forever Now », qui ne fera pas beaucoup plus qu’un succès d’estime (du moins pour les canons en vigueur chez les majors), mais qui reste à ce jour l’un des grands albums de l’histoire du rock. Le producteur ajoutera des cascades de cordes, des marimbas au rock velvetien des Psychedelic Furs pour un résultat étonnant et hypnotique. L’album est écoutable ici (pour info, c’est la version « augmentée », l’original ne contenait que les 10 premières pistes). Et en cerise sur le gâteau, voici une petite version finalement assez actuelle de « Love My Way » de Todd Rundgren.

Voilà, j’espère que vous avez apprécié ce petit retour vers le futur. Bon week-end et bonne semaine sur Geekzone !

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