Opera GX : un browser pour les gamers

Attention, vu le look de cette version, je dirais qu’Opera GX est en fait un browser pour les GAaaM3EUUHHRZ. Pas facile de bien faire passer l’intonation kikoololz avec du texte, mais je pense que vous avez saisi l’idée. Avec son design néon bien raccord avec les derniers boîtiers PC custom, Opera GX tente d’aller draguer de nouveaux utilisateurs soucieux des perfs de leur machine. Les priorités : limiter l’utilisation de la RAM et du CPU. Voyons si ça marche…

Commençons par un warning : Opera GX est un soft en bêta (ils appellent ça early access pour être dans l’air du temps…) et a pour vocation de recueillir un maximum de feedback. J’ai installé la bestiole sur un Windows 10 fraîchement patché et nettoyé, pour que vous n’ayez pas à le faire. Sous le capot, Opera GX, c’est Opera 60.x sauce gaming, avec des modifications mineures. Outre la skin gaming, on trouve un module appelé GX Control, qui permet de garder un oeil sur la RAM utilisée et la charge CPU, mais aussi (et surtout) de fixer des limites à ne pas dépasser. La limite basse est de 4 Go côté RAM et 25% pour le CPU, on se laisse de la marge chez Opera. Je n’ai pas réussi à exploser ces limites, mais je ferai des tests plus violents dès que possible. À suivre dans les commentaires donc !

Opera GX Geekzone

Pour le reste, on a droit à une page d’accueil renommée GX Corner avec des news gaming glanées un peu partout, dans votre langue. La sélection de ce que j’ai vu était catastrophique, et l’absence suspecte de Gamekult me fait penser que c’est lié à des partenariats pubs dont on se passerait bien.

L’autre « nouveauté », c’est une association avec votre compte Twitch pour ne rien rater de votre streamer Fortnite préféré. Blague à part, cette intégration se place au même endroit que ce que propose Opera par défaut avec Messenger ou Telegram (qui sont toujours disponibles), dans un panneau latéral escamotable. Il se contente d’afficher la liste de vos abonnements sous forme de miniatures difficilement lisibles. En noir et blanc pour les gens offline et en couleur pour ceux qui diffusent en live. C’est peu pratique, mais c’est le genre de chose qui évoluera certainement avec les prochaines versions. Je l’espère pour eux en tout cas, car pour le moment, je ne vois pas qui s’infligerait son utilisation. Toujours dans la série « personne ne veut ça », Opera GX dispose d’effets sonores conçus par Rubén Rincón (qui a bossé sur l’OST de Gris). Ça reste discret et tout à fait désactivable. Ouf.

Le reste des fonctions mises en avant sont communes avec la version « normale » d’Opera : bloqueur de pub intégré plutôt efficace, VPN gratuit, possibilité de détacher une vidéo de sa page (et bientôt de la placer sur votre jeu, pour suivre un tuto par exemple), extensions avec une compatibilité Google Chrome appréciable, fonction My Flow pour partager facilement lien et notes entre vos différents appareils.

C’est surtout pour rappeler qu’Opera, bien configuré, est un excellent navigateur, que je voulais parler de cette initiative GX. My Flow est vraiment efficace associé avec Opera Touch sur smartphone ou tablette, les extensions Chrome fonctionnent très bien (n’oubliez pas d’activer « autoriser l’accès aux résultats de la page de recherche » pour que certaines comme Wikiwand ou View Image fonctionnent !) et accéder aux onglets synchronisés sur d’autres machines est très facile. Bref, une alternative fiable de plus, qui mérite de faire mieux que ses 1,5 à 3% de part de marché !

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