Slack se paye un régime indispensable

Annoncée cette semaine comme une révolution attendue depuis trop longtemps, la nouvelle version (4.0) du client desktop de Slack est enfin disponible pour tous. L’ampleur de la couverture média prouve s’il était besoin que Slack est définitivement un élément clé de la communication dans beaucoup d’entreprises. Mais si j’en parle aujourd’hui, c’est pour partager le travail de leurs développeurs, qui ont dû être assez malins pour s’affranchir d’une dette technologique grandissante, sans tout casser.

Slack macOSVisuellement, rien ne change dans cette 4.0. Tout va juste plus vite (Slack annonce 33% de moyenne) et surtout, ça bouffe (enfin) moins de RAM. Et pourtant, c’est toujours du Electron derrière ! L’explication complète de ces optimisations, vous la trouverez sur le blog officiel de Slack. La version courte, c’est que les technologies choisies dans l’urgence et en 2012 laissent la place à des solutions réfléchies et implémentées avec soin. Basée sur React, avec une gestion plus intelligente des Workspaces, on sent tout de suite la différence, surtout sur une machine un peu limite qui avait tendance à mouliner avec le client officiel précédent. Ce n’est pas pour rien que des solutions comme Flotato rencontrent autant de succès sur Mac par exemple.

Le résultat est donc probant et le post “When a rewrite isn’t: rebuilding Slack on the desktop” linké plus haut, vraiment instructif. Mais il faut aussi noter qu’il était temps que Slack se bouge (et continue de bouger). La concurrence se fait rude, surtout sur le marché pro où Microsoft Team semble être passé devant malgré un départ tardif. Pour d’autres secteurs, c’est Discord qui règne sans partage. Déjà car la communication audio gratuite et facile n’est pas intéressante que pour les gamers, et surtout car l’archivage de texte n’a pas de limite sur Discord, alors qu’il faut payer pour l’avoir dans Slack.

Slack 4.0 SpeedDepuis ses débuts, Slack a également vu débarquer un paquet de concurrents avec des objectifs bien différents des siens : open source, hébergé sur ses propres serveurs, etc. Le plus connu dans ce domaine est Mattermost, qui cartonne chez de plus en plus de développeurs. Citons aussi Twist, par l’équipe de Todoist, qui vise de son côté à limiter les distractions induites par le chat en temps réel, et s’inspire assez logiquement de ce qui se fait sur des forums modernes comme Discourse, que vous connaissez bien sur Geekzone.

Pour continuer sa croissance, Slack va devoir s’adapter. Si cette optimisation est “un bon début”, il va être intéressant de suivre les prochaines évolutions, qui seront nécessaires pour que Slack ne devienne pas le prochain ICQ !

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