Vendredisques : édition du 23/03/2018

Hello, si votre semaine a été aussi longue et difficile que la mienne, il est temps de prendre quelques minutes pour vous détendre. On inspire, on se cale bien dans son fauteuil, on monte le volume et c’est parti pour mes trois coups de cœur de la semaine…

Faust – It’s A Bit Of Pain

Le groupe allemand Faust commence sa carrière au tout début des années 70, et leurs premiers albums vont influencer par la suite les expérimentations post-punk de la génération suivante, puis par rebond (ou pas !), ça continue aujourd’hui. Dès ses débuts, Faust est signé par Polydor, qui espère en faire les Beatles allemands. La major va vite déchanter, se retrouvant en fait face à un groupe plus intéressé par la recherche sonore que par la chose pop. Faust va ensuite signer chez Virgin en Angleterre, et sortir notamment le classique Faust IV (dont est extrait It’s A Bit Of Pain) peu avant de se séparer. Une musique totalement libre, sans règles ni entraves. À noter que le groupe s’est reformé plusieurs fois depuis, au gré de la disparition de ses membres ou de l’arrivée de nouveaux…

Ratatat – Seventeen Years

On continue avec une musique plus légère. En 2004, le duo new-yorkais Ratatat sortait son premier album, qui avait l’originalité de mettre les guitares en avant dans leur son électro inspiré de la french touch. Certes, certains pourront penser que cela manque de « bollocks » et de profondeur. Mais il y a une jolie lumière dans des titres comme Seventeen Years, et j’aime à penser que la musique peut être aussi insouciante et superficielle que profonde et surprenante. Il y a simplement un temps pour tout. Et pour info, Ratatat a sorti son dernier album « Magnifique » en 2015, avec un clip réalisé et dessiné par les deux membres du groupe (Mike Stroud et Evan Mast), Abrasive.

Jonti – Scrood (Feat. Steve Lacy)

Allez, on finit avec les sons venus de l’espace de l’extra-terrestre Jonti, un artiste sud-africain exilé en Australie. Je viens d’ailleurs tout juste de me rendre compte qu’il a collaboré avec The Avalanches, groupe de haute tenue qui mélange aussi beats hiphop et ambiances psychés. N’hésitez pas à écouter son album Tokorats. C’est très relaxant, très beau, un peu comme si Brian Wilson était tombé (par pure inadvertance, il faut bien le dire) dans un immense chamallow jaune en forme de MPC.

Voilà, le voyage est terminé. On détache sa ceinture, on pose le pied au sol en faisant très attention à ne pas perdre équilibre, et on replonge dans la réalité. Prochaine séance la semaine prochaine, même endroit, même heure !

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