Vendredisques : édition du 05/06/2015
En complément du thread « vos coups de cœur du moment », plutôt centré sur les nouveautés, et en remplacement de mes défunts #FridayClassics sur Twitter, je vous propose de nous retrouver tous les vendredis pour une petite sélection de 3 œuvres musicales. Aucune contrainte temporelle ou de genre, que des choses qui plaisent à mes oreilles, avec l’espoir de vous faire découvrir (ou redécouvrir) des petites pépites auditives.
The Notwist – Chemicals
Album : Shrink (1998)
Formation germanique qui produisait initialement du punk métal bien bourrin, le groupe s’est ensuite orienté vers un savant mélange entre pop, jazz et electro dès la fin des années 90, sous l’influence d’un nouveau membre : Martin Gretchshmann (qu’on retrouve au sein de la formation electro Console). Si ce genre de sons vous parlent, les albums suivants, Neon Golden et The Devil, You + Me sont également à écouter de toute urgence. Le fait que The Notwist ait reçu les éloges de Colin Greenwood (Radiohead) devrait témoigner d’une certaine qualité. Et tant que vous y êtes, jetez aussi une oreille au projet 13 & God, regroupant The Notwist et les rapeurs californiens de Themselves, c’est de la bonne.
Lush – Desire Lines
Album : Split (1994)
Apôtres de la musique shoegaze (aux côtés de légendes comme les Cocteau Twins ou My Bloody Valentine), le groupe Lush a malheureusement connu une carrière bien trop courte à mes yeux, se séparant en 1996, suite au suicide de leur batteur. Il ne nous reste, outre nos yeux pour pleurer, que quatre albums fantastiques, parmi lesquels le merveilleux Split dont est extrait cette longue balade mélancolique. Le reste de l’album oscille entre rock énervé et envolées sirupeuses (mais de bon goût), un voyage riche en émotions et qui fait regretter un peu plus à chaque nouvelle écoute la disparition du groupe.
LFO – Shove Piggy Shove
Album : Advance (1996)
Ce n’est pas parce que Mark Bell (membre fondateur du groupe avec Gez Varley) nous a quitté il y a peu qu’il faudrait oublier LFO, pierre angulaire dans l’histoire de la musique électronique, voire de la musique tout court. Outre sa carrière au sein du duo (que Varley quittera en 1996), Bell a également signé la production de plusieurs albums majeurs, comme le Exciter de Depeche Mode ou encore Homogenic de Björk (avec qui il a d’ailleurs longuement collaboré). Mélange de techno brute et d’envolées électroniques plus légères, Advance est sans conteste le meilleur opus du groupe et un point d’entrée parfait pour le découvrir.
