La Switch cartonne, Nintendo fanfaronne, certains ronchonnent

Si vous lisez et suivez un minimum l’actualité JV, vous savez que Nintendo cartonne avec sa Switch depuis le 3 mars. Seul vrai jeu du lancement, « Zelda : Breath of the Wild » fait son boulot de system seller, en récoltant des critiques dithyrambiques dans tous les médias et visiblement, le public était plus que partant pour aller sauver Hyrule et sa princesse une nouvelle fois. En marge de ce lancement, il faut pourtant noter quelques couacs, et remettre deux trois trucs à leur place. Non BotW n’est pas parfait, pas plus que la Switch. Mais dans le lot des sujets qui fâchent, un seul aurait largement pu être évité par Nintendo : le Joy-Con capricieux qui a tendance à envoyer Link au suicide quand on s’y attend le moins…

Depuis vendredi, 105 000 Switch ont trouvé preneur en France. 130 000 Zelda BotW dont 96 000 sur Switch accompagnent ce raz de marée. Au Japon, Famitsu annonce 330 637 ventes. Un poil moins que la Wii U (oui oui), mais attention, ce chiffre de 371 900 unités portait sur une semaine de vente. En revanche la PS4 (322 100) et la Wii (308 600) sont battues. Petit souci, je me demande à quoi les Japonais jouent sur Switch car les ventes de Zelda s’élèvent à seulement 193 060 unités.

Alors tout est parfait ? Nope.

Avec plus de 2 millions de vues, cette vidéo des déboires des premiers acheteurs de Switch illustre un classique de lancement d’un nouveau produit technologique. Oui, il y a des problèmes, mais en 2017, on commence par venir pleurer sur YouTube avant d’appeler le SAV…

Rangez votre nostalgie. Non, ce n’était pas vraiment mieux avant. Mais sans Facebook / Twitter & co, on n’était pas forcément au courant que Bob avait un lecteur de carte mémoire défectueux dans sa Switch, et sanglotait sur son sort au fin fond du Kansas. La Switch est un produit plus complexe que les précédentes machines du constructeur japonais et fatalement, les possibilités de pépins se multiplient. Et si la batterie ou la qualité de l’écran (en termes de résistance) déçoivent, c’est aussi parce que pour sortir ce genre de produit à moins de 300 euros, il faut faire des concessions.

Là où c’est moins pardonnable, c’est quand des défauts de conceptions évitables restent bien présents sur la machine. La vidéo ci-dessus montre que les fixations de Joy-Con sont largement perfectibles, mais le plus gros problème, c’est cette perte de signal entre la Switch et le Joy-Con gauche. Je peux reproduire cette déconnexion à l’envi chez moi, sans même éloigner le pad de la machine. La connexion Bluetooth semble catastrophique. Et Nintendo le sait. Le coupable ? Une conception un peu trop cheap de cette manette gauche, qui ne dispose que d’une petite antenne BT, directement intégrée au circuit imprimé.

En gros, vous n’aurez jamais le problème si vous jouez avec les manettes sur la machine ou le nez collé à la TV, en restant (très) proche de la Switch… Mais chez moi, la déconnexion à plus de 3m est quasi inévitable, et tout le matos autour de ma console n’arrange rien. Sans perturbations, certains arrivent à se connecter à 10m, chez moi ça relèverait du miracle. Vu les specs, ces déconnexions ne devraient pas arriver. Mais un bricoleur a été plus perspicace que les autres et a trouvé l’origine du problème. Et un moyen d’y remédier.

TL;DW : il soude une antenne supplémentaire dans le Joy-Con. Cela dit, je déconseille de bricoler vos manettes sans une grosse expérience de ce genre de bidouille. Mais je ne serais pas étonné que Nintendo fasse des modifications sans s’en vanter pour corriger ce problème. Sans parler du spectre d’une Switch Light améliorée qui viendrait corriger les autres soucis. En 2018, il y aura certainement des acheteurs pour une machine plus robuste, avec une meilleure autonomie et un dock repensé pour déplacer le connecteur d’alimentation sur le côté par exemple…

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