Vendredisques : édition du 06/12/2019

Bonjour et bienvenue dans Vendredisques, ma petite sélection musicale de fin de semaine. Aujourd’hui, je me sentais d’humeur Lovecraftienne, avec une envie de sons lourds, moites, rampants et cauchemardesques. Dont acte !

Electric Wizard – Dopethrone

On attaque avec un véritable classique, Dopethrone, extrait de l’album du même nom sorti en 2000 et qui avait marqué d’un sceau rouge la scène métal UK. Une véritable petite symphonique sonique et bruitiste, comme toujours avec Electric Wizard. Stoner ? Doom ? On se fout un peu des étiquettes en fait. Ce qui est sûr, c’est qu’il est difficile de trouver musique plus lourde et hypnotique. Dantesque même. Après quelques changements de line-up, le groupe britannique est en tout cas toujours en activité, son dernier album Wizard Bloody Wizard datant de 2019. Peut-être moins expérimental et extrême que par le passé, mais toujours intéressant…

The Great Old Ones – Nyarlathotep

Depuis 2009, le groupe bordelais The Great Old Ones construit une magnifique œuvre autour de l’univers suintant de l’écrivain H.P. Lovecraft. Dans une interview de 2017 pour Télérama, Benjamin Guerry, l’âme du groupe, avouait même que « …Lovecraft est aujourd’hui un membre du groupe à part entière… ». EOD : A Tale Of Dark Legacy, leur album sorti cette même année, était d’ailleurs conçu comme une suite de la nouvelle Le Cauchemar d’Innsmouth du maître américain de l’horreur. Nyarlathotep, inspiré de la créature surnommée le Chaos Rampant, que les amateurs de Lovecraft connaissent bien, est extrait de leur dernier album Cosmicism. Je vous conseille fortement de pousser l’écoute un peu plus loin pour mieux découvrir cette musique qui joue sur les contrastes, alternant passages atmosphériques et envolées gores. Très beau.

High Rise – Wipe Out

Et on termine avec un groupe japonais des eighties, qui rappelle un peu les délires soniques du grand MC5. Une musique totalement marquée du caractère de son époque, et pourtant étrangement intemporelle, pour peu qu’on goûte aux plaisirs du free rock et de la puissance sonique. High Rise est assez peu connu en France, il est donc grand temps de découvrir ce groupe originaire de Tokyo et formé autour du guitariste Munehiro Narita et de la bassiste Asahito Nanjo. Encore une formation aux résonances littéraires, puisque leur nom viendrait du roman High Rise de l’écrivain de SF J.G. Ballard.

Voilà, j’espère que le voyage vous a plu. À la semaine prochaine !

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