Vendredisques : édition du 30/04/2021

Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas offert une petite pause musicale du vendredi, du coup je vous ai concocté une mini-sélection de trois morceaux que j’affectionne particulièrement, histoire de vous abreuver les oreilles de bon son en cette fin de semaine.

The Phil Collins Big Band – Pick Up The Pieces (Live @ Montreux Jazz Festival 1998)

En ce moment, je dévore l’autobiographie de Phil Collins (Not Dead Yet: The Memoir, que je recommande même si vous n’êtes pas fan de sa musique) et j’en profite pour me replonger dans son imposante discographie. Qu’il s’agisse de ses coups de baguettes dans Genesis, en solo, ou en « featuring » sur les morceaux d’autres artistes (There’s Something Going On de l’ex-ABBA Frida, miam), le monsieur a eu une existence plutôt bien remplie. Mais loin du rock (progressif ou pas), la vraie passion musicale de Collins, ça a toujours été les « big bands » de jazz. Une passion qu’il a voulu exprimer fin des années 90 avec sa propre formation, tout simplement baptisée The Phil Collins Big Band… Un seul album à leur actif, composé de reprises instrumentales de ses propres morceaux (y compris au sein de Genesis) ou de standards du genre. Comme cet excellent Pick Up The Pieces, à l’origine un morceau de quatre minutes des Écossais d’Average White Band, étendu ici avec brio à quelque 22 minutes de pur bonheur auditif. Bon voyage !

Jonas Munk & Ulrich Schnauss – Asteroid 2467

Je vous en parlais déjà dans le Torréfaction de ce matin, Jonas Munk (alias Manual) et Ulrich Schnauss (Tangerine Dream) viennent de sortir une nouvelle (la troisième sauf erreur de ma part) collaboration musicale baptisée Eight Fragments Of An Illusion. Minimaliste et ambient, l’album mélange les influences « shoegaze électronique » de Schnauss et l’univers plus acoustique de Munk, et c’est une fois de plus une brillante réussite. La bande-son parfaite pour laisser son esprit s’échapper, l’espace d’une heure, vers des planètes plus paisibles et ensoleillées…

Harold Budd & Clive Wright – A Song For Lost Blossoms

Si Budd nous a malheureusement quittés l’année dernière, son œuvre est quant à elle immortelle et, à mon sens, bien trop méconnue du « grand public » (je déteste ce terme condescendant, mais vous voyez l’idée). Collaborateur régulier d’Hector Zazou (un autre grand compositeur contemporain, lui aussi disparu), il s’est associé en 2008 avec l’américain Clive Wright pour un album posé, lui aussi minimaliste, baptisé A Song For Lost Blossoms. Notez pour l’anecdote que la voix de la narratrice sur l’extrait que je vous propose n’est autre que celle d’Anna LaCazio, qui fut longtemps la moitié de Cock Robin. Si cet opus vous plaît, sachez que le duo en a produit deux autres, Candylion en 2009 et Little Windows en 2010.

Et c’est tout pour cette semaine ! On se retrouve très bientôt je l’espère pour de nouveaux Vendredisques. D’ici là, portez-vous bien !

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