Jeff Buckley : 20 ans sans le Dream Brother

Jeff Buckley Recording

Les anniversaires de décès ne sont pas les trucs les plus funs du monde, mais il y a des dates qu’il faut marquer. Aujourd’hui, nous « célébrons » les vingt ans de la disparition d’un artiste incroyable qui n’a pourtant sorti qu’un seul album de son vivant, Jeff Buckley. C’est l’histoire d’une étoile filante qui s’est accrochée dans le ciel musical, une voix pas comme les autres qui a fait vibrer toute une génération avant de repartir dans l’espace.

Mystery White Boy

Pour ceux qui débarquent ou n’ont jamais eu d’intérêt pour la folk et le rock alternatif, petit rappel de qui est l’ami Jeff. Né en 1966 d’une maman pianiste classique, Mary Guibert, et d’un papa chanteur et musicien, Tim Buckley, le petit Jeff a pour ainsi dire la musique dans la peau. Papa va vite abandonner le navire familial pour se consacrer à sa carrière naissante dans la folk music et laisser le petit avec sa mère. Il obtiendra une certaine reconnaissance de ses pairs mais mourra en 1975 d’une overdose, à seulement 28 ans. De là à dire qu’il y a naissance d’un schéma… Lorsque sa mère va se remarier en 1969, Jeff va découvrir avec son beau père une autre culture musicale, celle portée par les Doors et Led Zeppelin, des monstres sacrés qui l’inspireront tout au long de sa vie. Une vie aussi courte qu’intense qui s’arrêtera le 29 mai 1997 dans la Wolf River, lors d’une baignade en attendant ses potes musiciens pendant leur tournée.

Son succès mondial se fit de manière posthume, Jeff Buckley réussissant à conquérir le coeur des fans avec une voix d’un autre monde, teintée d’une mélancolie que l’on retrouve chez Dylan ou Cohen, deux autres inspirations à qui il rend hommage dans son album Grace. Sa tessiture particulière parle d’amour et de désillusions, avec une émotion rarement égalée depuis. Buckley, c’est aussi une force musicale qui vous embarque sur des riffs de guitare qui touchent aux tripes, une énergie qui se révèle sur scène et dont la transcription dans un album studio est forcément imparfaite, aussi bon que Grace puisse être. Heureusement pour nous, plusieurs lives existent en DVD et VoD, de son concert à Chicago à ses lives de L’Olympia ou encore ses sessions mensuelles au Sin-é.

Parce que juste pleurnicher sur mon chanteur préféré limiterait l’intérêt de cette news, sachez qu’Arte a mis a disposition son concert « Live in Chicago » pour encore quelques jours en Arte +7. Si vous ne connaissez pas le bonhomme, c’est l’occasion de vous plonger dans son univers, en complétant ça avec quelques docus et morceaux disponibles sur la chaîne YouTube qui lui est dédiée.

See you on the other side, Dream Brother.

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