Dossier HHKB : un clavier qui roule des mécaniques

Note : Il y a environ 1000 ans (bon, OK, 6, mais en informatique ça fait bien 1000), j’avais écrit quelques papiers pour un magazine nommé Humanoïde, un projet très cool de la fine équipe de CPC. Dans le tas, ce papier sur le clavier HHKB. Ceci est l’extended remix que je devais sortir depuis des années. Spoiler : je n’ai jamais réussi à écrire exactement la version que je voulais et j’avais rangé ce projet dans un tiroir. L’occasion de tester les nouvelles gammes me le fait dépoussiérer et compléter. J’y explique la naissance du modèle, sur un ton un peu moins moqueur qu’à l’époque. J’espère que vous apprécierez la balade.

Il est sous votre nez plusieurs heures par jour. Vous le caressez plus que votre conjoint(e). Et pourtant, vous n’avez jamais vraiment prêté attention à votre clavier. Les statistiques sont formelles : il s’agit probablement d’un modèle basique, l’équivalent d’une 2CV rafistolée. Au mieux, un clavier bureautique « de marque », par exemple un Dell tout neuf qui n’est pas sans rappeler la beauté utilitaire d’une camionnette Trafic… Certes, on trouve bien chez certains revendeurs informatiques des modèles plus évolués, comme ces claviers de joueurs bardés de loupiottes clignotantes, mais eux font plus penser à une Fuego. Pourtant, le vrai clavier façon coupé sportif de luxe existe. Et vous ne risquez pas de le trouver chez le concessionnaire du coin.

HHKB Shot Ouverture Dossier 1

En matière de claviers, il existe une frange, une toute petite frange d’utilisateurs qui se passionnent pour des paramètres trop souvent négligés tels que la qualité de la frappe, l’organisation des touches ou la taille optimale. Ces esthètes méprisent vos 2CV, Trafic et autres Fuego, car ils ne jurent que par la Maserati du clavier, le Happy Hacking Keyboard (HHKB). Son inventeur, l’ingénieur japonais Eiiti Wada, est pour eux l’égal d’un Sergio Pininfarina. Bienvenue dans le monde étrange du clavier mécanique ultime.

HHKB Pro 2 Type-S

Sus aux membranes

Happy Hacking Keyboard v1

La v1 du Happy Hacking Keyboard. Ce HHKB propose déjà le layout emblématique du produit.

On peut visualiser un clavier standard dit « à membrane » comme une sorte de sandwich : deux tranches de plastique avec au milieu un circuit imprimé et une feuille de caoutchouc qui forme sous chaque touche un dôme. On appuie sur un symbole, ça enfonce le dôme qui fait contact avec le circuit et hop, grande magie vaudou, le caractère apparaît.

En prenant bien soin d’utiliser une électronique au rabais et du plastique de très mauvaise qualité, ça ne coûte rien à fabriquer. Et pour le même prix, c’est très désagréable à utiliser : il faut complètement enfoncer chaque touche pour que cela fonctionne et la sensation de mollesse due au caoutchouc rend la frappe imprécise. Sans parler de la durée de vie, très relative…

Dans un clavier dit « mécanique » au contraire, les touches sont individuellement activées par des switchs : ce sont des mécanismes indépendants, sur lesquels reposent les keycaps (cette partie amovible où sont gravés les symboles des caractères, que nous n’appellerons jamais « capuchon de touche » sur Geekzone, restons sérieux). Le poids de chaque keycap, associé à ce principe de switch, offre une frappe ferme, qui permet de taper sans enfoncer chaque touche, car le système transmet l’information de la frappe dès les premiers millimètres de mouvement.

L’ironie, c’est que la technologie mécanique fut la seule méthode employée au début de l’informatique, il y a quelques décennies, sous de nombreuses formes différentes, parfois un poil trop… « expérimentales« . Du coup, un étonnant marché de l’occasion s’est créé autour de modèles vintages particulièrement bien construits. Sur eBay, certaines variantes du mythique « IBM Model M » produites dans les années 80 et 90 se négocient bien au-delà des 100 euros pendant que d’autre chassent des modèles rarissimes, uniquement pour le plaisir de la collection, car inexploitables sur nos machines et très désagréables à utiliser.

Vas-y Wada

Et monsieur Eiiti Wada dans tout ça ? Ce chercheur et professeur japonais, pionnier de l’informatique, avait un problème majeur dans la vie : « Les claviers standard des stations de travail avaient beaucoup de touches superflues pour les utilisateurs d’Unix. En plus, d’un clavier à l’autre, les touches de caractères spéciaux n’étaient pas à la même position, ce qui gênait la mémorisation. » Son rêve était donc de disposer d’un « clavier minimal, spécialement conçu pour son environnement de développement« , qu’il utiliserait dans toutes les situations. En 1992, il formalisa dans un article le concept d’un modèle ultra-compact qui se devait d’être transportable facilement. Grâce à l’intérêt manifesté par Fujitsu, l’engin sortit des laboratoires quatre ans après : le Happy Hacking Keyboard pour PC et stations Sun était né (la version Mac arrivera en 97). Ce premier modèle était un clavier à membrane, et il faudra attendre le HHKB Pro en 2003 pour un passage à la technologie mécanique avec l’utilisation du switch « Topre ».

Aleph Design

Le design de base « Aleph » d’Eiiti Wada, qui donna naissance au HHKB.

Et là, boum, polémique. Figurez-vous que ce fameux switch « Topre » est certes « mécanique », mais controversé par les puristes, car il utilise, en plus de son ressort conique coincé dans un piston en plastique, un dôme de caoutchouc. Oui, sacrilège, comme le dernier des claviers à membrane ! Malgré cette bouleversante trahison esthético-technologique, nombreux sont ceux qui ne jurent que par lui et on en trouve même sur les forums anglo-saxons pour parler de sensations que la décence m’interdit de traduire (« it’s like typing on clouds of boobs« ). Oui, oui, on parle toujours de claviers. Et j’approuve ce message. (spoiler: ce texte est entièrement tapé sur un HHKB).

HHKB Domes

Les entrailles de la bestiole. Oui, replacer les ressorts est un enfer quand on bricole ça…

L’homme au petit clavier d’or

Mais qu’a-t-il de si particulier, ce clavier, à part des touches qui font un bruit de trottinement de souris ? Sa principale caractéristique, c’est d’être totalement inutilisable par un utilisateur lambda. Et même les amateurs éclairés ont besoin d’un petit temps d’adaptation.

Comme son nom l’indique, le HHKB est destiné aux « hackers », au sens noble du terme, principalement les experts informaticiens qui bossent en enchaînant à toute vitesse l’exécution de lignes de commandes sous Unix et se demandent encore à quoi peut bien servir cet appendice oblong baptisé « souris« . À cause d’eux, bye-bye les touches « superflues » : exit donc les flèches de direction, adieu le pavé numérique et les touches de fonction. Oh, elles sont toutes disponibles, mais uniquement via des raccourcis clavier assimilables uniquement par les poulpes gymnastes. Bon, plus sérieusement, c’est l’affaire de 2 jours si vous avez encore quelques neurones un peu souples. Et le résultat est assez bluffant !

HHKB Pro 2 Perso

Mon HHKB Pro 2 Type-S, avec quelques touches optionnelles, pour se faciliter la vie !

Mais pour faciliter la tâche, on peut faire plus pratique encore que retirer quelques touches : par exemple, enlever carrément toutes les inscriptions du clavier. Les HHKB existent donc en version « vierge » (« blank » en VO), sans aucune indication sur les touches. Cela vous paraît absurde ? En fait, c’est logique. Les claviers HHKB sont QWERTY, mais si l’on utilise une disposition (layout) qui n’a rien à voir avec le QWERTY, autant ne pas être perturbé par le marquage. Car à ce niveau, généralement l’utilisateur tape sans regarder ses mains depuis un moment et maîtrise le « touch typing », autrement dit l’art de taper en aveugle, de préférence à plus de 80 mots par minute…

Et tout cela a un prix. Quand bien même seriez-vous prêts, pour la gloire, à vous passer d’une touche ou deux, ou même à acheter un clavier vierge pour frimer, il faudrait en avoir les moyens. Car les prix sont à la hauteur de la qualité (et de la rareté) de cet engin totalement « made in Japan). Comptez plus de 300 euros pour le modèle « silencieux » Type-S, la Rolls du genre.

Une seule de mes touches vaut plus cher que ton clavier

Eiiti Wada

La plupart des « experts en ergonomie » s’arracheraient les cheveux en voyant comment Eiiti Wada utilise « son » clavier.

En moins de 20 ans, le HHKB est devenu un clavier d’exception. Un modèle culte auquel les fans consacrent une vraie petite fortune, non seulement pour en faire l’acquisition, malgré sa distribution limitée, mais aussi pour le customiser. Ces obsédés de la frappe n’hésitent pas à décorer leur bébé de touches rares, fabriquées à l’unité, dont le prix dépasse parfois celui de très bons claviers.

En revanche, le grand public continue d’utiliser des produits bas de gamme. Plus par ignorance que par volonté d’économie. La situation s’est un peu améliorée ces dernières années grâce aux joueurs passionnés, qui ont compris l’intérêt des « mécas » pour être plus efficaces. Comme pour le reste du haut de gamme sur PC, processeurs et cartes graphiques en tête, ce sont eux qui font office de locomotive pour l’évolution du matériel. Les claviers qui leur sont destinés sont certes blindés de fioritures inutiles, fabriqués avec un soin tout relatif par des marques moins réputées sur ce point, mais ils sont distribués en masse et popularisent cette technologie du clavier mécanique.

Encore actif dans le « IIJ Research Laboratory », Eiiti Wada constate avec satisfaction que les chercheurs japonais utilisent tous sa création. Quant à lui, à 86 ans, il regrette de devoir désormais se déplacer sans son Type-S : « Je l’utilise la plupart du temps, mais quand je sors avec mon MacBook Air, je ne le prends plus : ensemble, ils sont trop lourds à porter pour un vieil homme. »

(ndCaf: si vous savez compter, vous aurez compris que Eiiti Wada a maintenant 92 ans. Oui, je suis vraiment en retard.)

 


Ci-dessous, vous trouverez les encadrés revisités du papier d’origine, trop compliqué à mettre en page sur cette version Web et quelques ajouts made in 2020.

Happy Hacking Keyboard Pro 2 Type-S

Remplacé par une version « 3 » Hybrid (test incoming, annonce ici), il est disponible depuis 2011 pour 220 euros (au Japon; 350 euros en moyenne une fois chez nous, avec le port et les taxes à l’époque). Disponible en QWERTY uniquement (une variante japonaise existe), les nouveaux utilisateurs ont souvent du mal à se faire à l’absence de flèche de direction, à la touche CTRL qui remplace le CapsLock ou encore la touche Delete qui n’est pas sur la rangée du haut. En revanche, une fois habitué, on ne peut plus s’en passer.

En 2006, pour fêter ses dix ans, PFU a fait une folie et sorti une version du HHKB avec boîtier aluminium et touches en bois laqué de Wajima. Son prix ? 3300 euros ! Ou « seulement » 1600 pour le modèle avec des keycaps faites main, mais non laquées. Ouf ?

Tranche de switch

Il existe une multitude de switches, chacun avec ses spécificités. Faire un choix est surtout une affaire de préférences personnelles. Dans le cas du Topre, son confort vient de son ressort conique associé à un dôme de caoutchouc de haute qualité. Rajoutez à ça un système de keycaps spécifiques, en plastique PBT de grande qualité, et vous aurez un début d’explication du prix des claviers utilisant ce système. Tout est fabriqué au Japon, avec un contrôle qualité sans pitié.

Pour les curieux, quelques précisions : Topre (prononcez Topré) est en fait le nom de la société qui a inventé ce système de switch, qui exploite les propriétés de l’électrostatique (« electrostatic capacitive switch »). Une invention qui date du début des années 80. Vous pouvez même vous payer des posters du brevet, version US…

Realforce VariableLe système permet de détecter les variations de courant entre la base du ressort reposant sur le circuit imprimé (PCB) et son sommet, écrasé par vos gros doigts et protégé par son téton en caoutchouc. C’est ce dernier qui est responsable du feeling de ces claviers, et si on trouve différents modèles, l’écrasante majorité utilise des dômes avec une résistance de 45 grammes. Il existe des variantes de Realforce à 55g, fabriqué spécifiquement pour Leopold qui les distribue en Corée, ou encore des modèles de Realforce « ergonomiques » avec une résistance qui varie selon la position de touches (entre 45, 40 et 35g plus), pour épargner vos doigts les plus faibles, vers l’extérieur du clavier. Tout ça est évidemment horriblement difficile à trouver chez nous…

 

60% d’ergonomie

Je réalise 3 jours après la parution initiale de ce papier qu’il manque un petit encadré pour expliquer en quoi ce layout minimaliste (appelé 60% – de la taille d’un clavier « classique ») est aussi intéressant. Hop, magie d’Internet, rajoutons ça ! C’est assez simple : si on sait taper avec 10 doigts et sans regarder le clavier (Touch Typing en anglais), il est possible d’utiliser le HHKB sans jamais lever les paumes des mains de votre repose-poignets (mal nommé vu que ce sont donc les paumes qui y sont…). Tout est accessible directement : flèches, touches de fonction, etc. Le tout sans jamais avoir à bouger les bras. Une fois maîtrisé, ce layout permet d’enchaîner des kilomètres de signes sans la moindre fatigue et avec une efficacité redoutable. Pour reprendre mon analogie de la voiture, c’est comme faire 1000 bornes en grosse berline confortable ou en merguez pétaradante. C’est faisable dans les deux cas, mais avouez que vous arriverez moins fatigués avec une bonne voiture.

Le problème de l’AZERTY

Karabiner Config

Karabiner-Element, une perle sous macOS

Devant la rareté ou l’inexistence des modèles AZERTY, vous devez vous demander si la conversion au QWERTY est obligatoire. Nope ! Je tape sur toutes mes machines avec une variante maison du layout Mac AZERTY. Sur macOS, je remplace les 2 dernières touches en haut droite de mon HHKB par les chevrons et les indispensables @# grâce à l’excellent Karabiner-Elements, développé depuis des années par le japonais Takayama Fumihiko. Côté Windows, j’ai longtemps bidouillé, mais la flemme a gagné : je suis en Azerty Mac, mais je switch en QWERTY international quand j’ai besoin d’une touche non disponible. Pour le troisième confinement, je passe au QWERTY…

Les alternatives

Pour profiter d’un clavier avec switches Topre, disponible relativement facilement et avec une variante AZERTY, le distributeur anglais The Keyboard Company propose le Realforce 105UB et parfois une variante TKL. Dans un format proche du HHKB, le FC660C de Leopold est le seul concurrent sérieux, mais… lui se trouve uniquement en Corée ! Oui, j’ai importé les miens… 💸

Si actuellement il existe donc seulement trois marques avec des modèles Topre largement diffusés (HHKB, Realforce, Leopold), historiquement, ce switch a été utilisé au Japon, sur des claviers parfois surprenants, comme les stations de montage vidéo de Sony. Vous trouverez une liste non exhaustive ici.

Topre Collection

Oui, j’aime les claviers Topre…

Trouver du Topre en 2020

Le retard de cet article aura eu un intérêt : celui de pouvoir annoncer qu’il est désormais plus facile de trouver HHKB et Realforce dans l’Hexagone, avec l’arrivée de PFU, la société mère et filiale de Fujitsu, en Europe. Elle était déjà présente, mais sans s’occuper de la partie clavier. Une erreur enfin corrigée, même si la taille du marché ne justifie toujours pas de proposer des claviers AZERTY. Il faudra se contenter de QWERTY au format ANSI. Ça tombe bien, c’est ce que veulent généralement les clients de ces produits !

Interview PFU Périmée

En 2014, pour la version originale de cet article, j’avais envoyé une salve de questions directement à Eiiti Wada. Car figurez-vous qu’à l’époque, PFU n’avait personne pour gérer la presse internationale, le produit étant réservé au Japon. Alors que Monsieur Wada avait un mail public, où j’ai donc tenté ma chance. Et il m’a répondu ! Et routé le reste de mes questions chez PFU. Ces réponses sont malheureusement arrivées trop tard pour le mag de l’époque. Je vous compile le tout ici. Autant être complet, après avoir procrastiné autant d’années !

GZ : HHKB s’adressait historiquement aux utilisateurs d’Unix. Quels étaient les points faibles des autres claviers lorsque vous avez décidé de travailler sur le HHKB ?

Eiiti Wada : Les claviers fournis avec les PC ou les stations de travail avaient des touches superflues pour la programmation ou les utilisateurs Unix. En prime, certains caractères spéciaux étaient souvent déplacés, ce qui rendait le « touch typing » difficile. Je souhaitais disposer d’un clavier minimaliste pour mon propre usage. Mon design original, le clavier Aleph, est joint à ce mail. Le but était de le faire tenir dans une moitié de papier A4. Les cinq autres touches, qui existent maintenant dans le produit HHKB, ont été ajoutées lors du processus de prototypage avec PFU.

GZ : Pouvez-vous nous expliquer comment le projet est né ? Combien de temps s’est écoulé entre l’idée et le produit sur le marché ?

Juste avant ma retraite de l’Université de Tokyo, on m’a demandé de contribuer au journal technique de PFU. J’ai donc fait un article expliquant combien il était pénible de changer de clavier et de s’habituer aux différents modèles du marché quand on changeait d’ordinateur. J’aurais préféré avoir mon clavier favori, utilisable avec tous les ordinateurs personnels. Avec cet article, j’avais préparé un design montrant que ma solution est un clavier minimaliste, adapté à mon environnement de travail.

Ce papier a retenu l’attention d’un des grands managers chez PFU, et ils ont démarré une phase de prototypage autour de cette idée.

Après mon départ à la retraite, j’ai travaillé avec Fujitsu Laboratories, qui est aussi une filiale de Fujitsu Ltd, comme PFU, ce qui m’a permis de rencontrer quelques membres de la direction générale et de suivre ce projet.

Mon article est sorti en 1992 et le premier modèle de HHKB est arrivé sur le marché en 1996, le tout aura pris donc 4 ans.

Je travaille actuellement avec le laboratoire de recherche de l’IIJ, où tous les chercheurs japonais utilisent un HHKB, tandis que les étrangers utiliser d’autres modèles ^^). (ndCaf : oui, je laisse ses smileys !)

GZ : Pourquoi avoir choisi les switchs de chez Topre ?

Michihiro Yokoyama (PFU) : C’était à notre sens ceux qui offraient le meilleur confort et vitesse de frappe.

GZ : Pourquoi le HHKB est toujours réservé au Japon ? (rappelez-vous, les questions sont de 2014)

Michihiro Yokoyama (PFU) : C’est lié à plusieurs facteurs. Le prix de la production et la taille du marché. Le business du HHKB est relativement limité, et nous ne pouvons pas investir dans la promotion et le support technique dans d’autres pays. En prime, nous ne suivons que les certifications japonaises pour le moment, nous ne pouvons donc pas le vendre en Europe ou ailleurs.

GZ : Combien de claviers HHKB ont été vendus jusqu’à présent ? (toujours en 2014 !)

Michihiro Yokoyama (PFU) : Environs 380 000.

Le reste des réponses étaient un peu succinctes, mais on y apprenait déjà la volonté d’une version Bluetooth, l’attention portée aux keycaps en résine PBT de toute la gamme ou le profond dédain des claviers de portables, « optimisés pour ne pas coûter trop cher et rester fins, pas pour un usage prolongé« .

À suivre : les tests des derniers HHKB et Realforce. Avant la fin de l’année. PROMIS. 😱

 


Note : cet article est l’équivalent de plusieurs pages de magazine. Il n’est possible de rédiger (ou plutôt écrire / réécrire / corriger / intégrer) des papiers de cette taille que grâce à nos soutiens Paypal, et surtout à nos patrons. Oui, on sait, ce n’est pas le bon terme. Mais nous, ça nous fait rire. Et quand on reçoit des sous aussi, d’ailleurs. Du coup, merci à vous, qui mettez la main à la poche pour nous inciter à bien bosser ! Et si vous n’avez pas encore franchi le pas, pensez à soutenir Geekzone pour que nous puissions augmenter la cadence !

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