Fauteuil de bureau : ce qu’il faut savoir avant d’acheter

Parce qu’en 2021 on se détruit toujours les vertèbres avec des bidules de “gameuuurzz” mal adaptés, on est allés à la rencontre d’un expert pour apprendre à bien choisir un fauteuil de bureau qui respecte nos corps.

Quand l’entreprise de ma compagne a annoncé qu’une fois l’épidémie de COVID–19 passée, le présentiel ne serait toujours pas obligatoire, nous avons réalisé qu’il était temps d’investir dans un vrai fauteuil de bureau. Après un an passé à souffrir sur une vieille chaise loin d’être adaptée à son hernie discale, il faut avouer que nous étions déjà en retard sur cet achat… C’est chez Catherine et Yvan Couloigner, qui gèrent depuis 14 ans l’enseigne La boutique du dos de Brest, que nous avons décidé de tenter notre chance. (Note : ce dossier n’est pas sponsorisé, même pas d’un rembourrage d’accoudoir, au cas où vous auriez des doutes.)

En visitant le magasin, nous avons été surpris par la quantité, et surtout la variété des modèles proposés. On y trouvait de tout : du dossier bas, haut, fendu en deux en largeur ou longueur. Des assises dures, molles, avec des trous. Tous types de commandes allant de la pédale à la manivelle en passant par… la pompe à air ?

Immédiatement, nous avons été dirigés vers des modèles adaptés à une personne souffrant d’une hernie et des complications qui y sont liées. Le choix s’est porté sur un fauteuil de marque RH. Cela fait plus de deux mois que ce dernier est à la maison et les résultats sont déjà là. Plus d’écrasement du coccyx et les sciatiques ont disparu.

On s’est donc dit que retourner voir ce magasin pour récupérer le maximum d’informations pertinentes et en faire un dossier sur Geekzone, ce serait une bonne idée. Même si un thread dédié distille déjà beaucoup de bonnes informations depuis des années, regrouper quelques principes pour bien choisir nous semblait important.

Mon fauteuil mal aimé

Commençons par répondre à la question qui vous brûle les lèvres : pourquoi votre fauteuil actuel, qui vous a coûté entre 50 et 300 euros, vous fait si mal au dos et/ou aux épaules ? Il y a fort à parier que le choix de votre fauteuil s’est fait par défaut. Une séance shopping chez IKEA, BUT, ou une enseigne spécialisée dans la bureautique, vous a vu ressortir avec un fauteuil, qui, lorsque vous l’avez testé, vous paraissait pourtant confortable.

Acheter un fauteuil de bureau dans une grande surface de ce type est la première erreur à ne pas faire. D’une part, car aucun vendeur spécialisé ne peut vous conseiller, mais aussi parce que ces enseignes souhaitent garder des tarifs abordables et n’ont en stock que des modèles très basiques, sortis d’usines où la notion de « bureau d’étude » ne concerne que le prix de revient.

Or, quand on considère un fauteuil de bureau pour ce qu’il est vraiment, à savoir un accessoire lié à la santé qu’on utilise tous les jours sans qu’il s’agisse de matériel médical (au même titre qu’un matelas), acheter pas cher, c’est se faire du mal. Désolé pour votre banquier. Le cas de la Markus d’IKEA est assez parlant : si vous avez la morphologie adaptée pour et la chance d’avoir un bureau à la bonne hauteur, vous en serez relativement content. Mais ce classique des bureaux est loin d’être adapté à tous.

Markus IKEA

Ce modèle Markus d’IKEA est un classique. Mais un classique pas ergonomique ! Pour 200 euros ça sera rarement le cas…

“Le prix plancher pour un fauteuil de bureau entrée de gamme avec une amplitude de réglage qui s’adapte à la majorité des personnes et qui peut-être utilisé pour une journée complète de travail est autour des 450 à 600 euros” nous explique Yvan. “Si vous passez cinq heures par jour sur l’ordinateur, il faudra un véritable siège de bureau. Avec une profondeur, des accoudoirs et une hauteur de dossier réglables”.

L’absence de ces options de réglages sur les sièges d’entrée de gamme est en effet au cœur de la plupart des inconforts ressentis par ceux qui les utilisent. “Les accoudoirs fixes entravent les mouvements et ne permettent pas d’approcher suffisamment du bureau. Ceci va faire que les gens vont travailler sur la partie avant de leur fauteuil, vont pousser le clavier et utiliser l’avant du bureau pour reposer les bras.” Avec des conséquences sur la santé qui ne tardent pas : “Vous avez tendance à vous enrouler au niveau du buste et cela occasionne des contraintes musculaires”.

C’est toute la différence entre un simple fauteuil de bureau et un fauteuil de bureau ergonomique. Le premier impose sa position à son utilisateur tandis que le second s’adapte à la vôtre. Oui, comme la Markus dont je parlais plus haut.

La position assise

Encore faut-il savoir comment s’asseoir correctement afin de ne pas se blesser une fois la position tenue pendant des heures. Faut-il suivre les schémas que l’on trouve partout, qui nous encouragent à rester droits sans bouger ? Ou au contraire, écouter un kiné qui conseille l’achat d’un ballon gonflable qui justement nous empêche de rester fixes ?

Malheureusement pour nous, il n’y a pas de réponse toute faite : “Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise position” nous explique Yvan en souriant. “La bonne position c’est celle que vous allez pouvoir tenir pendant longtemps”.

Au fil des années, notre vendeur en a croisé des geeks affalés dans un mauvais fauteuil, ordinateur portable sur les genoux pendant des heures. “Si vous bossez comme ça toute la journée vous allez vous fusiller” prévient-il. Mais l’inverse est aussi vrai : “Si vous bossez raide comme la justice à longueur de temps, vous aurez des douleurs également”.

Postures

Example de posture recommandée et déconseillée

“Du point de vue théorique, cette position droite est parfaitement adaptée. Le dos bien en appui, les genoux très légèrement en dessous des hanches, avec une ouverture de l’ordre de 92 à 95 degrés. Mais si vous restez comme ça pendant huit heures, vous allez avoir mal aussi. On a le droit de s’affaler sur son siège de temps en temps, de s’asseoir sur la partie avant. Le tout c’est de ne pas y passer trop de temps.”

Vaut-il mieux, dans ce cas, favoriser une assise qui ne permet pas de prendre une mauvaise position et force le travail musculaire ? C’est la promesse de ces ballons gonflables que les kinés conseillent. Yvan en possède quelques-uns dans le magasin. La clientèle qui lui en achète est souvent mal équipée pour le télétravail et ne veut pas investir dans un fauteuil pour la maison, trop cher ou trop encombrant. “Je ne suis pas du tout favorable à ce genre de chose parce que ce n’est pas du tout ergonomique. Cependant cela peut être utilisé en alternance. C’est un outil de kiné en fait, qu’on utilise lors de la rééducation.”

Ballon

Quand il faut rester calme avant de répondre au client qui veut avancer la date de livraison du projet.

Dans le cas où vous souhaiteriez en acheter un malgré tout, il vous encourage à ne pas vous faire avoir. Certes, un ballon par Bloon Paris est beaucoup plus joli qu’un modèle en plastique fluo, mais coûte dans les 180 euros. Le même ballon sans housse et lestage anti-roulade en vaut 30. Quant à leur ergonomie, on rappelle qu’ils ne proposent (logiquement) 0 accoudoir et viennent en tailles fixes, ce qui les rend adaptés à une partie finalement très réduite de la population.

Comment être confortable ?

Selon les conseils de notre spécialiste, il faut trouver une position confortable et la tenir, tout en s’autorisant à changer de position de temps à autre, sans que cela ne dure trop longtemps. L’important c’est donc de bouger, d’alterner. “Quand vous êtes assis, vous n’avez pas le flux veineux qui se fait de manière naturelle. Quand vous marchez, vous donnez une impulsion pour que le sang remonte vers le cœur, ce qui n’arrive pas en étant statique.” nous explique-t-il.

Si bouger régulièrement dans son fauteuil ne vous paraît pas logique, c’est peut-être parce que celui que vous possédez ne le permet pas vraiment. Yvan nous a ainsi parlé de nombreux clients passés en télétravail et qui, adeptes des réunions sur Zoom toute la journée, se tiennent droit comme des i, le popotin sur une mauvaise chaise, jusqu’à ce que la fatigue l’emporte et leur fasse prendre une position douloureuse, accentuée par l’ordinateur portable (on y reviendra).

Les fauteuils ergonomiques eux, sont faits pour alterner les positions. La bascule du dossier par exemple, permet de s’étirer tout en longueur, et offre également une seconde position de travail plus détendue, et donc plus relaxante que la position droite.

Position détente

Avoir une position un peu plus détendue évite de se faire mal sur le long terme.

Pour qu’elle soit agréable à utiliser, il faut que la bascule soit réglable au niveau de la résistance (c’est souvent ce gros truc vissable sous le fauteuil), car une personne faisant dans les 120 ou 140 kilos basculera beaucoup plus facilement du fait de sa propre masse, et inversement en cas de poids léger. L’effort doit être minime afin de pouvoir basculer d’une position à l’autre.

L’autre paramètre important c’est évidemment le confort. Faut-il se méfier d’un fauteuil trop moelleux, où l’on se sent comme dans un canapé ? Ou à l’inverse, d’un fauteuil aux mousses très fermes, voire sans mousses ? Se retrouver en bascule dans un cocon de mousse, est-ce pousser le bouchon du confort trop loin au détriment de la santé ?

Encore une fois, cela dépend : “Des personnes vont avoir besoin de sentir un effet cocooning dans leur siège. Cela les rassure et ça leur fait du bien. Pour peu que la personne ressente des douleurs au coccyx ou au sacrum, il faudra quelque chose de pas trop dur, pour ne pas communiquer de pression qui pourrait provoquer des douleurs projetées qui vont remonter jusqu’aux lombaires.”

Se poser les bonnes questions

Quand on cherche un bon fauteuil, les réponses ont souvent un air de déjà vu. Caféine le not-so-bourgeois vous parlera de son Aeron acheté à vil prix sur eBay (voir « encadré(s) » en bas). Les membres du forum de Geekzone vous vanteront l’Ergo Chair 2 (ou pas, après quelques mois, et rappelons que c’est un modèle rebrandé qui sort d’usines chinoises). Les streamers vous vendront un fauteuil gamer affreux pour votre dos (pro-tip : ne les écoutez pas).

Mais ce qui compte, c’est vous. On ne fait évidemment pas tous le même gabarit. Les questions à se poser en essayant un fauteuil sont simples : est-il adapté à ma taille, mon poids, ma morphologie ? Ai-je de longues jambes, un buste court ? Un long cou ? Tous ces paramètres ont une importance, ainsi que vos conditions de travail.

Fauteuil assis-genoux

Un fauteuil assis-genoux offre un encombrement moindre, mais ne doit pas être utilisé sur de longues périodes.

En fonction de celles-ci, le modèle va aussi varier. Une personne assise à une caisse fera beaucoup de mouvements de bras et de torsion du dos, ce qui nécessitera une liberté de mouvement et un soutien lombaire important. À l’inverse, une personne faisant beaucoup de visioconférences sur un ordinateur portable devra relever sa machine via un support, et prendre un fauteuil qui soutiendra le haut du corps afin d’éviter les cervicalgies et troubles musculo-squelettiques.

Si certains passent 7 heures ou plus sur leur ordinateur, d’autres n’y sont qu’une heure et demie, et peuvent se contenter d’un siège assis-genoux, et rester debout le reste du temps.

Bosser debout, bonne ou mauvaise idée ?

Le bureau debout, ou « standing desk », qui a eu son heure de gloire, est désormais de plus en plus critiqué. Car l’important, c’est de marcher et bouger plus que de rester debout, ce qui n’est pas vraiment possible quand l’ordinateur, lui, reste fixe.

Bureau à manivelle

Les bureaux à manivelle sont un mauvais investissement, car trop contraignants.

Alors le standing desk, oui ou non ? “Oui, bien sûr” nous répond Yvan à notre grande surprise. Avant d’immédiatement nuancer : “L’important c’est de marcher, mais votre employeur ne va pas être d’accord pour que vous alliez faire 5 minutes de marche toutes les demi-heures.”

Dans ce cas quels sont les bénéfices ? Selon lui, le but n’est pas de brûler des calories, mais de prévenir des problèmes. “Le fait de travailler debout permet de dégager les pressions sur le dos et de diminuer les troubles circulatoires au niveau des jambes. Rester assis va amplifier ces problèmes, notamment chez les femmes qui sont plus sujettes aux soucis de flux veineux.”

Parmi les autres problèmes liés à la position assise, on trouve les troubles digestifs, provoqués par la pression sur les intestins et l’estomac. Travailler debout permet de les réduire. Mais Yvan ne parle jamais de standing desk. Il parle de bureau assis-debout, autrement dit des modèles qui permettent d’alterner les deux positions. A chacun son rythme, mais l’important c’est d’avoir le choix afin de ne pas se blesser.

“Rester debout toute une journée vous ne le ferez pas. Des douleurs vont s’installer, le bas du dos va être sollicité, les disques vont être sous pression. C’est toujours les lombaires qui prennent.”

Et d’encourager ceux qui veulent se procurer un bureau assis debout de faire un choix cohérent, en prenant un modèle électrique qui permet de mémoriser les positions. “D’expérience quand vous mettez des bureaux avec manivelles, les gens les règlent pour la position assise puis n’y touchent plus. Si on apporte des contraintes en plus que de ce que les gens ont au quotidien dans leur travail, ils ne vont pas le faire. C’est déjà suffisamment compliqué comme ça.”

On en profite aussi pour rappeler une évidence : cela ne sert à rien d’avoir un bureau assis debout si c’est pour ensuite se faire mal dans une chaise de piètre qualité ou peu adaptée.

Le conseil, la qualité et l’installation ont un prix

Vous l’aurez compris, choisir un fauteuil de bureau qui vous correspond ne se fait pas au hasard et il vaut mieux parfois aller chercher conseil auprès d’un professionnel. Notre vendeur confesse : “80% des clients qui viennent nous voir ont déjà des soucis de santé. On n’est pas un magasin fun, qui fait rêver.” En effet, certains fauteuils aux formes biscornues, aux dossiers fendus dans la longueur ou largeur semblent raconter une histoire un peu difficile sur ceux qui les achètent.

Cependant, voir un professionnel évite d’acheter le mauvais modèle et du mauvais matériel. Dans le cas de la notre boutique, l’achat comprenait aussi la livraison, le montage et surtout la configuration du fauteuil par Yvan lui-même, pendant que ma compagne restait assise et donnait son ressenti.

Car acheter les bons produits, c’est bien, mais encore faut-il savoir s’en servir. Yvan nous a ainsi raconté être passé dans une entreprise qui avait investi dans des bureaux assis debout et des bras articulés pour écrans, mais rien n’avait été réglé ou expliqué. Résultat, personne ne les utilisait ou ne les réglait correctement…

Mais est-ce à l’employeur ou au salarié de payer ? Concrètement, l’employeur devrait. Mais si vous n’avez pas de handicap ou de pathologie déclarée, rien ne l’y oblige. Et dans le cas où il accepterait, il y a de fortes chances qu’il vous envoie chez un revendeur de bureautique et pas chez un spécialiste. À l’inverse, si vous êtes déclaré handicapé ou avec une pathologie, l’employeur devra adapter votre poste de travail.

Dans le cas d’un refus de l’employeur, le choix est le vôtre. Comme évoqué plus haut, le fauteuil de bureau devrait être appréhendé comme un matelas plutôt que comme une simple chaise de cuisine.

Au risque de me répéter, je vous conseille donc fortement de faire la démarche d’en acquérir un de qualité, quitte à sortir un billet supplémentaire, pour un produit adapté. Ce que vous dépenserez en plus, vous l’économiserez en rendez-vous chez le kiné et anti-inflammatoires dans un futur beaucoup plus proche que vous ne le pensez… Un dernier mot sur les magasins spécialisés : tous ne sont pas égaux ! N’hésitez pas à faire votre petite enquête pour trouver la bonne enseigne de votre région !

 

Cascades d’encadrés bonus

Mais au fait, comment on règle son siège ?

Pour régler un fauteuil, il faut partir du haut et descendre, pas l’inverse !

  1. Commencez par régler la hauteur des accoudoirs afin qu’ils arrivent pile sous vos coudes. Les accoudoirs ne doivent être ni trop hauts, ni trop bas. Vos épaules ne doivent pas s’affaler, mais pas non plus remonter.
  2. Réglez la hauteur de votre fauteuil afin que les accoudoirs soient dans l’alignement de votre bureau, et ce même si vous n’avez plus les pieds à plat sur le sol.
  3. Pensez à régler la hauteur du dossier afin que le soutien lombaire soit au bon endroit, de même pour l’appui-tête pour le soutien de vos cervicales.
  4. Réglez la profondeur de l’assise afin de laisser un espace suffisant entre l’arrière de votre genou et le début de l’assise.
  5. Si après tous ces réglages, vos pieds ne sont pas à plat, procurez-vous un repose-pied ! À l’inverse, si vos genoux sont trop hauts, cela veut dire que votre bureau est probablement trop bas pour vous.

La bascule décentrée

Sur la majorité des fauteuils, c’est le dos qui appuie sur le dossier afin de déclencher la bascule. Mais si vous avez des problèmes aux lombaires, basculer pourrait vous provoquer des douleurs. Dans ce cas, intéressez-vous aux mécaniques de bascules décentrées, où l’impulsion sera communiquée par les jambes.

“Le siège bascule comme si vous étiez dans une coque, d’un seul tenant. On n’a donc pas d’effort à réaliser, c’est beaucoup plus naturel et respecte davantage l’anatomie humaine. Mais évidemment ces mécaniques sont plus onéreuses.” nous explique Yvan.


Les fauteuils assis debout

Les fauteuils assis debout sont un drôle de compromis qui permet une assise relativement confortable tout en restant à une hauteur plus élevé qu’un fauteuil normal. Certaines sociétés les adoptent en salle de réunion sous prétexte de “dynamiser” les gens qui les utilisent. Mais qu’en est-il vraiment ?

“Les fauteuils assis debout, en tout cas chez nous, c’est une réponse pour des personnes qui ne peuvent pas rester longtemps debout ou longtemps assises. Elles travaillent donc en alternance tout au long de la journée, et le fauteuil assis debout leur apporte une troisième possibilité.” nous explique Yvan.

On les retrouve aussi dans le milieu médical, comme chez les dentistes ou les kinés, qui veulent travailler assis, mais ont besoin de prendre de la hauteur. À moins d’avoir un besoin spécifique, il vaut mieux s’en passer.


Les prix

Difficile de s’y retrouver dans la jungle des modèles et prix de fauteuils. Voici différentes fourchettes de tarifs pour vous faciliter la vie. Notez qu’ils correspondent à un achat chez un revendeur français et comprennent la TVA.

Le prix plancher pour un fauteuil de bureau d’entrée de gamme avec une amplitude de réglages qui s’adapte à la majorité des personnes, et qui peut être utilisé pour une journée complète de travail est entre 450 à 600 euros.

Dans le cas d’un assis genoux, on sera entre 150 et 300 euros selon les modèles.

Quid des Aeron Miller souvent conseillés ? On les trouve aux alentours de 1600 euros dans leur dernière version, et souvent moins chers d’occasion (entre 300 et 600 euros, en fonction de l’état, du modèle et des options). Attention, elles existent en trois tailles, mais on trouve souvent uniquement la B, la taille “standard”. Yvan n’est pas un grand fan, mais il faut admettre que son assise “mesh” n’a pas d’équivalent sur le marché. Le postérieur de Caféine remercie ses inventeurs. Quoi qu’en disent ses détracteurs, c’est un des rares produits à permettre des sessions stupidement longues devant son ordinateur sans détruire votre corps, surtout quand on fait un poids “certains”. Malheureusement, l’absence d’appui-tête (et la qualité médiocre des add-ons fabriqués par d’autres marques) peut en rebuter plus d’un.

Quant aux fauteuils plus communs type Markus d’IKEA, on tourne aux alentours des 250 euros. Yvan précise que c’est un tarif tout à fait honnête, mais il ne les conseille pas, notamment parce qu’ils n’offrent aucun réglage, en particulier au niveau des accoudoirs.

Pour ce qui est des ballons, on en trouve de 30 à 180 euros (pour un modèle design), mais ça reste à éviter. Notez qu’il est possible d’ajouter un coussin d’air sur n’importe quelle chaise pour obtenir le même effet qu’un ballon, pour un encombrement bien moindre. Comptez aux alentours de 30 euros pour une marque type Sissel Pro SITFIT ou DISC’O’SIT.


Clavier, souris, écrans et ordinateurs portables

De plus en plus d’ergonomes recommandent l’usage de claviers moins larges que le modèle traditionnel avec pavé numérique, car cela crée moins de trajet et de torsion quand on passe du clavier à la souris, et le bras qui se sert de cette dernière reste plus facilement dans l’axe. Et oui, les modèles TKL (sans pavé numérique) ou 60% comme le HHKB sont aussi plus ergonomiques

Enfin, votre écran ne doit pas être trop haut ou trop bas. Si le pied ne permet pas de monter assez haut, investissez dans un bras articulé ou un pied réglable. Ou collez un bouquin en dessous ! Quand vous êtes bien installé, votre regard doit rester droit pour voir le centre de l’écran. Cela veut également dire qu’il faut arrêter de travailler sur un ordinateur portable posé sur le bureau. Un socle de rehaussage pour la machine, ainsi qu’un clavier et une souris en plus sont le minimum que vous devez exiger de votre employeur si vous passez des heures dessus.


Un énorme merci à Catherine et Yvan Couloigner du magasin La boutique du dos (Brest) pour leur accueil et leurs explications ! Catherine et Yvan vendent des fauteuils adaptés à tous les types de personnes et de pathologies depuis 14 ans et possèdent une grande expertise dans leur domaine. Si vous êtes en Bretagne, n’hésitez pas à les contacter et passer à la boutique située au 16 rue de la Villeneuve pour profiter de leurs conseils.

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