Warframe : les évolutions continuent pour ce jeu pas comme les autres

Si on devait comparer le Warframe d’aujourd’hui avec la version sortie en 2013, on pourrait facilement dire que nous en sommes à Warframe 3 ou 4, en langage Ubisoft & co. Ce Free2Play est souvent oublié quand on parle des gros succès du genre, alors qu’il réunit une communauté impressionnante, autour d’un titre vraiment atypique, dont l’historique est aussi intéressant qu’improbable. Profitons de la TennoCon 2018 (le nom de sa propre convention) qui se tenait ce week-end pour revenir sur ce jeu et faire un bilan des annonces faites par Digital Extremes.

Warframe

Sans se faire remarquer, avec des hauts et des bas, Digital Extremes a fait de Warframe un succès, qui sort rarement du top 5 des titres les plus joués sur Steam. Une réussite qui a sauvé ces développeurs canadiens de la faillite, et qui a progressé intelligemment au fil du temps. Avec un secret : écouter sa communauté, mais savoir dire non et quand anticiper les problèmes. Et pour ça, ils ont dû tout apprendre : le community management, la gestion d’un backend titanesque pour un titre MMO-Like, comment / quoi vendre dans un JV, ou encore comment faire vivre un GaaS (Game as a Service), un concept dont le nom était même inconnu en 2013… Il faut noter que DE appartient à 61% au groupe chinois Leyou depuis 2014, mais la gestion est restée à 100% aux mains du fondateur, Michael Schmalz.

Pour découvrir le parcours chaotique du jeu, le plus agréable est encore de regarder l’excellent documentaire de Noclip, dont on avait déjà parlé pour Doom 2016.

Pour les curieux, les interviews complètes sont disponibles pour certains employés de DE :

Version Switch et extensions

La TennoCon 2018 était riche en informations. DE annonce une version Switch (sans date de sortie) adaptée par Panic Button, déjà responsable des portages de Rocket League, Doom et Wolfenstein: The New Colossus pour la console de Nintendo. DE explore aussi les possibilités de transfert de comptes, voire de crossplay, mais sans aucune date là non plus. En revanche, ils préviennent déjà : ça sera certainement impossible en venant de la PS4, à moins que Sony change enfin son fusil d’épaule sur le sujet…

Quant au jeu lui-même, les extensions sont dans le plus pur style Warframe : ça part dans tous les sens, et tout sera évidemment gratuit. De nouvelles armures (Warframe, pardon), de nouvelles armes, des skins pour vos compagnons (oui, on peut avoir son wardog dans Warframe), de nouvelles zones, et… un overboard. Parce que POURQUOI PAS ? Ah, et des combats spatiaux, avec 4 joueurs par vaisseau, qui pourront aussi aller aborder leurs cibles en utilisant leur Archwings (le classieux jetpack local) pour gagner le combat de l’intérieur. Warframe est donc plus que jamais fidèle à son titre de “bidule de ninjas de l’espace”. Un titre atypique avec une direction artistique qui divise et qui mélange les gameplays avec une certaine générosité.

Warframe RailjackConcrètement, la nouvelle zone ouverte nommée Fortuna se trouvera sur Venus et devrait être cinq fois plus grande que celle que l’on connaît actuellement (the Plains of Eidolon). Quant aux combats spatiaux qui arriveront avec l’extension appelée pour le moment Railjack (et pas avant 2019), les plus perspicaces ou connaisseurs du jeu auront compris que cela permet pour la première fois de mélanger tous les gameplays de Warframe en une seule entité cohérente. Un peu comme si tout était prévu depuis le départ. Ce qui est assez fort, puisque si vous connaissez l’historique du jeu, vous savez que ce n’est absolument pas le cas. On ne peut qu’applaudir le coup de maître de DE du coup !

Allez à 21min30s pour voir l’annonce (surprise) de Railjack.

En revanche, toujours pas de nouvelles d’une résurrection de leur… jeu de combat ! Oui, ça existe. La preuve…

Une anecdote intéressante pour montrer que chez Digital Extremes, on gère les problèmes de manière efficace : pour motiver les troupes et encourager à regarder le stream des annonces ce week-end, toute personne connectée sur Twitch plus de 30 minutes durant le stream en question recevait un cadeau sur son compte Warframe. Problème : les connexions ont explosé (même DE sous-estime son succès parfois) et les développeurs ont été incapables de savoir qui a réellement regardé l’annonce. Solution ? DE offre le Twitch Drop à tous les joueurs qui se sont connectés sur le jeu ces 7 derniers jours, avec un compte Twitch linké sur leur compte Warframe. Bim. Ça m’arrange, j’avais totalement oublié de lancer Twitch à temps…

Warframe, que l’on aime ou pas son gameplay, est un titre passionnant à suivre, de par son historique. Ce jeu, qui a donné un peu de lustre au terme “Free to Play” est certainement le plus bel exemple d’un succès pourtant passé à deux doigts de la catastrophe, un peu à la manière de la renaissance d’un Final Fantasy XIV. J’avoue avoir un petit faible pour ces histoires, et c’est aussi ce qui a motivé l’écriture de cette news. J’espère qu’elle vous donnera au moins envie de regarder le documentaire !

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