Vendredisques : édition du 19/07/2019

Bienvenue dans un nouveau Vendredisques, ma petite sélection de musiques pour bien finir la semaine. Ce matin, je me suis levé d’humeur « Bowiesque », avec l’envie de partager avec vous quelques titres peu connus du Thin White Duke. La suite d’un Vendredisques consacré à Bowie il y a presque un an.

David Bowie – Time

Ceux qui me connaissent savent que l’une de mes premières influences musicales est Mick Ronson, le guitariste/pianiste/arrangeur/chanteur qui a magnifié le travail de Bowie entre 1970 et 1973. J’aurais pu choisir Life On Mars ou un peu n’importe quel titre de Ziggy Stardust, mais j’ai préféré rappeler à votre mémoire ce magnifique Time, probablement le titre qui définit le plus le « Ronson-style ». Une guitare qui virevolte, cherche sans cesse l’harmonie, refuse les clichés rock ou blues, joue à cache-cache avec le piano (très Chopin) de Mike Garson, et va chercher (consciemment ou pas, je ne sais pas) cette essence européenne que développeront ensuite les grands artistes de la new wave anglaise (et Bowie, d’ailleurs, dans sa période berlinoise, mais cette fois sans Ronson). Time est certes une chanson, mais surtout une mini symphonie, qui joue sur les variations de style et de couleurs. Bowie, lui, continue d’innover en cette année 1973 sur ce titre, fait un gimmick de ses respirations et se la joue Kurt Weill ou Nina Simone le temps de cette petite merveille d’un peu plus de cinq minutes. Après toutes ces aventures, Mick Ronson fera quelques essais en solo (trop peu), je vous conseille donc de jeter une petite oreille sur son premier album, Slaughter On 10th Avenue. On est certes loin du génie fédérateur et intello de David Bowie, mais on y retrouve tout le lyrisme et la richesse harmonique qui a sublimé une grande partie de l’œuvre de Bowie… Écoutez I’m The One, cette batterie phénoménale d’Ansley Dunbar et ce final… Ou Slaughter On Tenth Avenue, qui a quelque peu dû influencer les musiques du jeu vidéo Gitaroo Man… Imparable.

David Bowie – What In The World

David Bowie et Iggy Pop, c’est une histoire d’amitié et une belle aventure musicale qui nous a donné de belles émotions. L’album Raw Power évidemment, ou la reprise de China Girl par Bowie sur l’album Let’s Dance (la version originale est une pure bombe et la meilleure), sans oublier cette incroyable tournée de 1977 qui avait vu Bowie accompagner Iggy aux claviers… Mais le sommet de cette collaboration est probablement ce What In The World, duo magique entre l’Iguane et le Duke féru de SF et de fantasy…

David Bowie – Right

Il y a très peu d’artistes blancs qui ont fait la bascule dans les charts RnB aux États-Unis… Je vous en parlais dans un Vendredisques consacré en partie à Hall & Oates (Faskil me dirait une fois de plus qu’ils n’aimaient pas être appelés comme ça, mais j’ai choisi la facilité, que voulez-vous…) (ndFask : hihi). David Bowie l’a réussi avec son album Philadephia Sound-style Young American, disque soul absolu, taillé comme du velours (la couleur de la soul), gorgé de chœurs gospels (Luther Vandross, bien sûr) et des guitares funky de Carlos Alomar. Fame, composé avec John Lennon, a été l’étendard de cet album. Mais je lui ai toujours préféré ce Right, tout aussi parfait qu’entêtant… Une chanson que l’on se remet en boucle, encore et encore, jusqu’à un certain infini… Peut-être d’ailleurs la vraie chanson de l’infini et de l’au-delà… Toy Story n’a rien inventé finalement.

Bises à tous, et à la semaine prochaine !

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